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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 7, Text): Médecine opératoire — Paris, 1840

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https://doi.org/10.11588/diglit.17186#0369
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MALADIES DE L'UTÉRUS.

559

Mercurialis, Benivenius, Femel, A. Paré et autres auteurs anciens
en ont rapporté des exemples. Celui d'A. Paré est un des plus
concluans. La femme mourut d'une autre maladie trois mois
après l'opération. A l'autopsie A. Paré constata l'absence de la
matrice, et dit que, à la place de l'organe, il existait une simple
dureté dans le bas-fond du bassin. Des auteurs plus modernes
ont également enlevé la matrice : tels sont A. Hunter, en 1797 ;
M. Galot de Provins, en 1809; Marschall de Strasbourg, qui
ouvrit le cadavre de la femme, morte dix ans après l'opération, et
constata l'absence de la matrice; M. Langenbeck, en i8i3; Fo-
déré, dont l'observation fut publiée en i8a5; MM. Récamier et
Marjolin, Delpech et plusieurs autres.

Ainsi les exemples ne manquent pas pour encourager à enlever
la matrice en état de prolapsus; mais on ne doit pas se décider à
pratiquer une pareille opération avant d'avoir acquis la certitude
que cet organe est affecté de gangrène ou de cancer. La ligature
pure et simple, la ligature préalable suivie de l'excision, l'exci-
sion pure et simple, et l'extirpation avec dissection du péritoine
sont les méthodes qu'on emploie.

i° Ligature. La fig. 3 de la pl. 74 représente cette opération.
L'utérus et le vagin sont descendus hors de la vulve et les vis-
cères invaginés dans la poche que forme le vagin renversé,
ayant été réduits, un aide, placé à genoux au-dessus de l'opé-
rateur, contient le vagin entre le pouce et l'indicateur des deux
mains (a, b) pour empêcher les viscères de redescendre. Le chi-
rurgien qui a passé une double ligature verticalement au travers
du vagin a déjà lié la moitié droite, et il est sur le point de pra-
tiquer la ligature de la moitié gauche, dont les chefs sont encore
pendans au-dehors. Bien qu'il soit facile de comprendre tout le
pédicule de la tumeur dans une seule ligature, il vaut toujours
mieux faire une ligature multiple. La ligature constitue à elle
seule une opération , si l'on se propose d'obtenir la chute de la
matrice par mortification, et forme un temps préparatoire de
l'excision, si cette méthode est préférée. Il vaut mieux agir de cette
dernière façon que de laisser tomber la tumeur d'elle-même;
c'est ainsi que Bernhard, Baxter et autres ont agi. En effet, le
seul but de la ligature étant de prévenir l'hémorrhagie, il ne
peut y avoir aucun avantage à lui permettre de couper les tissus.

genbeck ayant trouvé sain le fond de la matrice ne l'extirpa pas
tout entière.

Avant d'accorder une préférence marquée à l'un de ces pro-
cédés, il serait peut-être utile de savoir un peu mieux à quoi
s'en tenir sur leurs résultats. Par la ligature on emporte nécessai-
rement une partie du vagin en même temps que l'utérus. Malgré
cet inconvénient, c'est encore la ligature suivie de l'excision à la-
quelle on a ordinairement recours, en ayant soin de ne pas com-
prendre dans le lien la vessie ou le rectum.

C. cancer de l'utérus non déplacé.

L'extirpation de l'utérus cancéreux, non déplacé, pratiquée
pour la première fois en 1822 par M. Sauter, chirurgien de Con-
stance, le fut en 1824 par Hœlscher et de Sieboîd ; en 182.5 une
fois par de Siebold et deux par M. Langenbeck; en 1828 on en
connaît quatre cas de M. Blundell, un de M. Banner et un de
M. Lizars ; en 1829 on en signale deux autres de MM. Langenbeck
et Récamier; puis en i83o deux aussi de MM. Récamier et
Dubled. Enfin elle a encore été pratiquée plusieurs fois depuis
par d'autres chirurgiens, Delpech, Evans, etc., en sorte que, ac-
tuellement, on peut compter 20 à 25 opérations authentiques de
l'extirpation de la matrice dans sa position normale.

Sur ce nombre quatre femmes seulement se sont rétablies des
suites de l'opération; mais trois d'entre elles n'en ont pas moins
succombé assez proinptement aux suites de la diathèse cancé-
reuse. La première est celle de M. Sauter qui vécut quatre mois
après l'opération; la seconde est une de celles de M. Blundell;
elle mourut un an après d'une récidive ; la troisième, opérée par
M. Récamier, vécut aussi un an et mourut comme la précédente;
enfin la quatrième est celle de M. Evans ; elle s'est, dit-on ,
complètement rétablie. Toutes les autres ont succombé aux suites
de l'opération dans un délai qui s'est étendu depuis quelques
heures jusqu'à quatorze jours, terme le plus long auquel ait at-
teint une seule d'entre elles.

Méthode opératoire. Il y en a deux principales : dans l'une
on fait l'opération par l'hypogastre , méthode hypogastrique, et
dans l'autre par le vagin , méthode vaginale.

20 L'excision pure et simple, et sans ligature préalable, peut Méthode vaginale. C'est celle qu'on emploie le plus fréquem-

être aussi mise en usage. On divisera circulairement le vagin ment : elle compte plusieurs procédés. Dans presque tous on

autour du point où il s'insère au col utérin, on accrochera l'utérus cherche d'abord à abaisser l'utérus le plus possible. Pour opérer

avec desérignes, on le fera passer au travers de l'ouverture pra- ce premier temps on se sert de pinces de Museux ou d'érignes.

tiquée, puis on portera, comme l'ont fait MM. Récamier et qu'on applique sur le col. Lorsque cet organe est =_ ^xiIX.j

Marjolin, une ligature autour des trompes, et on les excisera supporter les tractions, ou trop petit pour permet E " S«^££*

ainsi que les ligamens ronds. La crainte de l'hémorrhagie fait les crochets , on peut se servir avec avantage d =. /yjfî^>
préférer l'application préalable d'une ligature avant d'exciser. imaginé par M. Colombat. C'est une sorte de soi=_r

est susceptible d'être introduite dans la cavité ut E.
Procédé de M. Langenbeck. Après avoir incisé circulaire- parois sont saisies de dedans en dehors au moyen E.J:

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ment le vagin au-dessous de sa partie malade, on arrive avec crochets qui s'y développent plus au moins en E.

précaution jusqu'au péritoine; puis faisant en sorte de ne point une virole. =r^ (0

ouvrir cette membrane, on en sépare soigneusement la matrice =-

par énucléation, dans toute son étendue, de façon que l'on puisse Procédé de Sauter. Voici, en résumé, coi=-^ o

enlever cet organe en laissant intacte la séreuse que l'on réduit l'auteur lui-même dans un mémoire inséré paru E- "q

en dernier lieu. de chirurgie étrangère , 182/1. « L'opérateur intr =— l—

Cette opération, pratiquée sur une femme atteinte de pro- le médius gauches jusqu'au cul-de-sac du vagin E- £

lapsus incomplet, accompagné de dégénérescence squirrheuse, lairement cet organe de l'utérus avec le bistouri = O

réussit très bien, ce qu'on attribua à ce que l'air ne pénétra pas glisse les doigts, puis la main gauche tout entière E" o

dans l'abdomen ; elle fut très laborieuse, et cependant M. Lan- tire en bas celui des ligamens larges qui est le plus E~~ ^
 
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