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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 7, Text): Médecine opératoire — Paris, 1840

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https://doi.org/10.11588/diglit.17186#0310
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302 OPÉRATIONS

tesfins ayant été vidés avant l'opération, il faudra faire en sorte
que les garde-robes soient rares. Quelques lotions d'eau de gui-
mauve sur la plaie deux ou trois fois par jour, y entretiendront
une propreté suffisante; des injections pourront aussi être faites
avec précaution dans le vagin , dans les premiers jours , pour en
enlever les malpropretés. Elles seront émollientes, détersives ou
antiseptiques, suivant les cas. Il n'est pas nécessaire déplacer une
mèche dans l'intestin ou dans le vagin , car elle ne serait propre
qu'à nuire au succès de l'opération. Enfin , il est très rare qu'on
ait besoin de faire sur les côtés de la suture des incisions sem-
blables à celles que fit, dans un cas, M. Dieffenbach, parce que
les tissus sont presque toujours assez souples pour permettre de
réunir facilement les lèvres de la plaie; mais on doit prendre en
considération la proposition faite par M. Mercier, de fendre le
sphincter de l'anus en arrière , dans le but de relâcher les parties,
de faciliter la sortie des matières fécales et d'éviter les tractions
sur la suture ; seulement cette incision ne doit être mise en pra-
tique cpie dans les cas excessivement graves, dans la crainte de
substituer une infirmité à une autre.

En général du sixième au huitième jour , les lèvres de la plaie
sont agglutinées, et les ligatures relâchées. Avant de les enlever
il est important de vider les intestins au moyen de lavemens
aqueux, à l'aide d'un laxatif. Cet effet obtenu , on coupe et on
retire les liens, dont le séjour trop long-temps prolongé, pour-
rait déterminer une inflammation capable de nuire à la cicatrisa-
tion; mais après leur retrait, pour que la cicatrice se consolide,
il faut encore maintenir la femme pendant quelques jours au re-
pos et au rapprochement des cuisses. Si rien ne vient entraver la
guérison , vers le quinzième jour on pourra lui permettre de se
lever, de marcher et de prendre quelques bains.

Ac.cidens.—Hèmorrhagie. Elle peut devenir assez forte et durer
assez long-temps pour donner de véritables inquiétudes. M. Vel-
peau parle de deux dames qui en furent prises le troisième jour, et
qui eurent plusieurs syncopes.

Péritonite. Observée plusieurs fois, elle a causé la mort de deux
lemmes, opérées par MM. Roux et Velpeau.

Absence d'agglutination. Dans certains cas, par suite d'indo-
cilité, de mouvemens inconsidérés, d'une mauvaise disposition
de la malade, ou par toute autre cause, l'opération ne réussit
pas, et l'on est obligé de la recommencer une ou plusieurs fois,
ou même de l'abandonner entièrement. D'autresfois, l'agglutina-
tion n'est pas complète, et après la guérison il reste une petite
fistule dans la partie inférieure de la cloison. M. Roux qui a eu
l'occasion de l'observer plusieurs fois, dit que cette fistule finit
presque toujours par s'oblitérer, ou par se rétrécir assez pour ne
plus laisser passer que quelques gaz ; mais suivant les témoignages
de MM. Rampon et Velpeau, il paraît cependant que la fistule
aur aitpersisté chez plusieurs de ces opérés de M. Roux.

Rétrécissement de la vulve après la guérison. On l'observe très
rarement: s'il survenait on y remédierait par des applications
émollientes ou des embrocations d'huile. Il n'est pas encore arrivé
qu'on ait été obligé d'y porter le bistouri ou les ciseaux.

Cautérisation. Elle a été tentée par M. Jules Cloquet et par
M. Velpeau ; voici ce qu'en dit le professeur de la Charité :« Por-
tant un petit cautère rougi à blanc, un crayon de nitrate d'ar-
gent, ou un petit pinceau chargé de nitrate acide de mercure,

SPÉCIALES.

dans l'angle le plus profond de la division, et cela une fois par
semaine, j'ai cru que la fente se fermerait par degré de sa partie
supérieure vers les tégumens.... Ainsi traitée, la cloison recto-
vaginale s'abaisse, se durcit, se rapproche de la peau, mais la
fente du périnée elle-même ne se rapproche , ne se comble, ne se
ferme point, en sorte qu'on diminue la difformité sans la dé-
truire. » (Méd. opérât. %l\,p. 465.)

OPÉRATIONS SUR LES ORGANES INTÉRIEURS
DE LA GÉNÉRATION.

Du toucher et du spéculum.

Les maladies du vagin et de la matrice qui nous restent à étu-
dier, nécessitant souvent l'application préalable du toucher ou
du spéculum, nous allons traiter de ces deux opérations impor-
tantes.

Du toucher.

C'est une opération par laquelle, à l'aide d'un ou de plusieurs
doigts, on cherche à reconnaître les changemens et les altérations
de forme et de texture qui se manifestent dans l'utérus, ses an-
nexes et les autres organes du bassin. Delamotte et Deventer
ont fait ressortir toute l'importance du toucher , appliqué au dia-
gnostic de la grossesse, et depuis long-temps, la plupart des chi-
rurgiens ont reconnu qu'il était indispensable pour apprécier les
maladies de la matrice , du vagin, et de tous les organes circon-
voisins. Le toucher se pratique sur l'hypogastre, par le vagin et
par le rectum.

i° Toucher abdominal. Pour le pratiquer avec fruit, il faut
faire placer la malade sur un plan horizontal, la tète et la poi-
trine soulevées par des oreillers, et les jambes et les cuisses de-
mi fléchies, afin démettre les muscles du ventre dans le relâche-
ment. Alors les mains étant à une température convenable, on les
applique sur l'hypogastre, sur les régions iliaques et sur les
flancs, et par une dépression graduellement opérée dans les pa-
rois abdominales, on parvient à reconnaître les engorgemenset
les tumeurs contenues dans les cavités qu'on explore. Pour bien
apprécier l'état de l'utérus, il est souvent indispensable de sou-
lever en même temps cet organe avec un doigt situé dans le va-
gin. On prendra garde de ne pas confondre les tumeurs formées
par des matières stercorales, accumulées dans les gros intestins,
avec des engorgemens viscéraux. Chez les personnes très grosses
le toucher abdominal présente peu d'avantage, surtout si les
tumeurs n'ont pas encore acquis un grand développement. On
aide singulièrement à la palpation des organes de l'abdomen et
du bassin , parla pression qui fait distinguer les différentes sortes
de tumeurs produites par des matières solides, des liquides ou
des gaz. Le meilleur moyen est d'étendre à plat les doigts d'une
main sur les surfaces , pendant que l'indicateur ou. le médius,
de l'autre main, demi-fléchi, qui retombe dessus comme un
marteau , sans occasionner ni choc ni secousse dans les viscères,
fait reconnaître par la qualité du son, clair, mat ou gargouil-
lant, si l'on a affaire à un gaz, à une matière solide, ou à un mé-
lange de liquide et de gaz.

a" Toucher vaginal. Il y a deux manières de le pratiquer: dans
 
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