Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
348 APPENDICE

plan complet d'une colonie militaire romaine fondée sur le sol pro
vincial(l). Ce qui frappe à première vue, quand on y jette les yeux,
c'est la similitude absolue qu'il présente avec celui d'un camp
romain. On savait, depuis longtemps, que les règles suivies dans la
castramétation étaient identiques à celles qui étaient prescrites pour
la fondation des colonies^; les unes et les autres relèvent de l'art
augurai et, partant des mêmes principes, arrivent au même résul-
tat, on ne peut souhaiter de meilleure « illustration » pour ainsi
dire, de ces réglementations théoriques que la vue générale de la
colonie de Thamugadi. Cette cité, entourée de murs aux angles
arrondis, avec ses voies qui courent de l'Est à l'Ouest et du Nord
au Sud pour venir se couper devant le forum, ne se distingue que
par ses dimensions du camp voisin de Lambèse — pour ne parler
que de celui-là - dont elle est une émanation. Bien plus, autant
qu'on peut en juger, la place publique ne devait guère différer
d'aspect autrefois de ce qu'était la cour intérieure du praetorium,
telle que les fouilles récentes du Service des Monuments histo-
riques l'ont fait connaître(3).

Au reste, la fondation de Thamugadi sous la forme d'un camp
retranché n'a pas lieu de nous surprendre. Nous avons expliqué
dans l'introduction de notre livre(4) quel avait été le but de l'empereur
Trajan en rétablissant. Plantée au pied de l'Aurès comme place de
seconde ligne et pour tenir en respect les populations toujours
remuantes de la montagne, il est tout naturel qu'on l'ait mise à

(1) Le plan de la ville romaine de Silchester
{Archœol., LVII, pl. X) présente la môme
division en carrés que Timgad mais l'enceinte
extérieure n'a pas la forme d'un rectangle.
Les rues y sont moins larges (3 mètres en
moyenne) et les côtés de carrés plus longs
(so mètres au moins). Quant aux villes dont
s'est occupé M. Schulten dans son travail
intitulé Die rômische Flurtheilung und ihre
Reste (Abhandl. der Gesselschaft der Wissenschaf-
ten ~ù Gôltingen, phil. hist. Klasse, 1898, II,
n" 7), il les a étudiées spécialement sous le

rapport de la centuriation rurale, non de la
division urbaine.

(2) Hygin, De limit. constit., I, p. 180:
decumanus et kardo per... quattuor portas in morem
castroriim ut viae amplissimae limitions dirigun-
tur. Cf. Marquardt, Organisation de l'empire,
p. 171.

(3) Gsell, Monuments historiques de l'Algé-
rie, p. iv et suiv.

(4) Timgad, p. 11. Cf. mon Armée romaine
d'Afrique, p. 582.
 
Annotationen