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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1910

DOI Artikel:
Fontaine, André: Un problème d'authenticité a propos du dernier tableau de réception entré a l'Académie royale de peinture et de sculpture
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https://doi.org/10.11588/diglit.17395#0286

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Un problème d’authenticité

A PROPOS DU DERNIER TABLEAU DE RÉCEPTION

entré a l’Académie royale de peinture et de sculpture.

(Communication de M. André Fontaine.)

Le 25 juin 1791 entrait à l’Académie le dernier tableau
de réception, celui de Forty. Qu’est-il devenu? Duvivier,
en i85i, Parrocel, en 1860 (Annales de la peinture, p. 4o5),
Bellier de la Chavignerie, vingt ans plus tard, s’accordent
à dire qu’il appartint au lycée des arts de Marseille.

Ce lycée, devenu aujourd’hui l’Académie des sciences
et des arts de Marseille, n’a jamais possédé cette œuvre
d’art. En 1793, elle figure à l’inventaire des collections de
l’Académie. Aucun document ne nous prouve qu’elle fut
reprise par l’artiste lui-même; mais les recherches pour-
suivies par M. Joseph Fournier, archiviste de la Chambre
de commerce de Marseille, nous démontrent qu’elle était
en sa possession lors de son décès survenu en 1801,
puisque l’artiste la légua à son cousin germain Louis
Rougier, de Marseille. Ceci résulte de pièces conservées
aux archives départementales des Bouches-du-Rhône.

Peu après la mort du peintre, en 1802, le ministre de
l’Intérieur Chaptal, sans doute sur la demande de Renou,
ancien secrétaire de l’Académie, adressa au préfet des
Bouches-du-Rhône, Charles Delacroix, des instructions
en vue de faire réintégrer aux collections de l’État le
tableau de Forty. M. Rougier répondit par la lettre sui-
vante, en date du 25 pluviôse an X :

Citoyen préfet,

Le tableau de la composition de J.-J. Forty, représentant
Jacob au moment où il reconnaît la robe ensanglantée de son
fils Joseph, m’a été légué par les dernières volontés dudit
Forty, mon cousin germain. Ce legs me fut fait en reconnais-
sance de notre amitié mutuelle et en indemnité des dépenses
que m’avait occasionnées son séjour dans ma maison depuis
quelques années. Son intention était, en outre, qu’il restât à
Marseille, lieu de sa naissance, et au sein de sa famille,
quelque grand tableau de sa composition. Tels furent les
 
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