172 LE CAPITOLE
térèt archéologique. On doit pourtant noter que l'ornementation en
entrelacs assez fréquente sur les mosaïques romaines est beaucoup
plus rare sur les bas-reliefs.
La balustrade suivante (fig. 77) est tout à fait remarquable.
Fig. 77. — Balustrade du Capitole (d'apris une photographie de M. Balln).
Là encore sont figurés des sujets dans des panneaux creux. Ceux
qui terminent la pierre à gauche appartiennent à la série des repré-
sentations destinées à conjurer les maléfices : en bas, un phallus
enrubanné; en haut, trois objets, qui veulent signifier, selon toute
vraisemblance, le sexe féminin, sans doute quelques-uns de ces
petits coquillages dont la forme rappelle l'organe de la femme(l).
Les autres montrent des têtes d'hommes et de femmes alternées,
très naïvement exécutées; tous les détails de ces figures, surtout le
chignon des femmes, le chapeau des hommes et la forme retroussée
du nez concourent à leur donner une physionomie étrange, à
laquelle la sculpture antique ne nous a point habitués. Par cela
même, il est impossible d'en tirer parti pour fixer la date du mo-
nument. On chercherait vainement des coiffures de cette sorte sur
les statues ou les monnaies de l'époque impériale.
En tout cas il est difficile que ces sculptures remontent à une
date antérieure au 111e siècle; il est même possible qu'elles soient
assez postérieures.
(1) Cf. Saglio, Dictionnaire des Antiquités, s. v. Amuletum (p. 256, col. 2).
térèt archéologique. On doit pourtant noter que l'ornementation en
entrelacs assez fréquente sur les mosaïques romaines est beaucoup
plus rare sur les bas-reliefs.
La balustrade suivante (fig. 77) est tout à fait remarquable.
Fig. 77. — Balustrade du Capitole (d'apris une photographie de M. Balln).
Là encore sont figurés des sujets dans des panneaux creux. Ceux
qui terminent la pierre à gauche appartiennent à la série des repré-
sentations destinées à conjurer les maléfices : en bas, un phallus
enrubanné; en haut, trois objets, qui veulent signifier, selon toute
vraisemblance, le sexe féminin, sans doute quelques-uns de ces
petits coquillages dont la forme rappelle l'organe de la femme(l).
Les autres montrent des têtes d'hommes et de femmes alternées,
très naïvement exécutées; tous les détails de ces figures, surtout le
chignon des femmes, le chapeau des hommes et la forme retroussée
du nez concourent à leur donner une physionomie étrange, à
laquelle la sculpture antique ne nous a point habitués. Par cela
même, il est impossible d'en tirer parti pour fixer la date du mo-
nument. On chercherait vainement des coiffures de cette sorte sur
les statues ou les monnaies de l'époque impériale.
En tout cas il est difficile que ces sculptures remontent à une
date antérieure au 111e siècle; il est même possible qu'elles soient
assez postérieures.
(1) Cf. Saglio, Dictionnaire des Antiquités, s. v. Amuletum (p. 256, col. 2).