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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 6, Text): Médecine opératoire — Paris, 1837

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https://doi.org/10.11588/diglit.18363#0119
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OPÉRATIONS GÉNÉRALES

QUI SE PRATIQUENT EN VUE D'UN OU DE PLUSIEURS
ORGANES GÉNÉRAUX ÉLÉMENTAIRES OU TISSUS.

OPÉRATIONS QUI SE PRATIQUENT SUR I/ÉPIDERME ET LA PEAU.

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excroissances épidermiques.

Ces excroissances sont de quatre sortes : cor, oignon, durillon,
et verrue, distinguées entre elles d'après des causes de production
et une structure différentes. Les trois premières affectent spéciale-
ment le pied et surtout la face dorsale des articulations des or-
teils où elles sont le résultat de la pression et du frottement des
chaussures trop étroites. On les décrit comme si elles n'intéres-
saient que 1epidernic ; c'est bien effectivement cette enveloppe
qui constitue 1 excroissance ; mais ce qui rend sa reproduction si
prompte, c'est que la végétation épidermique ne fait que traduire
une contusion de la peau, toujours affectée en dessous, et, propor-
tionnellement au volume de l'excroissance, plus ou moins tumé-
fiée, durcie et injectée par le développement d'un réseau vascu-
laire très fin. La verrue se distingue par sa production spontanée,
sans frottemens, à la surface de la peau, principalement dans ses
portions les plus vasculaires exposées au contact de l'air, sur les
mains, au visage, etc.

Cor. Excroissance en forme de clou, à base superficielle, large
et aplatie, avec une pointe mousse, ou sommet qui s'enfonce en
profondeur dans le corps de la peau, et souvent au-delà jus-
qu'au périoste et aux enveloppes fibreuses articulaires. Dur, proé-
minent , hygrométrique, il se compose d epiderme épaissi, peu
adhérent avec l'épidémie voisin dont il se détache par arra-
chement, même à l'état sec , en procédant avec lenteur, ou mieux
encore gonflé par l'eau dont il s'imbibe après un bain. En ap-
parence inorganique et formé seulement de couches de mucus
concret superposé à la longue, par la pression, dans les frotte-
mens, il donne lieu, au-dessous de lui, à la formation d'une
petite bourse synoviale sous-cutanée analogue à celles qui se
rencontrent sur toutes les saillies osseuses et tendineuses. C'est
là proprement le kyste séreux, et, en cas d'attrition, l'ampoule
sanguine, signalés par Laforest.

On l'opère par excision, cautérisation et extirpation.

A. Excision. Gonfler et amollir le cor par unpédiluve, puis,
avec un bistouri convexe, ou mieux des ciseaux courbés sur le
plat, à lame courte, enlever en dédolant ou en pressant avec
les ciseaux les couebes supérieures centrales et le bourrelet de
circonférence, jusqu'au corps de la peau, distinct par sa sen-
sibilité et sa couleur d'un rose vif, et à la surface duquel,
avec de l'habitude, on arrive précisément sans l'intéresser. La
base étant enlevée, reste la racine centrale, unique ou mul-
tiple, uniformément blanche ou parsemée de points noirs, que
l'on essaie d'arracher à petits coups en soulevant un bord avec la
pointe de l'instrument. Mais ordinairement cette tige centrale,
dure et très adhérente, exige pour s'ébranler une nouvelle imbi-
bition. L'opération terminée, il reste une surface lisse d'un rouge
vif, d'où, il faut le dire, ne tarde pas à repulluler une nouvelle
excroissance, pareeque le corps même de la peau est malade.

B. Cautérisation. C'était un moyen trop dangereux pour une
incommodité aussi légère que l'application du feu , soit par
un morceau de bois ou de charbon enflammés (Avicenne),
une goutte de soufre fondu (Gui de Chauliac), ou un petit
moxa de toile d'araignée (Laforest). La seule cautérisation usi-
tée est celle par le nitrate d'argent, ou une goutte d'acide ni-
trique déposée comme un point sur la racine avec le bec d'une
plume.

C. Extirpation (Procédé de Dudon). Le malade étant assis, le
pied lavé, convenablement éclairé par la lumière naturelle ou
artificielle et posé sur le genou droit de l'opérateur, assis plus bas
en face, celui-ci commence par détacher lentement en circon-
férence la base du clou avec un poinçon carré, dit quadrille.
Dès que le bord est un peu décollé, il le saisit avec des pin-
ces à disséquer, et le déchausse par une pression lente avec un
 
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