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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 6, Text): Médecine opératoire — Paris, 1837

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https://doi.org/10.11588/diglit.18363#0139
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SECTIONS DE MUSCLES.

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deux temps est plus long, et n'ajoute pas beaucoup à la certitude
delà guérison, la négligence seule pouvant occasionner une
nouvelle adhérence à la base, que le chirurgien doit prévoir et
peut empêcher.

Ablation de [adhérence. Lorsqu'une ancienne cicatrice laisse
peu de chances de guérison et qu'on se voit dans la nécessité
de l'enlever par dissection, c'est le cas de suppléer à la perte de
substance au moyen de l'autoplastique , par l'une quelconque
des méthodes indiquées, suivant le besoin.

Oblitération et rétrécissement des orifices naturels.
L'oblitération ou imperforation des orifices cutanés est nécessai-
rement toujours congéniale pour ceux qui doivent journellement
livrer passage à des substances étrangères, comme la bouche et
l'anus. Ce genre d'imperforation intéresse parfois non seulement
l'orifice niais aussi le canal dont il est la terminaison, et, dans cer-
tains cas aussi, les canaux eux mêmes manquent; toutes circon-
stances qui motivent des opérations différentes. L'oblitération est
le plus souvent congéniale, mais quelquefois accidentelle, pour
ceux des orifices qui ne donnent issue qu'à des fluides et des gaz,
tels que les narines , le conduit auriculaire et la vulve : le
simple rétrécissement par adhérence est indifféremment con-
génial ou acquis.

L'imperforation et le rétrécissement nécessitent un certain
nombre d'opérations spéciales qui seront décrites en leur lieu ;
il nous suffira donc d'indiquer, d'une manière générale, les
procédés qui s'y appliquent.

i° DUatation. Elle ne remédie qu'aux rétrécissemens, et ne
convient, pour l'imperioration, qu'après l'incision préalablequia
frayé les voies ; on l'opère par divers agens mécaniques , et
par l'introduction des corps étrangers hygrométriques : tels sont
les bougies, les sondes, l'éponge préparée, les vessies gonflées
d'air, etc. , etc.

2° Incision. Également applicable à l'imperforation et au ré-
trécissement, pour rétablir la voie ou l'agrandir. On l'opère
généralement avec le bistouri droit ou boutonné, seul ou guidé
par des conducteurs; avec les ciseaux mousses, le trocart et les
sondes à dard. L'ouverture, ou la fistule, amenée par l'incision a
ses dimensions naturelles ou même un peu plus, il s'agit d'en
obtenir la cicatrisation dans cet état. C'estle moment d'employer
les corps dilatans, les mèches, tubes ou sondes de diverses sub-
stances , dont on augmente graduellement le volume, et sur les-
quelles on contraint la cicatrice à se former, de manière à établir
un canal muqueux accidentel qui s'ouvre par un orifice cutané.
— L'emploi de ces moyens doit être continué longtemps, et même
repris par intervalle, à cause de la tendance à se rétrécir qu'af-
fectent toujours les canaux accidentels, dépourvus delà texture
propre qui entretient la perméabilité des canaux naturels.

Nous ne faisons que mentionner la traction auxiliaire em-
ployée par Boyerpour maintenir, par des crochets diamétrale-
ment opposés, l'écartement des commissures de l'incision formant
un nouvel orifice; nous en disons autant de l'autoplastique
dont les indications spéciales sont détaillées en leur lieu.

OPERATIONS QUI SE PRATIQUENT SUR LES MUSCLES ET LES TISSUS

FIBREUX.

En cas de rétraction permanente qui gêne les mouvemens,
on pratique, au besoin, la section d'un muscle, d'une aponévrose
ou d'un tendon. Les muscles qui sont plus particulièrement dans
ce cas sont le peaucier, le sterno-mastoïdien et le soléaire. Les apo-
névroses sont celles de la paume de la main et de la plante du
pied, les grandes aponévroses des membres ne pouvant être une
cause de rétraction qu'autant qu'elles font partie d'une vaste
cicatrice musculo-cutanée avec laquelle on les opère en commun.
Les tendons que l'on peut être dans la nécessité de couper sont,
en général, ceux des secondes fractions des membres : à l'avant
bras, les tendons extenseurs ou fléchisseurs; à la jambe, plus
spécialement,le tendon d'Achille, mais, au besoin, etsuivant l'in-
dication , ceux des autres tendons qui peuvent faire corde de rétrac-
tion. Ainsi, récemment, MM. Michaelis , Stromeyer , Dieffen-
bach et Duval ont coupé les tendons des muscles biceps, demi-
tendineux, demi-membraneux et couturier; les trois derniers
ont fait la section du tendon du jambier antérieur. M. Stro-
meyer , en particulier, a divisé le bord antérieur du trapèze ;
M. Duval, les tendons péroniers latéraux; et sir A. Cooper , le
tendon du long fléchisseur propre du gros orteil. Enfin, de-
vançant les faits, on propose, dans les variétés de pied-bot, de
couper à la fois les tendons et les tissus fibreux qui font ré-
traction dans un même sens : soit, pour la rétraction infra-
postérieure , comme le conseille M. Velpeau, avec le tendon
d'Achille, les aponévroses plantaires et les divers tendons fléchis-
seurs; soit, pour la rétraction supra-antérieure, d'après la pro-

position de M. Vidal, les divers tendons extenseurs ou élévateurs
du pied. Disons , toutefois, après M. Malgaignc, qui en fait
judicieusement la remarque, que les chirurgiens procèdent ici
avec un peu trop de précipitation. On ne sait pas encore assez
quel est, pour le mouvement, après la cicatrisation , le résultat,
de la section des tendons qui glissent dans des gaines synoviales ,
pour oser , comme simple moyen de redressement, en couper
plusieurs à la fois. Enfin , dans ce moment même, une dis-
cussion contradictoire est établie entre MM. Guérin et Bouvier,
sur la convenance de couper, sous la peau, quelques muscles du
dos, considérés par M. Guérin comme causes de déviations du
tronc. Nous nous abstiendrons de porter, sur cette question, un
jugement qui serait encore prématuré.

Après toutes les sections de muscles, d'aponévroses et de ten-
dons , en précepte général il faut tendre les parties dans une
direction inverse à celle qui causait la rétraction, et maintenir,
sans exagération, cette position nouvelle pendant tout le temps
que dure la cicatrisation. On obtient ainsi un allongement
qui rétablit l'équilibre par l'interposition, entre les extrémités
divisées, d'une cicatrice fibreuse dont la largeur est proportionnée
à l'écartement que l'on a voulu obtenir.

section du peaucier.
Employée par Gooch pour un cas de torticolis.
 
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