15Voyage au Levant;
1er près de Rama, aulli y en eut-il une qui y
dressa ses Tentes pendant que j'étois occupé
à derliner cette Place.
d Quantité Quelques semaines après que j'y fus arri-
relies qui vé, c'est- à-dire le 5?. d'Octobre, on eut icy un
viennent vent Sud-Lit, qui venant du de 1ert par de-là
& trader- ' le Jourdain , cauia une grande chaleur qui
semlejour- dura quelques jours. C'estpeut-être à ce vent
qu'il faut attribuer le prodigieux amas de sau-
terelles qui viennent fondre icy dans de cer-
taines années, & qui couvrent tellement la
terre, qu'à peine la peut-on voir, La gran-
deur de ces insecles, qui font tant de dégât,
est à peu près la même que celle de nos ciga-
les. On me raconta qu'une fois elles mangè-
rent , dans l'espace de deux heures, toutes les
herbes qui étoient autour de Rama , & que
même dans le jardin de la m ai (on où j'étois lo-
gé , elles avoient mangé la tige des arti-
chaux jusque dans la terre , d'où il est aisé
d'inférer le dommage qu'elles peuvent eau-
ser, comme je le rapporçeray lorsque je par-
leray de l'endroit où je l'ay vu de mes pro-
pres yeux. La plupart des oiseaux les man-
gent & en font une grande destruction, tanç
pour s'en servir de nourriture que pour pré-
venir le dommage qu'elles causeroient, si du
^ moins on peut attribuer cette prévoyance à
des oiseaux. Il n'y a pas jusqu'aux Cicognes
1er près de Rama, aulli y en eut-il une qui y
dressa ses Tentes pendant que j'étois occupé
à derliner cette Place.
d Quantité Quelques semaines après que j'y fus arri-
relies qui vé, c'est- à-dire le 5?. d'Octobre, on eut icy un
viennent vent Sud-Lit, qui venant du de 1ert par de-là
& trader- ' le Jourdain , cauia une grande chaleur qui
semlejour- dura quelques jours. C'estpeut-être à ce vent
qu'il faut attribuer le prodigieux amas de sau-
terelles qui viennent fondre icy dans de cer-
taines années, & qui couvrent tellement la
terre, qu'à peine la peut-on voir, La gran-
deur de ces insecles, qui font tant de dégât,
est à peu près la même que celle de nos ciga-
les. On me raconta qu'une fois elles mangè-
rent , dans l'espace de deux heures, toutes les
herbes qui étoient autour de Rama , & que
même dans le jardin de la m ai (on où j'étois lo-
gé , elles avoient mangé la tige des arti-
chaux jusque dans la terre , d'où il est aisé
d'inférer le dommage qu'elles peuvent eau-
ser, comme je le rapporçeray lorsque je par-
leray de l'endroit où je l'ay vu de mes pro-
pres yeux. La plupart des oiseaux les man-
gent & en font une grande destruction, tanç
pour s'en servir de nourriture que pour pré-
venir le dommage qu'elles causeroient, si du
^ moins on peut attribuer cette prévoyance à
des oiseaux. Il n'y a pas jusqu'aux Cicognes