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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1910

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Guiffrey, Jules: Suvée
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https://doi.org/10.11588/diglit.17395#0028

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20

sur sa vie publique et privée. Les motifs de son arrestation
sont ignorés; on lui attribue un revenu de 2,555 francs;
il donnait gratuitement des leçons à une douzaine de
jeunes citoyens sans fortune. Marié et menant une vie
retirée, il ne fréquentait guère que le peintre Vien,
habitant aussi au Muséum. Ces relations d’amitié ouvrent
certains aperçus sur les influences qui agirent en faveur
de Suvée lors de la retraite de Ménageot, directeur de
l’Académie de France à Rome. D’ailleurs, il est déclaré
que le peintre remplit ponctuellement ses devoirs civils
et militaires.

La demande de mise en liberté, datée de Saint-Lazare,
le 7 messidor, ajoute quelques détails à sa biographie
connue. Il déclare être venu en France en 1763 pour étu-
dier la peinture. Nommé en 1767 professeur aux écoles
gratuites de dessin (probablement l’école de Bachelier,
dont il avait été élève), il recevait 400 livres d’appointe-
ments et il avait à sa charge une nièce que la mort de
son frère aîné laissait sans ressources. La femme de
Suvée peignait elle-même; elle envoya plusieurs de ses
œuvres, en 1782, au Salon de la Correspondance. Elle
n’eut pas d’enfants.

Avec Suvée avait été incarcéré son élève Le Roi, à qui
la liberté fut rendue le même jour qu’à son maître.

Il est délicat d’accuser un confrère de cette double
arrestation arbitraire. Il convient cependant de rappeler
les expressions haineuses dont se servit David quand il
apprit le vote de l’Académie désignant Suvée pour la
direction de notre École de peinture à Rome.

L’année même de la mort de Suvée, le premier secré-
taire de l’Académie des beaux-arts, Joachim Le Breton,
prononçait son éloge dans la séance publique du 3 oc-
tobre. Ces notices n’avaient pas le caractère littéraire
qu’on leur a donné plus récemment; mais, par contre,
elles contenaient souvent des renseignements précis et
même des critiques ou au moins des réserves sur le talent
de l’artiste décédé. Voici, à l’appui de ce qu’on vient de
dire, quelques-uns des passages de la notice de Le Breton :

La nature lui avait refusé les élans du génie et une riche
palette...
 
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