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GRAMMAIRE DÉMOTIQUE, CIIAP. VI.

Je vais terminer à présent le chapitre des signes idéographiques, en passant à la partie pho-
nétique de l'écriture démotique. Qu'on me permette seulement de faire encore l'observation que la
richesse des caractères idéographiques, que je suis loin d'avoir traités dans tout leur développement,
peut nous donner la preuve que l'écriture démotique en renferme un aussi grand nombre que l'écri-
ture hiératique, ce dont divers savants ont fortement douté. Quant aux signes numériques, il est
intéressant de voir que les notices de plusieurs anciens auteurs concernant les connaissances des
Égyptiens en géométrie et en arithmétique sont exactes. Espérons enfin qu'un hasard heureux amè-
nera un jour la découverte d'un traité scientifique sur les mathématiques qui nous permettra de
juger de la manière la plus sûre et la plus impartiale si ce fut seulement par la pratique ou la
connaissance de la théorie que les Egyptiens étaient devenus si habiles dans leurs calculs.

CHAPITRE SIXIEME.

DU NOM, DE LA FORMATION ET DE LA COMPOSITION DU SUBSTANTIF.



150. Le nom est ou substantif ou adjectif.

Le substantif est ou simple (c'est-à-dire quant à la langue déjà formée) ou composé.

Pour les substantifs présentant une racine simple, il y a peu de chose à dire, si ce n'est
pour les réduire aux racines verbales.

Les substantifs se composent d'un substantif déjà existant adjoint à quelques autres parties
du discours, de sorte que le mot nouveau renferme une idée à lui. Plusieurs de ces mots sont
devenus si fréquents dans la composition des mots nouveaux, qu'ils jouent parfaitement le rôle de
formateurs de mots. C'est le même procédé pour le copte que pour le démotique. Nous citerons
dans les pages suivantes ceux qui sont de l'usage le plus général.

151. Le plus souvent on aura occasion de retrouver le groupe ^£>, ou celui avec l'article
(féminin) ^1^3 ta-TI à la tête d'une grande quantité de noms. J'ai cru d'abord devoir lire ce
groupe qui correspond à l'hiéroglyphe J^> MOUT, cependant cette opinion me paraît erronnée, vu
qu'une multitude de phrases, dans plusieurs manuscrits démotiques, commencent par le verbe 2\}*
ou ^^Tj-} où le copte dans des cas analogues nous représente les mots «xi ou mvxi. Ainsi, par

exemple, le papyrus gnostique de Leide pag. XII, lign. 28 porte __d_;b<3 °4- _^_ ^.1^>S- eNTOK-il eN

OUA CheM eN__ où le copte dit mr-xi n oitzk ujhjw. h. etc. prends un peu de etc. l et comme cela

dans une foule de circonstances analogues. Comme je l'ai dit déjà, en copte ce mot ^.1^ (pour
la forme verbale, le signe ^ ne sert pas à caractériser le genre féminin T, niais le déterminatif
§ 78 et 83) se présente sous la forme *2ti en dialecte thébain et baschmourique, &\ en dialecte mem-
phitiqUe avec la signification de accipere, capere, recipere, ducere. Dans la composition, ce groupe
^1^> ou ^1^3 est suivi en général de la préposition _l_ eN, ou —2)^ ou accompagné de l'article
_^^1^)3 ta-TI-n, en copte «xm ou &\\\f sur lequel M. Peykon nous apprend ce qui suit: 2

„&m T. *2£ïïi M. B. prsefixa verbis format nomina actionem, vel actionis prsesentiam de-
„notantia, ita ut seepe respondeat infinito Grtecorum cum articulo. Sic s'ikmïcc T., -xm-
„auci M. actio generandi, xo generare — s'ïnAvoouje T., *2tm.woigi M. actio eundi, zo ire.u

Si en démotique la préposition __ eN manque, cela n'empêche pas de la suppléer pour la

prononciation: en voici des exemples:

/ A4»

Voyez p. ex. Zoega, Cat. MSS. Coptt. CCLXXVIII.

2 Grammatica linguae copticae pag. 29 n° 12.
 
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