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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 6, Text): Médecine opératoire — Paris, 1837

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https://doi.org/10.11588/diglit.18363#0120
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OPÉRATIONS GÉNÉRALES.

poinçon rond ou aplati à bord émoussé, dit furet ou navette, les
deux instrumens étant tenus comme une plume à écrire. En
procédant avec méthode, on parvient à isoler le clou en entier
sans causer de douleur ni faire saigner. Cette dernière con-
sidération est loin d'être sans importance; il y a des exem-
ples d'accidens nerveux et inflammatoires formidables, sur-
venus à la suite d'une petite opération de cette nature, où
les parties avaient été long-temps titillées et dilacérées par des
instrumens piquans. Le danger en dernier lieu est dans l'ex-
traction de la racine, souvent très profonde. Si on éprouve trop
de difficulté à l'isoler, il vaut mieux remettre la fin de l'opération
à un autre jour. La racine étant enlevée, s'il existe en dessous une
petite tache brunâtre douloureuse, on prescrit de toucher le fond
avec le nitrate d'argent; ce précepte, dans tous les cas, nous paraît
convenable pour une maladie peu connue dans sa nature, et
aussi sujette à repulluler.

L'extirpation est le procédé employé de préférence pour en-
lever les cors, si douloureux, situés entre les orteils. C'est ce-
lui dans lequel on a le plus de confiance pour la cure radicale ;
toutefois, l'expérience apprend que la guérison sans récidive est
très rare, et survient plutôt d'elle-même avec le temps, en ces-
sant toute compression par l'usage de chaussures très larges.

Durillon et Oignon. Le durillon est une simple plaque épi-
dermique peu épaisse, en regard des points de pression, au
talon, à la surface du coussinet sous-métatarsien ou sur l'un
et l'autre bord du pied. Plus épais et formé de feuillets épi-
dermiques superposés, il prend par analogie de texture le
nom d'oignon. Ce dernier adhère au corps de la peau injecté et
tuméfié au-dessous Le traitement des deux est le même que pour
le cor ; ordinairement on se contente de les exciser avec le bis-
touri ou les ciseaux, ou de les limer avec la pierre ponce, la
peau de chagrin ou une lime fine.

Verrue. La verrue est plutôt une maladie de la peau qu'une
simple excroissance épidermique. Rugueuse, inégale, ridée, mul-
ti-lobulairc et fendillée à sa surface ; en profondeur on la trouve
formée de couches épidermiques inégales, revêtant le chorion
épaissi qui envoie dans l'épaisseur de l'épidémie des prolongc-
mens fibreux et vasculaires. fia verrue naissante n'est presque
qu'épidermique ; au contraire, la verrue ancienne dans les par-
ties très vasculaires , comme le nez, tourne à l'état de tissu érec-
tile. On en obtient la guérison par ligature et par les mêmes pro-
cédés indiqués pour les autres excroissances, isolément ou simul-
tanément. i° Ligature. Elle se fait avec un fil de chanvre ciré,
un fil de soie ou un fil métallique ; ce procède est long , dou-
loureux et infidèle. 2" Arrachement. Pratiqué avec un instru-
ment tranchant, c'est une modification de l'excision : de toute
autre manière il est trop incomplet. 3° Excision et extirpation.
On la pratique avec le bistouri, le grattoir ou les ciseaux, en
enlevant couche par couche; ce procédé se combine avec le sui-
vant. 4° Cautérisation. Ce n'est que dans les cas ou l'excroissance
a pris le caractère fongueux, érectile ou cancéreux, dégénéres-
cences qui surviennent à la longue par des excitations réitérées,
que l'on peut avoir recours à l'emploi du cautère actuel ou des
caustiques. Pour la verrue ordinaire, on cautérise avec la potasse
caustique, le nitrate d'argent ou l'acide nitrique, comme il a
été dit plus haut. Le procédé le plus ordinaire est l'excision
réitérée suivie à chaque fois de la cautérisation avec le nitrate
d'argent. Mais surtout comme pour toutes les petites tumeurs à
la peau, nœvi-materni, boutons fongueux ou cancroïdes, etc.,

dans lesquels se développe facilement l'élément vasculaire, il
faut éviter de les irriter trop fréquemment par un enlèvement
incomplet, qui les excite à repulluler et en facilite la dégénéres-
cence.

abcès sous-onguéal.

Pour donner issue à une collection purulente développée
sous un ongle, on l'amincit en raclant par couches successives
avec un grattoir ou un éclat de verre, en regard du centre du
foyer jusqu'à le réduire à une simple pellicule que l'on ouvre
obliquement avec la pointe du bistouri. Le liquide s'écoule im-
médiatement et il s'évacue en entier par une légère pression. Le
même procédé s'applique à l'extraction des corps étrangers, une
épine, une écharde, etc., enfoncés accidentellement sous l'ongle.

hypertrophie onguéale.

L'accroissement immodéré de l'ongle est assez commun chez
les vieillards. Comme état morbide, il accompagne certaines af-
fections chroniques ou une diathèse générale, scorbutique, scro-
phulcuse, etc. Quand l'altération est générale, les ongles ne sont
qu'épaissis, gonflés, opaques et cassans; il suffit de les limer et
de les égaliser avec soin. Plus ordinairement, à part les cas de
maladies de la peau, si l'affection est partielle, un ou deux on-
gles seulement sont envahis et surtout au pied, ceux du pre-
mier, du second ou du cinquième orteils se développent en
une masse gris-verdâtre, feuilletée, plus ou moins irrégulière-
ment incurvée en dessous et de côté à la manière d'une corne
d'animal, d'un dcmiqioucc à plusieurs pouces de longueur (Rou-
hault). On scie ce prolongement au niveau ordinaire avec une
scie d'horloger, on enlève avec des tenailles incisives les masses
proéminentes (Dupuytrcn.), et on égalise à la lime la surface
amincie.

ongle entré dans les chairs.

C'est le nom d'une maladie assez commune. Par suite d'une
pression trop forte des chaussures, les chairs étant refoulées de
chaque côté des bords de l'ongle, celui-ci, d'après la manière
dont il est comprimé, s'incline et s'enfonce en masse ou d'un seul
côté. Le dernier cas est le plus commun. Par le progrès de la
maladie, l'ongle se décolle , le bourrelet charnu se tuméfie, s'en-
flamme, et souvent est déjà ulcéré et fongueux avant que le
malade réclame le secours du chirurgien. Quatre méthodes de
guérison ont été employées, imaginées à diverses époques, mais
répondant assez exactement à différentes phases de la maladie.

i° Redressement de l'ongle avec dépression des chairs.

Cette méthode imaginée par Dcsault a pour objet de remédier
à la courbure de l'ongle, considéré en théorie comme cause pre-
mière.

Procédé de Desault. Muni d'une petite plaque de fer blanc de
dix-huit lignes de longueur, de quatre lignes de largeur, termi-
née par un bord recourbé, il insinuait ce bord entre l'ongle et le
bourrelet charnu préalablement garanti par une bandelette en-
duite de cérat, et s'en servant comme d'un point d'appui il sou-
levait le bord de l'ongle en déprimant les chairs, tordait en des-
sous sa plaque métallique autour de l'orteil et la maintenait fixée
 
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