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DE L’ANCIENNE ROME. 6g
un Gymnase, une Palestre, remplis de peintures et
de statues grecques ; lui-même déclamait, écrivait en
grec, se mpdelait sur Démosthènes, et « vidait,
c’est son mot, la boutique de parfumerie d’Iso-
crate et de son école1. » Quant aux Grecs eux-
mêmes, il les méprisait selon l’usage de ses contem-
porains. Contraste singulier, mais essentiellement
romain., ainsi que je l’ai expliqué.
Je viens de nommer Démosthènes. En faisant des
fouilles près de la villa Aldobrandini, on a décou-
vert une figure admirable en marbre représentant
le grand orateur athénien2. Une circonstance donne
un intérêt tout particulier à cette découverte; le
marbre a été trouvé sur l’emplacement même du
Tusculanum .de Cicéron. Nous avons donc une
des statues de sa collection, et cette statue est celle
de Démosthènes!
Sans doute Cicéron l’avait placée près de lui, dans
sa bibliothèque, au milieu de ses livres chéris, ses
« vieux amis, » comme il les appelait3.
Les livres : c’est au milieu d’eux qu’on retrouve
Cicéron tout entier; voilà sa vraie passion, la seule
où la mode n’ait que faire; « Pensez, écrit-il à Atti-
ras , comme vous me l’avez promis, à me composer

1. Ad Att., 26. Le bon ton était de parler grec, comme
aujourd’hui anglais. Les femmes parlaient grec à leurs amants,
les maîtres à leurs esclaves.
2. Aujourd’hui au Vatican. Ampère, III, 566.
3. « Cum veteribus amicis, id est, cum libris nostris. »
(Adfam., IX, 1.)
 
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