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LE TRACÉ PRIMITIF DE THAMUGADI 341

quart de cercle qui réunissait l'extrémité de la muraille occidentale
avec celle qui constitue le front méridional de la cité et dont le début
de ce côté forme précisément une des séparations intérieures de la
maison. De là le mur franchit une voie, où existent les traces d'une
poterne de basse époque se continue à travers la maison qui fait
face à celle de Sertius pour se perdre peu après. Il n'est guère
douteux qu'il s'incurvât pareillement en quart de cercle à l'extrémité
Sud-Est de la ville et rejoignît la porte de l'Est.

Ainsi, toute la partie centrale de la ville était enserrée dans
une enceinte quadrangulaire à angles arrondis et percée sur chaque
face de portes et de poternes.

Quelques rares portions de cette muraille, du côté Nord, sont
en appareil un peu soigné; il en est de même, par endroits, de
celles qui traversent les bâtiments de la voie du Capitole et les deux
maisons du Sud. Mais la plupart du temps, le mur est fait de
moellons informes reliés par de la terre. Il n'est pas douteux qu'il
appartienne à une époque assez basse, à une période où, la ville
étant devenue trop vaste pour le nombre de ses défenseurs, on
crut devoir en limiter l'étendue à la partie la plus dense et la plus
habitée. D'autre part, cette construction n'offre aucun caractère
byzantin et est certainement antérieure au pillage des grands édifices
de la ville par les soldats de Solomon chargés de construire la belle
forteresse qui fut élevée alors pour garder la position stratégique :
il n'y avait pas lieu de fortifier une ville brûlée et saccagée. Il est
probable que l'enceinte en question a été établie dans la période de
troubles qui précéda l'arrivée de Bélisaire et avant que les Berbères
de l'Aurès n'eussent ruiné Thamugadi pour arrêter les soldats de
l'empire d'Orienté. Aussi bien la porte secondaire du Nord, con-
temporaine de cette enceinte réduite, témoigne-t-elle encore de
quelque tradition romaine.

Mais ce qu'il y a de curieux, c'est que ce nouveau rempart

(1) Ballu, op. cil., p. 15.

(2) Cf. notre introduction, p. xu.
 
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