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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1910

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Cahen, Léon: La destruction du jubé de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois
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https://doi.org/10.11588/diglit.17395#0086

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— 7° —

velles fonctions, dans l’enceinte réservée d’où il était
exclu et le résultat est qu’à peine le chapitre parti, le jubé
tombe et une grille oppose à la curiosité des fidèles une
barrière moins impénétrable.

Le cas de l’église Saint-Germain ne saurait être un fait
isolé : les sentiments, les besoins que nous avons consta-
tés sont d’ordre trop général pour avoir eu une action
limitée. Et si l’on étudiait les unions ou les querelles des
chapitres, si fréquentes à la fin du xvme siècle, on abou-
tirait souvent, croyons-nous, à des conclusions analogues
à celles que nous venons de formuler. Les modifications
architecturales apportées aux églises, la destruction des
vitraux, le nettoiement des voûtes, la suppression des
jubés ne sont pas toujours, comme on le croit, la consé-
quence d’une modification du goût, d’une évolution des
idées esthétiques; on n’a pas détruit par principe et pour
embellir. Ce qui domine l’histoire des édifices religieux,
c’est la pensée religieuse, et ce qui s'est produit au
xvme siècle n’est souvent que l’indice d’une piété qui se
fait plus profane et répugne davantage aux distinctions et
au mystère.

— M. Gaston Brière apporte quelques observations à
l’appui de celles que vient de présenter M. Cahen. Il lit à
ce propos des passages intéressants de la Dissertation
des jubés des églises. Dissertations ecclésiastiques sur les
principaux autels des églises, les jubés et la clôture du
chœur, publiées par J.-B. Thiers, docteur en théologie.
Paris, chez Ant. Dezallier, 1688, in-12. L’auteur y prend
la défense des jubés que l’on commençait à abattre en
nombre d’églises, mais nullement au nom de l’esthétique;
il se place exclusivement au point de vue religieux,
déclarant que les jubés doivent être conservés pour se
conformer à la tradition de l’Église, aux règles établies
par les Pères et les décisions des Conciles.

— Ce sont également, dit M. Jean Laran, des raisons
d’ordre pratique et religieux que l’on a fait valoir à plu-
sieurs reprises contre le célèbre jubé de la cathédrale
d’Albi. Les hommes du xvne et du xvme siècle, comme
en témoignent les anciennes descriptions, l’avaient admire
 
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