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NOTE COMPLÉMENTAIRE
SUR UN
TABLEAU DE CH.-ANTOINE COYPEL
AU MUSÉE DE NEUCHATEL.
Les lignes consacrées précédemment (voir ci-des-
sus, p. 33-35) à un tableau du Musée de Neuchâtel,
représentant « Renaud et Armide », demandent à
être complétées par les remarques suivantes.
Je proposais d'attribuer la peinture de Neuchâtel à
Charles-Antoine Coypel, au lieu de Noël-Nicolas
Coypel comme l'indique le Catalogue du Musée,
mais je n'alléguais à l'appui de cette opinion que des
raisons de style, ayant négligé l'étude approfondie
de l'œuvre de l'artiste. Ma démonstration devait être
plus simple et plus convaincante : il suffisait de rap-
procher la petite toile de Neuchâtel d'un grand carton
de tapisserie, aujourd'hui au Musée de Nantes, œuvre
certaine de Charles-Antoine Coypel, pour prouver
la similitude des deux peintures et leur commune
origine.
Charles-Antoine Coypel exposa au Salon de 1738
une toile ainsi désignée au livret, sous le n° 8 :
« [tableau] de cinq pieds sur quatre de haut, repré-
sentant Armide qui, voulant poignarder Renaud, va
céder à l'Amour; qui prenant ce Héros sous sa pro-
tection, la suite de ce Dieu rit de la colère de l'En-
chanteresse et célèbre d'avance le Triomphe de son
Maître » (réimpression par J.-J. Guiffrey, p. i3).
D'après cette peinture de chevalet, l'artiste exécuta
une grande toile, destinée à servir de carton de tapis-
NOTE COMPLÉMENTAIRE
SUR UN
TABLEAU DE CH.-ANTOINE COYPEL
AU MUSÉE DE NEUCHATEL.
Les lignes consacrées précédemment (voir ci-des-
sus, p. 33-35) à un tableau du Musée de Neuchâtel,
représentant « Renaud et Armide », demandent à
être complétées par les remarques suivantes.
Je proposais d'attribuer la peinture de Neuchâtel à
Charles-Antoine Coypel, au lieu de Noël-Nicolas
Coypel comme l'indique le Catalogue du Musée,
mais je n'alléguais à l'appui de cette opinion que des
raisons de style, ayant négligé l'étude approfondie
de l'œuvre de l'artiste. Ma démonstration devait être
plus simple et plus convaincante : il suffisait de rap-
procher la petite toile de Neuchâtel d'un grand carton
de tapisserie, aujourd'hui au Musée de Nantes, œuvre
certaine de Charles-Antoine Coypel, pour prouver
la similitude des deux peintures et leur commune
origine.
Charles-Antoine Coypel exposa au Salon de 1738
une toile ainsi désignée au livret, sous le n° 8 :
« [tableau] de cinq pieds sur quatre de haut, repré-
sentant Armide qui, voulant poignarder Renaud, va
céder à l'Amour; qui prenant ce Héros sous sa pro-
tection, la suite de ce Dieu rit de la colère de l'En-
chanteresse et célèbre d'avance le Triomphe de son
Maître » (réimpression par J.-J. Guiffrey, p. i3).
D'après cette peinture de chevalet, l'artiste exécuta
une grande toile, destinée à servir de carton de tapis-