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GRAMMAIRE DÉMOTIQUE

CONTENAIT

LES PRINCIPES GÉNÉRAUX DE LA LANGUE ET DE L'ÉCRITURE POPULAIRE DES ANCIENS
ÉGYPTIENS, APPLIQUÉS A LA REPRÉSENTATION DE LA LANGUE PARLÉE.

CHAPITRE PREMIER.

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NOMS EGYPTIENS DU DIALECTE ET DE I/ECRITURE DEMOTIQUES ET EPOQUES DE LEUR EMPLOI.

1. Les anciens Egyptiens, ponr fixer les sons de la parole, avaient en usage deux sortes
d'écritures, employées pendant une longue suite d'années dans toutes les parties de l'Egypte : l'une
l'écriture sacrée des hiéroglyphes et l'autre l'écriture populaire. Ces deux manières d'écrire
étaient différentes, moins par les signes employés pour exprimer telle idée ou tel son, que par la
diversité du langage: l'écriture sacrée contenait le plus ancien dialecte devenu plus tard la langue
morte dans les écrits religieux des prêtres, tandis que l'écriture démotique ou populaire renfermait
le langage du peuple, le dialecte populaire.

Quoique dans le petit nombre des auteurs classiques qui nous ont fourni des notes précieuses
mais éparses sur l'histoire, la vie et les moeurs des anciens Egyptiens, aucun d'eux ne fasse men-
tion de l'existence de ces dialectes, qui pour nous, grâce à une étude persévérante des textes
égyptiens, est un fait incontestable, cela résulte cependant bien clairement d'un passage de Jo-
sèphe, qui a rapport à l'explication du mot 'YKICOZ donnée par le savant égyptien Manéthon.
'Yk, dit-il, signifie roi, vm^ iegav ylujaoav „d'après le dialecte sacré" et 2wç, pasteur, xaza ttjv
koivtjv ôtalexrov „selon le dialecte populaire". De cette remarque il résulte aussi, que ces deux
dialectes étaient séparés temporairement: le sacré, étant le plus ancien, l'origine et la racine de la
langue égyptienne en général, et le populaire, le plus récent, celui qui était dérivé de l'autre.

2. Les monuments égyptiens de toutes les époques de l'histoire égyptienne nous apprennent
que le dialecte sacré dans l'écriture destinée à sa représentation graphique, est désigné par les signes
suivants: lUf", ou bien par: j J f\ Dans une dissertation toute spéciale, qui dans le principe de-
vait servir d'introduction à cette grammaire démotique que je voulais publier en latin, j'avais essayé
de démontrer que ces deux groupes répondent aux sons MouT-ou (ou il-ou?) NouTaR c'est-à-dire
les paroles divines. En effet, ce dialecte ne pouvait avoir une appellation plus juste. Selon la
croyance des Egyptiens, c'étaient les dieux eux-mêmes, qui, pour exprimer leurs pensées, se ser-
vaient de cette langue, et de plus c'était un dieu, Thoth, l'Hermès égyptien, qui en fut l'inventeur;
ce dieu avait également composé l'écriture des hiéroglyphes dont nous allons parler tout à l'heure,
et qui fut communiquée par lui aux habitants de l'Egypte. -*

3. En accord parfait avec l'expression hiéroglyphique de la langue sacrée, dont nous ve-
nons de parler, on voit dans plusieurs inscriptions, rédigées démotiquement (je citerai seulement
la fameuse pierre trouvée à Rosette, lign. 32 dans la conjonction SChI eN MouT(TIP) NouTaR),
que le dialecte sacré est appelé MouT(Tl?) NouTaR, paroles divines, langage divin, sacré.
 
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