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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 6, Text): Médecine opératoire — Paris, 1837

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https://doi.org/10.11588/diglit.18363#0015
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ANATOMIE CHIRURGICALE.

Dans sa structure la plus générale, le corps des animaux, et
en particulier celui de l'homme, représente, depuis l'ensemble
jusqu'à la molécule, un système de cavités renfermées les unes
dans les autres, et qui sont remplies par les organes ou leurs
élémens, par des liquides, des vapeurs ou des gaz.

Ce point de vue, au premier aperçu, ne semble être qu'une
abstraction ou une pure création de l'esprit, qui se crée à lui-
même des images pour mieux comprendre. Pourtant, à l'examen
microscopique, aidé de tous les moyens d'exploration, ou, en
d'autres termes, à l'analyse anatomique, suivie jusqu'à ses ex-
trêmes limites, il n'est que physiquement vrai. Dans l'histologie,
nous apporterons ies preuves qui établissent cette vérité pour
la structure intime ou des infiniment petits. Quant à présent,
n'ayant en vue que la pathogénie chirurgicale, il nous suffit
qu'elle soit incontestable pour les agglomérations organiques
considérées par grandes masses, c'est-à-dire pour les appareils
et les organes.

Les cavités sont circonscrites ou déterminées dans leur capa-
cité par les enveloppes organiques ; mais la signification du mot
enveloppe, pour être bien comprise sous le triple rapport des
appareils, des organes ou de leurs élémens, a besoin d'être
définie.

Tous les organes et les élémens qui les composent sont pourvus
d'une enveloppe qui assigne à chacun d'eux son lieu spécial, le
limite dans sa forme et son volume, et l'isole des parties voisines.
La texture de l'enveloppe, d'abord très simple et toute spéciale
pour les fractions d'un même organe, se généralise pour les
organes similaires, et se modifie entre les organes dissimilaires.
A ces enveloppes propres s'en ajoutent de nouvelles, communes
à tous les organes d'un même appareil, disposées pour le mouve-
ment, et d'une structure analogue dans toutes les cavités viscé-
rales et articulaires. Enfin, dans les grandes fractions du corps,
les organes se servent réciproquement d'enveloppes les uns aux
autres : tels sont, pour les membres, les divers groupes muscu-
laires sup rposés ; et, pour les grandes cavités splancnniques,
leurs parois.

De' cette disposition anatomique générale il résulte que les
diverses parties, supportées, contenues et séparées entre elles,
forment au point de vue physiologique comme autant de petits
organismes partiels fonctionnant isolément, aussi bien l'élément
organique au milieu de l'organe, que l'organe lui-même, ou son
enveloppe, au milieu de l'ensemble. Comme conséquence, et par
extension, la déviation de l'ordre physiologique, ou la maladie,
devra s'offrir elle-même circonscrite au début dans une ou plu-
sieurs loges élémentaires, ou pourra se borner à une fraction
plus ou moins étendue, ou d'un organe, ou de son enveloppe.

Mais le corps animal n'aurait présenté qu'une agrégation de
parties hétérogènes, il aurait manqué d'une harmonie générale,
en un mot il n'y aurait point eu d'organisme, s'il n'avait existé
des moyens généraux de liaison et de coordination entre ses
parties. Ces moyens existent : ce sont l'appareil vasculaire et le
système nerveux, agens communs de la vie, qui pénètrent par-
tout. Dans cette machine si perméable, les vaisseaux apportent
les matériaux des fonctions et des maladies, transportent souvent
au loin dans leurs canaux les produits tout formés de ces
dernières, en donnant lieu à d'autres maladies, et, par leurs
cylindres, servent mécaniquement de conducteurs à un grand
nombre d'entre elles. Les nerfs agissent à la fois comme agens
incitateurs, président à la répartition du sang, et, par eux-mêmes
dirigent l'exercice des fonctions, ou sont influencés par elles,
et se trouvent ainsi cause première ou secondaire de leurs per-
turbations. Une fois la cause morbide en action, ils en trans-
mettent l'influence, par sympathie, sur d'autres organes ou sur
les tissus analogues à celui qui en a été le siège primitif; et, par
les altérations que subissent les nerfs de la partie malade, le
système nerveux, ébranlé tout entier, entraîne une perturba-
tion générale, et donne lieu à une multitude de complications.

De cet énoncé il résulte que l'organisme est également curieux
à étudier et fécond en aperçus physiologiques et pathogéniques,
sous le double aspect anatomique d'isolement et de communi-
cation i n te r-orga a i q u es.

ANATOMIE D'ISOLEMENT INTER-ORGANIQLE.

Le corps humain, suivant notre aperçu, se compose d'une
agglomération de cavités, de loges ou de sacs juxta-posés,
suspendus au squelette, renfermant les organes, et environnés
par l'enveloppe commune tégumentairc.

Dans ce système, où nombre de parties jouent alternative-
ment les unes à l'égard des autres le rôle de contenant et de
contenu, celles qui forment proprement les enveloppes n'offrant
d'analogue que la forme générale membraneuse appropriée à
leur usage commun, ne présentent plus, sous les autres rap-
ports, que des différences, soit pour la configuration spéciale et

le volume, déterminés pour chacune d'elles par les organes
qu'elles revêtent, soit pour la texture, les propriétés physiques
et des fonctions variées qui sont celles des nombreux tissus, dont
l'un des usages est de servir d'enveloppe organique.

Considérées spécialement au point de vue chirurgical d'isole-
ment inter-organique, mais sans heurter les analogies ou les
différences de composition élémentaire, de développement et de
transformations qui sont du domaine de l'histologie, les enve-
loppes empruntent, pour leur usage commun , des tissus et des
organes très variés; ou mieux, et dans un sens plus général, tous
 
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