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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 2, Text): Anatomie descriptive ou physiologique, appareil de relation, organes de locomotion: myologie, aponévrologie — Paris, 1834

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https://doi.org/10.11588/diglit.16408#0145
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DU SYSTÈME

tronc par une suite de mouvemens en diagonale ; en sorte que
l'action des abducteurs s'ajoute à celle des extenseurs, et l'action
des adducteurs se combine avec celle des fléchisseurs. La suc-
cession des pas constitue la marche ou la progression.

La course n'est qu'une marche rapide, où, par économie de
temps et de frottement, le support est pris sur les articulations
métatarso-phalangiennes. La rapidité du mouvement, dans la
course, est augmentée par l'inclinaison du corps en avant.

Enfin, le saut consiste dans une extension brusque de toutes
les articulations demi-fléchies, qui se détendent comme un res-
sort. Le contre-coup déterminé par la résistance du sol a pour
effet l'enlèvement du corps.

COORDINATION DES MOUVEMENS.

En considérant l'action musculaire dans son intention la plus
générale, on voit qu'elle a pour objet deux sortes de mouvemens.

i° Du centre a la circonférence, ou Yécartement, Yexpansion,
pour se transporter, chercher, atteindre, ou repousser (exten-
sion, à laquelle se rapportent Yabduction et la supination) ;

2° De la circonférence au centre, ou le rapprochement, la con-
centration, pour se reposer, embrasser, saisir, s'approprier, ou
se garantir [flexion, sous laquelle se rangent Yadduclion et la pro-
nation.)

Chacun de ces mouvemens établit plus particulièrement les
rapports de l'homme : le premier avec la nature, le second avec
lui-même; mais ce n'est que de leur coordination que résulte
l'harmonie des deux sortes de rapports.

Comparés entre eux, ils sont alternativement dans l'un des
deux états ou de succession ou d'opposition. Ainsi, l'individu
supposé d'abord inactif, au repos, toute action nouvelle exige
préalablement l'extension, puis la flexion. Dans la marche elles
se succèdent ; dans la station elles s'opposent.

A joutons à cet énoncé général une courte analyse à posteriori.

Tronc.

L'objet spécial de cette partie étant de renfermer les viscères
de la vie organique, elle n'a de mouvemens nécessaires que
ceux, absolument partiels, qui se rapportent à la respiration et
aux divers actes digestifs. Ses mouvemens généraux, au con-
traire, sont peu essentiels au tronc en lui-même, et semblent
plutôt disposés pour faciliter la mobilité distincte et si impor-
tante de la tête et des membres thoraciques.

En effet, le rachis présente la flexion et l'extension directes et
latérales et une demi-torsion du cou et des lombes. Dans ces
divers mouvemens, il est évident qu'il agit comme un levier
auxiliaire qui agrandit la portée d'action de la tête et du mem-
bre thoracique.

Tête.

La flexion, l'extension directes et latérales et une rotation ho-

LOCOMOTEUR. 137

rizontale composent ses mouvemens, dans lesquels elle est aidée
par la colonne cervicale du rachis, qui en forme la base ou le
pivot mobile. L'étendue considérable des mouvemens de la tête
a surtout pour objet de faciliter l'usage des organes des sens.

Membre thoracique.

Organe de préhension, il forme un arc brisé, dont les diverses
fractions se replient vers la bouche ou au-devant du plastron
thoraco-abdominal. Comme conséquence, tous les mouvemens
(|ui se rapportent à un même plan sont analogues entre eux, et
auxiliaires les uns des autres; en avant, les flexions ; en arrière,
les extensions.

La flexion de l'épaule n'est qu'une adduction en avant ; celles
du bras et de l'avant-bras, de la main et des doigts, sont des
élévations en dedans ; la flexion de la main en particulier s'ac-
compagne d'une pronation interne.

llextensïon de l'épaule est une abduction en arrière; celles du
bras, de l'avant-bras, de la main et des doigts, se résument dans
un abaissement en arrière. A l'extension de la main s'adjoint
une supination externe, qui complète son mouvement de cir-
cumduction.

Membre abdominal.

Organe de progression, les mouvemens des diverses fractions
sont opposés dans leur succession sur un même plan; en avant,
flexion de la cuisse, extension de la jambe, flexion du pied,
extension des orteils ; en arrière, extension de la cuisse, flexion
de la jambe, extension du pied, flexion des orteils. Dans la plu-
part des mouvemens, à la flexion se joint l'adduction, à l'exten-
sion l'abduction.

En résumé, Xexlension, moyen de transport, d'attaque et d'ap-
préhension, tend à écarter du plan moyen; c'est le mouvement
essentiel pour tout le corps, mais secondaire pour le membre
thoracique, où elle ne fait que disposer à une flexion nouvelle.
La flexion au contraire rapproche du plan moyen : essentielle
pour le membre thoracique, elle n'est pour le reste du corps, au
point de vue de locomotion , que secondaire ou propre à amener
le retour de l'extension. C'est, par rapport au monde extérieur
la disposition à saisir et s'approprier les objets, et, par rapport
à l'individu, la tendance à s'enrouler sur lui-même pour se
préserver de toute atteinte, en ployant, l'un vers l'autre, les
deux cônes du tronc, et rappelant les extrémités vers le centre
épigastrique ou vers le plexus soléaire et ses dépendances, mal
protégés en avant, tandis qu'au-dchors se présentent l'occiput
et la carapace (rachis, sacrum, omoplate, côtes), la surface la
mieux garantie dans le squelette, et dont aussi les masses mus-
culaires et les tégumens sont les plus épais.

F1N DU TOM E SECOND.
 
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