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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1912

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Hautecoeur, Louis: Les oeuvres de Clérisseau et de Thomas de Thomon à Saint-Pétersbourg
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Cahen, Léon: La vente du "Musée" de Mgr de Thémines
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https://doi.org/10.11588/diglit.18478#0187

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— I7Î —

— M. Lazare signale une collection de dessins de Clé-
risseau conservée à la bibliothèque de la mairie du
XVIe arrondissement.

La vente du « Musée » de Mgr de Thémines.

(Communication de M. Léon Cahen.)

Parmi les prélats qui furent au début de la Révolution
les adversaires du nouveau régime et de la Constitution
civile du clergé, nul ne surpassa en violence Mgr de
Lauzières-Thémines, évêque de Blois. Réfractaire aux
injonctions de l’Assemblée, il vit son siège déclaré vacant,
mais ne le céda point sans combat; il chercha à ameuter
ses fidèles contre son successeur, Grégoire, et, pour le
contraindre à abandonner son palais, la municipalité dut
organiser un simulacre d’émeute, devant laquelle il par-
tit. On le retrouve en l’année 1791 en Savoie, à Cham-
béry, d’où il fulmine contre l’intrus, puis il traverse la
France pour s’établir en Espagne : enfin il se rend en
Angleterre, d’où il attaque F « usurpateur » pendant un
temps et où finit par le toucher la grâce impériale, ce qui
lui vaut de mourir en exil brouillé avec ses anciens amis.
Ce grand seigneur, aux passions vives, à la combativité
tenace, paraît avoir été un grand amateur d’art; il avait
réuni, dans son palais épiscopal, beaucoup d’œuvres
d’art provenant d’héritages ou d’acquisitions et dont il
appelait la collection son Musée. Dès que le progrès des
idées révolutionnaires l’eut mis dans la nécessité de choi-
sir entre son siège et sa foi et qu’il ne put se faire illusion
sur la vie précaire et errante à laquelle son refus de ser-
ment l’exposerait, il se préoccupa de trouver pour ses
richesses un asile sûr. La difficulté était sérieuse; les
cacher était impossible, les prêter, inutile; seule, une
vente fictive à un ami complaisant pouvait les lui conser-
ver. Mais il fallait un ami puissant, dévoué, assez riche
pour que l’achat fût plausible, assez libéral pour ne pas
vouloir émigrer et pour n’être pas traité en ennemi. Le
choix était donc périlleux. Thémines s’adressa à un prince,
 
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