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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1910

DOI Heft:
Séance du 4 mars 1910
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Cahen, Léon: La destruction du jubé de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois
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https://doi.org/10.11588/diglit.17395#0082

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fus, L. Gonse, Jules Guiffrey, J. Laran, M. Lotte, P. Ra-
touis de Limay, G. Rouchès, Ch. Saunier, M. Tourneux,
A. Tuetey, L. Vaillat, A. Vuaflart.

La destruction du jubé

de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois.

(Communication de M. Léon Cahen.)

Les édifices religieux ont été l’objet, au xvme siècle,
d’importants remaniements qui constituent souvent des
actes incontestables de vandalisme. Les énumérer est
impossible; les justifier l’est tout autant; il s’agit de les
expliquer. La première raison qui se présente à l’esprit
est celle d’une évolution du goût et des doctrines esthé-
tiques. Les hommes du xvme siècle auraient été vraiment
des vandales : irrespectueux des beautés léguées par le
passé, ils ont détruit ce qu’ils n’appréciaient plus pour
mettre les choses en harmonie avec leur temps. Mais cette
explication, — valable parfois, — est trop simpliste, trop
abstraite pour avoir une valeur générale; pour résoudre
le problème, il faut souvent s’adresser à l’histoire et faire
intervenir des considérations tout à fait différentes, les
sentiments religieux et la piété des fidèles. Un exemple,
celui de la destruction du jubé de Saint-Germain-l’Auxer-
rois, le démontrera.

L’église Saint-Germain-l’Auxerrois était au début du
xvme siècle assez différente de ce qu’elle est aujourd’hui.
Son principal ornement était un jubé magnifique, chef-
d’œuvre de Lescot et de Goujon. Sauvai, Piganiol, Hur-
taut et Magny, qui nous ont décrit le monument, le
prisent fort; ils en célèbrent « l’ordonnance admirable »,
insistent sur la majesté des attitudes, la façon magistrale
dont les plis des vêtements sont traités. Et ce n’est point
une admiration aveugle. Sauvai, par exemple, regrettera
qu’on ait déprécié le bas-relief central, Y Ensevelissement
du Christ, en le barbouillant d’or; et Piganiol distingue
nettement le morceau central auquel vont ses éloges de
deux petites chapelles latérales qu’il juge médiocres. Plu-
 
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