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tourmentent et sorment chicot ; il faut aussitôt
qu'on les voit noircir , les couper et rappro-
cher jusque sur un rameau vigoureux.
L'Allée couverte ne dissère de l'avenue que
parce que les arbres q^ui la composent n'exigent
pas des dimensions aussi grandes ; on peut les
choisir de seconde et même de troisième gran-
deur. La longueur de l'allée couverte n'est
jamais aussi considérable que celle de l'avenue,
parce qu'elle appartient à des compositions
moins imposantes ; mais les soins qu'elle exige
sont beaucoup plus minutieux. Les arbres en
sont plus rapprochés ; on les élève à tige , à six ,
sept ou huit pieds au plus , puis on les taille
en palissade à une hauteur à peu près égale ;
après quoi on arque les branches supérieures
en voûte épaisse , ne laissant dans leur seuillage
aucun vide pour donner passage aux rayons du
soleil. Ces plantations demandent à être entre-
tenues fort propres, et à subir l'opération de
la tonte deux sois par an. Du reste on les soigne
comme l'avenue.
Le Berceau est une allée couverte , mais dont
les arbres sans tiges s'étendent en palissade
depuis la terre , et sorment un dôme moins
{)
épais quoiqu'aussi impénétrable aux rayons du
soleil. On est dans l'usage de soutenir la voûte
du berceau avec une légère charpente en bois
ou en fer , et dans ce cas on le plante souvent
avec des arbrisseaux à liges grimpantes et volu-
biles, entremêlés d'espèces à fleurs brillantes
et à odeur suave. N'étant qu'un lieu de repos ,
il peut affecter toutes les formes que l'on vou-
dra lui donner : mais il doit être garni de sièges
plus ou moins rustiques ou pittoresques, selon
le caractère de la scène dans laquelle il se
trouve placé. Du reste , on est assez dans
l'usage de l'enjoliver selon le goût ou Je caprice
de la personne qui le construit.
La Palissade est assez employée , sur-tout
dans les jardins de ville , pour masquer ou parer
les murailles qui servent de limites. Autrefois
elle était beaucoup plus à la mode qu'aujour-
d'hui, on était dans l'usage de la planter en
charmille, et quelquefois mais rarement, en if.
On s'en sert encore assez souvent à présent pour
fermer un jardin à l'œil curieux des passans ,
tandis que les promeneurs de l'intérieur , par le
moyen d'ouvertures nommées haha , prati-
quées avec adresse dans l'épaisseur du feuillage,
peuvent, sans être vus, voir ce que l'on fait
tourmentent et sorment chicot ; il faut aussitôt
qu'on les voit noircir , les couper et rappro-
cher jusque sur un rameau vigoureux.
L'Allée couverte ne dissère de l'avenue que
parce que les arbres q^ui la composent n'exigent
pas des dimensions aussi grandes ; on peut les
choisir de seconde et même de troisième gran-
deur. La longueur de l'allée couverte n'est
jamais aussi considérable que celle de l'avenue,
parce qu'elle appartient à des compositions
moins imposantes ; mais les soins qu'elle exige
sont beaucoup plus minutieux. Les arbres en
sont plus rapprochés ; on les élève à tige , à six ,
sept ou huit pieds au plus , puis on les taille
en palissade à une hauteur à peu près égale ;
après quoi on arque les branches supérieures
en voûte épaisse , ne laissant dans leur seuillage
aucun vide pour donner passage aux rayons du
soleil. Ces plantations demandent à être entre-
tenues fort propres, et à subir l'opération de
la tonte deux sois par an. Du reste on les soigne
comme l'avenue.
Le Berceau est une allée couverte , mais dont
les arbres sans tiges s'étendent en palissade
depuis la terre , et sorment un dôme moins
{)
épais quoiqu'aussi impénétrable aux rayons du
soleil. On est dans l'usage de soutenir la voûte
du berceau avec une légère charpente en bois
ou en fer , et dans ce cas on le plante souvent
avec des arbrisseaux à liges grimpantes et volu-
biles, entremêlés d'espèces à fleurs brillantes
et à odeur suave. N'étant qu'un lieu de repos ,
il peut affecter toutes les formes que l'on vou-
dra lui donner : mais il doit être garni de sièges
plus ou moins rustiques ou pittoresques, selon
le caractère de la scène dans laquelle il se
trouve placé. Du reste , on est assez dans
l'usage de l'enjoliver selon le goût ou Je caprice
de la personne qui le construit.
La Palissade est assez employée , sur-tout
dans les jardins de ville , pour masquer ou parer
les murailles qui servent de limites. Autrefois
elle était beaucoup plus à la mode qu'aujour-
d'hui, on était dans l'usage de la planter en
charmille, et quelquefois mais rarement, en if.
On s'en sert encore assez souvent à présent pour
fermer un jardin à l'œil curieux des passans ,
tandis que les promeneurs de l'intérieur , par le
moyen d'ouvertures nommées haha , prati-
quées avec adresse dans l'épaisseur du feuillage,
peuvent, sans être vus, voir ce que l'on fait