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NOTES ET DOCUMENTS.
DEUX ARCHITECTES FRANÇAIS EN SUÈDE
AU XVII0 SIÈCLE
SIMON ET JEAN DE LA VALLÉE
I.
C’est vers la seconde moitié du xvie siècle que la
Suède prend contact avec la civilisation européenne
et acquiert à nouveau le goût artistique et littéraire
qui, après avoir créé au moyen âge des œuvres
durables, avait sombré au cours d’une longue période
d’infortunes. Lorsque cette renaissance se manifeste,
c’est d’abord l’Allemagne, puis la Hollande qui
envoient des artistes en Suède et dont le génie anime
les créations de tout ordre dans le pays et dans la
société.
En architecture, les châteaux de Gripsholm, de
Valdstena, de Tido datent, au moins partiellement,
de cette époque et en reproduisent bien le caractère
complexe d’italianisme amoindri, amalgamé avec des
décorations germano-néerlandaises. Mais les archi-
tectes appelés de l’extérieur se succèdent à intervalles
irréguliers. On n’a recours à l’aide étrangère que
d’une manière occasionnelle. On ne tire aucun profit
des édifices construits et des leçons qui pourraient
s’en dégager. Les constructions elles-mêmes, éparses
et éclectiques, n’offrent aucun esprit de suite et ne
décèlent la marche d’aucune évolution. Les pouvoirs
NOTES ET DOCUMENTS.
DEUX ARCHITECTES FRANÇAIS EN SUÈDE
AU XVII0 SIÈCLE
SIMON ET JEAN DE LA VALLÉE
I.
C’est vers la seconde moitié du xvie siècle que la
Suède prend contact avec la civilisation européenne
et acquiert à nouveau le goût artistique et littéraire
qui, après avoir créé au moyen âge des œuvres
durables, avait sombré au cours d’une longue période
d’infortunes. Lorsque cette renaissance se manifeste,
c’est d’abord l’Allemagne, puis la Hollande qui
envoient des artistes en Suède et dont le génie anime
les créations de tout ordre dans le pays et dans la
société.
En architecture, les châteaux de Gripsholm, de
Valdstena, de Tido datent, au moins partiellement,
de cette époque et en reproduisent bien le caractère
complexe d’italianisme amoindri, amalgamé avec des
décorations germano-néerlandaises. Mais les archi-
tectes appelés de l’extérieur se succèdent à intervalles
irréguliers. On n’a recours à l’aide étrangère que
d’une manière occasionnelle. On ne tire aucun profit
des édifices construits et des leçons qui pourraient
s’en dégager. Les constructions elles-mêmes, éparses
et éclectiques, n’offrent aucun esprit de suite et ne
décèlent la marche d’aucune évolution. Les pouvoirs