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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 6, Text): Médecine opératoire — Paris, 1837

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https://doi.org/10.11588/diglit.18363#0036
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28

ANATOMIE CHIRURGICALE.

en général, commeaqueducs,plusfavorablesquenuisiblesà l'inté-
grité des fonctions du cerveau. A sa base, en particulier, il offre,
pour le passage des nerfs et des gros vaisseaux, un certain nom-
bre d'orifices qui établissent ses communications avec les cavités
de la face et la partie supérieure du cou ; mais comme ces orifices,
de même que ceux des autres cavités, sont formés par des adhé-
rences fibreuses, il n'arrive presque jamais, en cas de congestion,
qu'ils puissent servir de conducteurs pour expulser les produits
morbides, la présence de ces derniers causant une compression
mortelle, bien avant que les adhérences fibreuses aient pu céder
pour donner issue aux fluides. Si l'on interrogeait les faits, peut-
être trouverait-on qu'au point de vue de communication des
maladies, les orifices du crâne et les vaisseaux, comme con-
ducteurs, sont plutôt funestes qu'utiles, dans ce sens qu'il est
bien rare que des fluides, le sang, le pus, ou ta substance céré-
brale amollie, excepté les cas de fracture avec perte de sub-
stance, puissent se faire jour hors de la cavité du crâne, tandis
qu'il n'est que trop commun qu'un érysipèle pblegmoneux du
cuir chevelu ne transmette à l'intérieur, par la continuité des
vaisseaux, sa cause d'irritation et ses produits, ou qu'une con-
gestion qui a son siège dans l'orbite ou dans l'oreille interne,
ne se communique au cerveau ou à ses enveloppes par la fente
sphénoïdale ou le conduit auditif interne. Quaut aux trous et
aux canaux de passage des nerfs, on sait qu'ils peuvent donner
lieu à des étranglemens dans les névralgies, sans que l'art puisse
rien faire pour prévenir un effet aussi fâcbeux. A sa partie in-
férieure, le crâne ouvre largement dans le canal rachidien par
le trou occipital. Outre le prolongement médullaire auquel cet
orifice donne passage, les observations de M. Magcndie sem-
blent prouver qu'il existe, dans l'état physiologique, un fluide
cérébro-spinal, commun à l'encéphale et à la moelleépinière,
mais dont le mode de production et l'usage ne peuvent en-
core être que soupçonnés.

MEMBRES.

La structure des appendices locomoteurs ou des membres,
eu égard à l'anatomie de communication, est des plus simples.
Tous deux représentant des sacs cutanés, divises sous l'enve-
loppe tégumentaire par compartimens qui logent les groupes
musculaires, sont réunis à l'ensemble chacun par un faisceau
vasculaire commun, à double courant, artère, veines lympha-
tiques et nerfs, d'où procèdent les ramifications secondaires qui
vont, à divers plans, se distribuer dans les loges organiques.

A la naissance des deux membres, au tronc, chacun des
faisceaux vasculaires communs est enveloppé d'une gaine dont
l'orifice de passage est fermé circulaircment par une adhérence
fibreuse; nous avons déjà vu en quoi consiste l'orifice crural du
membre inférieur, si important sous le rapport des hernies.
Pour le membre supérieur, la disposition est analogue, mais
moins intéressante, les conditions anatomiques ne pouvant
donner heu aux mêmes accidens. En raison du trajet des gros
troncs vasculaires, l'entonnoir fibreux d'adhérence à la gaînese
présente en trois points (Pl. 6.) : i° à la sortie de la poitrine,
par l'aponévrose cervico-thoracique; 2° au-dessous de la clavi-
cule, par l'aponévrose coraco-claviculaire; 3" à la naissance du
creux axillaire, dans la triple suture de la gaîue vasculaire avec
l'aponévrose brachiale et le feuillet d'enveloppe du grand pec-
toral : en sorte que, à partir de la cavité de la poitrine, les gros
vaisseaux, avant de parvenir au membre thoracique, parcourent
les deux régions sus et sous-claviculaires, isolés par les adhé-

rences de la gaine, dans l'état physiologique, mais pouvant
communiquer, en pathologie, lorsque ces brides fibreuses ont
été détruites par la suppuration.

Indépendamment du trajet principal des gros troncs vascu-
laires, les deux membres, à leur naissance, communiquent
avec le tronc par des ramifications secondaires : tels sont, pour
le membre abdominal, les vaisseaux fessiers, ischiatiques et obtu-
rateurs (Pl. 5.), provenant des troncs intérieurs hypogastriques,
et dont les orifices de sortie, qui sont le siège d'autant de her-
nies, donnent également passage aux divers fluides accumulés
dans la cavité du bassin, en formant, sous les muscles de la
fesse ou de la cuisse, des collections profondes dont le diagnostic
est souventtrès difficile à établir; tels sontaussi, pourle membre
thoracique, les vaisseaux scapulaires, supérieurs ou inférieurs;
seulement, à ce membre, les vaisseaux étant, par leur origine,
extérieurs à la cavité thoracique, n'ont pas les mêmes inconvé-
niens qu'au bassin, et présentent les mêmes avantages pour le
rétablissement de la circulation, dans le cas d'oblitération de
l'artère principale au-dessous d'eux.

Dans les deux premières fractions des membres, les faisceaux
vasculaires sont renfermés dans le sillon interne commun, d'une
grande importance en chirurgie, où ce trajet principal est le siège
le plus ordinaire des incisions dans les collections purulentes,
les infiltrations sanguines, les plaies et les maladies des vaisseaux.
C'est le long du grand faisceau vasculaire commun, considéré
extérieurement comme conducteur, aboutissant au point de
départ, que fusent les infiltrations des divers liquides, soit
que, provenant de la cavité du bassin ou de l'aîne, des parois
du thorax ou du creux axillaire, elles s'insinuent profondément
dans l'épaisseur de la cuisse ou du bras; soit que la collection
liquide, ayant son origine à l'extrémité terminale, la main ou
le pied, remonte le long des divisions vasculaires jusqu'au sillon
principal. La même observation s'applique à toutes les maladies
dont les vaisseaux eux-mêmes sont le siège, les plaies, les ané-
vrismes, les phlébites, les inflammations lymphatiques, etc., et
à celles où les vaisseaux, sans être eux-mêmes malades, trans-
portent, comme aqueducs, des produits morbides ou des li-
quides avariés.

L'importance des vaisseaux, comme agens conducteurs, par
leurs deux surfaces, étant déterminée, il est évident que les
observations auxquelles ils ont donné lieu, pour le bras et la
cuisse, s'appliquent également, pour les divisions secondaires,
aux autres fractions des membres, la jambe et l'avant-bras, le
pied et la main. Dans chaque point où les vaisseaux passent
d'une fraction de membre à une autre, d'un groupe dans un
autre groupe, ils traversent des arcades aponévrotiques, formées
par les muscles ou les aponévroses, leurs gaines faisant tou-
jours adhérence avec le contour des orifices. Au-delà, les divi-
sions des vaisseaux et des nerfs, pour gagner la loge spéciale à
laquelle ils appartiennent, sont renfermés dans de petites gaines
longitudinales, dans l'épaisseur des aponévroses ou dans les
sillons intermusculaires. En combinant ces rapports avec les
compartimens tracés par les cloisons osseuses et aponévrotiques,
il est facile de se former, pour chaque lien déterminé, l'image
exacte d'une condition anatomique telle que, une congestion
étant donnée, par le trajet des sillons vasculaires, la direction ,
l'épaisseur et l'insertion des aponévroses, on peut prévoir assez
rigoureusement la marche que suivront le pus et les divers
fluides, le nombre et l'inclinaison des fistules, et, jusqu'à un
certain degré, les points où se formeront des foyers, et ceux où
il conviendra de pratiquer des contre-ouvertures.
 
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