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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 6, Text): Médecine opératoire — Paris, 1837

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https://doi.org/10.11588/diglit.18363#0206
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19,S

OPÉRATIONS GÉNÉRALES.

OPERATIONS QUI SE PRATIQUENT SUR LES OS

ET LES ARTICULATIONS.

Il est impossible d'opérer immédiatement sur les os sans di-
viser en même temps les parties molles qui les recouvrent.
Ainsi, cette observation admise, nous réunissons dans ce cha-
pitre toutes les opérations où l'on a spécialement pour but d'agir
au travers d'une plaie opératoire sur les os et leurs dépendances.
D'après cette distinction nous aurons à parler, en tant que récla-
mant l'application de procédés opératoires, des fractures et des
luxations compliquées ; mais, à l'exemple des auteurs de méde-
cine opératoire, nous devons exclure les fractures et les luxations
simples, puisque, dans ces cas, on n'agit que médiatement sur
les os, sans porter directement sur eux aucun instrument. Nous
y sommes, en notre particulier, d'autant mieux autorisés, qu'au
point de vue iconographique ces maladies, dont le traitement ne
réclame que des manœuvres très simples et non figurables par le
dessin, nécessiteraient un nombre considérable de planches, ab-
sorbées en pure perte, pour ne représenter que des appareils de
bandages, dont les détails se trouvent partout dans les traités élé-
mentaires spéciaux.

Les opérations qui trouveront ici leur place se pratiquent :
i° sur les articulations; 2° sur la continuité des os.

MALADIES DES ARTICULATIONS

ET MÉTHODES OPÉRATOIRES QUI S'Y RAPPORTENT.

HYDROPISIES ARTICULAIRES.

Ce n'est qu'après avoir épuisé tous les moyens résolutifs qu'il
est permis d'évacuer les collections séreuses ou purulentes qui
se forment dans les jointures. Les articulations du genou, du
coude et du pied, qui présentent de larges surfaces cartilagi-
neuses, en sont le siège le plus ordinaire , d'après cette observa-
tion physiologique : que l'activité de l'absorption est en raison
inverse de l'étendue des surfaces articulaires des os.

Procédé opératoire. On peut donner issue au fluide épanché par
la ponction avec le trocart ou par l'incision avec le bistouri. Boyer,
qui préfère cette dernière, la prescrit de la manière suivante.

Choisir sur un des côtés de l'articulation le point le plus
déclive et en même temps le plus saillant, s'il est possible. La
peau étant convenablement tendue, plonger le bistouri per-
pendiculairement et le retirer en agrandissant l'incision, qui,
cependant, ne doit jamais avoir une grande étendue. Après
l'écoulement du liquide la peau revient sur elle-même et re-
couvre naturellement l'ouverture de la capsule articulaire. La
plaie est pansée avec un plumasseau de charpie enduit de
cérat, et I articulation entourée avec des compresses trempées
dans une liqueur résolutive. Mais ordinairement il ne tarde pas
à se produire une nouvelle quantité de liquide qu'il s'agit d'éva-
cuer de nouveau. Alors si les bords de l'incision sont seulement
agglutinés, on les écarte avec l'extrémité d'une sonde; autrement
si la cicatrice était fermée, on la rouvrirait avec le bistouri. Ce-
pendant si la nature de la lésion articulaire faisait prévoir qu'on

dût répéter ces ponctions un certain nombre de fois, il serait
préférable de prévenir la réunion de la plaie en y introduisant
une bandelette de linge effilé ou une petite mèche de charpie.
Souvent, après avoir évacué le liquide de l'articulation, il reste
dans les replis de la synoviale des pseudo-membranes ou des
amas de pus épaissi qui ne peuvent être dissous et entraînés
qu'au moyen d'injections émollientes répétées ; c'est alors que
les injections à demeure, suivant la méthode de M. Récamier,
pourraient être très efficaces.

Les inflammations violentes, les abcès qui ont suivi quelque-
fois la pénétration dans les articles, ont fait regarder cette opé-
ration comme très périlleuse par la plupart des chirurgiens.
Dans le but de donner une issue permanente aux liquides Boyer
conseille un séton qui traverserait l'articulation, ou une canule
qu'on laisserait à demeure; mais la présence de ces corps étran-
gers est une nouvelle cause d'irritation. M. Malgaigne, contrai-
rement à l'opinion commune, affirme que la ponction des
articulations est une opération très innocente; il dit l'avoir
pratiquée six fois, dans des cas d'hydarthrose du genou, sans
le moindre inconvénient: seulement il la regarde comme insuf-
fisante et comme devant être associée à d'autres moyens pour
guérir radicalement la maladie articulaire. Quoi qu'il en soit,
si l'on a été assez heureux pour obtenir une guérison sans an-
kylose, l'articulation néanmoins reste très raide et ne recouvre
jamais sa première souplesse malgré les genouillères ou les autres
bandages imaginés à cet effet.

CORPS ÉTRANGERS DANS LES ARTICULATIONS.

Ces corps s'observent dans les grandes articulations et parti-
culièrement dans celle du genou. Leur forme et leur volume
sont variables; les uns sont arrondis et lisses comme un carti-
lage, les autres sont rugueux ou anguleux. On les distingue
encore suivant qu'ils sont organisés ou anorganiques, suivant
qu'ils sont libres ou adhérens. Le plus souvent uniques, on en
rencontre quelquefois plusieurs; Morgagni cite un cas où il en
trouva vingt-cinq dans l'articulation du genou : ils étaient alors
d'un très petit volume. Quelle que soit la nature de ces concré-
tions , et quelle que soit la théorie qu'on admette pour expliquer
leur formation, il s'agit de les faire disparaître : on emploie
dans ce but la compression et l'extraction.

Compression. A peu près complètement abandonnée, cette
méthode consiste à faire glisser le corps étranger dans un des
recoins de l'articulation où sa présence ne cause aucune gene et
où la compression puisse en même temps trouver un point
d'appui convenable. Il ne reste plus alors qu'à fixer en ce point
le corps étranger à l'aide de bandelettes agglutinatives et à l'y
comprimer au moyen d'une espèce de genouillère construite
exprès (Gooch). Cette compression long-temps prolongée doit
avoir pour effet de produire une inflammation adhésive qui ne
permette plus au corps étranger de se déplacer. Bien que l'on
cite quelques cas de succès, les résultats d'une semblable opé-
 
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