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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 7, Text): Médecine opératoire — Paris, 1840

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https://doi.org/10.11588/diglit.17186#0351
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OPÉRATIONS

traction du kyste par la suppuration. Mais il est essentiel, peur
la mettre en usage, qu'il existe, entre la tumeur et les parois ab-
dominales des adhérences propres à empêcher l'épanchement des
matières dans le ventre. Parmi les procédés d'extirpation, celui de
M. Mac Dowel est le plus généralement applicable. Voyons main-
tenant quels sont les résultats fournis par l'opération. M. Mac
Dowel a réussi quatre fois ; en 1821, Smith fit l'extirpation d'un
ovaire, avec succès ; il en fut de même une seconde fois, en 1822,
sur une jeune femme. M. Lizars réussit également à enlever, en
1823, un kyste ovarique aussi gros qu'un fœtus de 8 mois. Il fut
obligé de pratiquer une incision étendue de l'appendice xyphoïde
jusqu'au pubis; malgré divers accidens, la malade se rétablit très
bien. Le succès couronna encore ses efforts chez une autre ma-
lade. Il en fut de même dans les cas de Macdonnald (Siebold's J.,
tom. v); de M. Chrissmann, qui fendit la ligne blanche de l'appen-
dice xyphoïde au pubis, et extirpa un kyste gros comme la tête
d'un enfant (J. de Grœfe, t. xn); de M. Galenzowsky, qui opéra
par incision (/. de Grœfe, t. xn); de Ritter, où la tumeur pesait
38 livres (Expér. t, 1, p. 355); de M. Samuel, qui retira autant
de livres de liquide (Hufeland J'. , i83o). MM. Jeaffreson, Ring,
[Annal, qf'med., t. 11), Quittenbaum, Rogers (Encjclop. des
Se. méd., i836), et plusieurs autres, qu'il serait trop long de
nommer , ont eu le même bonheur. Il est vrai que, parmi les
chirurgiens que nous venons de citer, plusieurs ont vu succom-
ber d'autres malades dans les mêmes circonstances où les pre-
mières avaient guéri; mais, comme dans la plupart des cas dont
il s'agit, l'opération est le seul moyen de guérison, que, sans elle,
les femmes succomberaient infailliblement, un peu plus tôt ou un
plus tard, et qu'en général, elles ou leurs parens ne permettent
d'agir que dans les cas où la tumeur, déjà volumineuse, déter-
mine, soit de l'infiltration dans les membres inférieurs, soit
de la gêne et du trouble dans les fonctions vitales, soit enfin une
altération dans la santé générale qui fait craindre pour la vie, nous
ne voyons pas pourquoi, en présence d'une proportion de succès
cpii dépasse de beaucoup celle des revers, on reculerait pour prati-
quer l'opération. On y est d'ailleurs conduit par l'expérience de
tous les jours qui prouve que l'extirpation des ovaires s'applique
sans danger aux femelles des animaux que l'on veut rendre im-
propres à la génération. A la vérité, on peut objecter à ces raisons
que le diagnostic de ces tumeurs, n'est pas toujours facile, et que,
en général, la maladie marche très lentement, et permet aux ma-
lades de vivre assez long-temps. Aussi, ne croyons-nous le chi-
rurgien autorisé à agir que dans les cas où le diagnostic est certain,
et lorsque les progrès de la maladie sont assez graves pour que
l'opération soit la seule chance de salut.

OPÉRATIONS TOKOLOGIQUES.

PUBIO-SYMPHYSÉOÏOMIE.

Séverin Pineau pensait que, dans certains cas, l'accouchement
ne pouvait se terminer sans qu'on eût préalablement écarté
les os pubis ; mais , pour arriver à ce but, il n'avait proposé et
employé que des lotions émollientes, des cataplasmes et des corps
gras et mucilagineux. On lui accorde cependant d'avoir entrevu
la possibilité d'opérer la section pubienne, lorsqu'il dit (Opusc.
phjs. et anat., lib. 11, chap. 10): Nec non continentes seu ex-
ternes, non tantum dilatari, sed etiam secari lutà possunt, ut
internis succuratur, ut Galenus ait. Quoique de Laeourvée l'ait

TOKOLOGIQUES. 345

pratiquée sur une femme morte, avant 1760, et Plenck, en 1766,
on a pu sans injustice en faire honneur à Sigault qui, encore
étudiant en médecine, osa le premier en faire la proposition à
l'Académie de chirurgie, en 1768; mais l'illustre Société l'ac-
cueillit fort mal, et la considéra comme une idée absurde. Ce-
pendant Sigault n'en persista pas moins dans sa conviction, et
revint sur ce sujet dans sa thèse, qu'il soutint, en 1773 , à l'école
d'Angers. En 1777 il exécuta son opération sur une femme nom-
mée Souchot, en présence de A. Leroy, et sauva la mère et l'en-
fant. Dès-lors, ceux qui avaient pris parti pour Sigault ne
mirent plus de bornes à leur enthousiasme. La faculté de méde-
cine de Paris fit graver une médaille d'or en son honneur. L'A-
cadémie de médecine embrassa les idées du jeune et hardi chi-
rurgien, et l'Académie de chirurgie, qui continuait toujours à la
repousser, devint en butte aux sarcasmes et aux injures. Les uns,
pensant que l'opération césarienne pouvait suffire à tous les cas,
furent appelés cèsariens; tandis que , par opposition, on nomma
sjmphysiens ceux qui croyaient au contraire que la symphyséo-
tomie pouvait, dans tous les cas, être heureusement substituée à
l'opération césarienne. Sous ces dénominations, non-seulement
les accoucheurs de France, A. Leroy, Baudelocque, Sacombe
et autres , mais encore les hommes les plus distingués de l'é-
tranger, Siebold, Plenck, Deventer, divisés en deux camps,
prirent part à la dispute , et, comme il arrive toujours dans ces
querelles ridicules, publièrent les uns contre les autres des li-
belles pleins d'inconvenance. Or, si l'on se fût mieux possédé de
part et d'autre, on eût vu tout de suite ce que Desgranges dé-
montra plus tard ; c'est que l'une et l'autre opération ont leurs
applications spéciales, et ne peuvent être employées dans les
mêmes circonstances, ainsi que nous allons le voir.

Indications. La symphyséotomie est maintenant une opéra-
tion qui ne se fait plus que rarement. Les cas dans lesquels elle
peut être applicable sont ceux où l'enfant étant vivant, et où le
forceps et la version étant insuffisans , on serait obligé d'avoir re-
cours à la céphalotripsie ou au morcellement pour délivrer la
mère; par conséquent, lorsque la longueur du diamètre sacro-
pubien varie entre 8 et 6 centimètres et demi (3 p. et 2 p. et demi).
En effet, en pareil cas, la section du cartilage inter-pubien pour-
rait rendre à ce diamètre assez de longueur pour permettre à la
tête de sortir seule , ou d'être extraite par le forceps. Les expé-
riences faites sur le cadavre ont démontré que, après cette opéra-
tion, les os s'écartent en général, et d'une manière spontanée,
de i3 à 27 millimètres (1 demi-pouce à 1 pouce). Cet écartement
peut être porté par des tractions exercées sur les crêtes iliaques
jusqu'à 5 ou 6 centimètres, sans faire courir aux femmes trop
de dangers ; mais on ne saurait le porter au-delà sans risque de
déchirer les symphyses sacro-iliaques, et d'y faire développer des
inflammations très redoutables. Or, c'est là le côté faible de la
symphyséotomie, car sur le vivant on ne s'aperçoit pas de ces dé-
chirures qui se manifestent quelquefois lorsque les pubis sont tout
au plus éloignés de 27 à 36 millimètres, comme Baudelocque dit
l'avoir observé dans un cas sur le cadavre. Quoi qu'il en soit, en
admettant que l'écartement de 5 à 6 centimètres ne soit pas né-
cessairement suivi de danger , comme on a reconnu qu'un écar-
tement des os pubis de 26 millimètres donnait lieu à un allonge-
ment de 4 millimètres et demi dans le diamètre sacro-pubien , il
s'ensuit que, pour un écartement de 6 centimètres, on obtiendra
juste 1 centimètre d'augmentation. Et comme il est dit dans
tous les traités spéciaux, qu'entre 9 et 8 centimètres (3 pouces
 
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