DOI Artikel:
Stein, Henri: Quelques particularités de la vie du peintre Philippe-Jacques Lauterbourg
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19307#0094
86 —
nelles; quelques-unes font déjà partie dès cette époque
des collections en renom.
En 1771, Lauterbourg passe la Manche et va s’ins-
taller à Londres, engagé, paraît-il, par Facteur Garrick
qui lui offrait la forte somme pour composer les dessins
décoratifs destinés au théâtre de l’Opéra de Druny-
Lane. Ses créations obtinrent un grand succès, les
Anglais le comblèrent d’honneurs et de commandes, et,
à l’exception d’un voyage en France et en Suisse où il
accompagna l’aventurier célèbre Cagliostro, il se fixa
définitivement en Angleterre où il décéda, à Chiswick,
le 11 mars 1812. Il fut un caricaturiste de grand talent.
Son Intérieur du café Procope (1763), d’autres scènes
humoristiques, sa Cavalcade,*sa Boutique de perru-
quier, ses Amateurs à l’Académie sont les ancêtres
des dessins de Charn et d’Abel Faivre L II fut en outre
très fécond, et si le Musée du Louvre n’abonde pas
en œuvres de ce peintre (le Passage du gué), si nos
musées de province sont aussi pauvres (on peut l’étu-
dier seulement à Angers, à Montauban, à Orléans, au
château de Rambouillet), si la National Gallery ne
peut offrir à la curiosité du public qu’un seul tableau
de lui [Un soir sur le lac en Cumberland), classé d’ail-
leurs à l’École anglaise, son œuvre est essentiellement
dispersée et par suite fort difficile à cataloguer, car
elle a pénétré dans de nombreuses collections parti-
culières de tous les pays. Le Musée de Stockholm est
un des plus riches et compte quatre numéros : un
Naufrage, un Combat naval entre chrétiens et musul-
mans, une scène de Retour du marché, un Pâturage.
Le Musée de Darmstadt possède un Rendez-vous de
chasse; le Musée de Vienne une Tempête, datée de
1771; la galerie Speck-Sternburg, à Leipzig, une
Marine; la galerie Dulwich, en Angleterre, deux
Paysages. Une autre Marine, peinte pour le comte
1. Voyez le Magasin pittoresque, 1860.
0
nelles; quelques-unes font déjà partie dès cette époque
des collections en renom.
En 1771, Lauterbourg passe la Manche et va s’ins-
taller à Londres, engagé, paraît-il, par Facteur Garrick
qui lui offrait la forte somme pour composer les dessins
décoratifs destinés au théâtre de l’Opéra de Druny-
Lane. Ses créations obtinrent un grand succès, les
Anglais le comblèrent d’honneurs et de commandes, et,
à l’exception d’un voyage en France et en Suisse où il
accompagna l’aventurier célèbre Cagliostro, il se fixa
définitivement en Angleterre où il décéda, à Chiswick,
le 11 mars 1812. Il fut un caricaturiste de grand talent.
Son Intérieur du café Procope (1763), d’autres scènes
humoristiques, sa Cavalcade,*sa Boutique de perru-
quier, ses Amateurs à l’Académie sont les ancêtres
des dessins de Charn et d’Abel Faivre L II fut en outre
très fécond, et si le Musée du Louvre n’abonde pas
en œuvres de ce peintre (le Passage du gué), si nos
musées de province sont aussi pauvres (on peut l’étu-
dier seulement à Angers, à Montauban, à Orléans, au
château de Rambouillet), si la National Gallery ne
peut offrir à la curiosité du public qu’un seul tableau
de lui [Un soir sur le lac en Cumberland), classé d’ail-
leurs à l’École anglaise, son œuvre est essentiellement
dispersée et par suite fort difficile à cataloguer, car
elle a pénétré dans de nombreuses collections parti-
culières de tous les pays. Le Musée de Stockholm est
un des plus riches et compte quatre numéros : un
Naufrage, un Combat naval entre chrétiens et musul-
mans, une scène de Retour du marché, un Pâturage.
Le Musée de Darmstadt possède un Rendez-vous de
chasse; le Musée de Vienne une Tempête, datée de
1771; la galerie Speck-Sternburg, à Leipzig, une
Marine; la galerie Dulwich, en Angleterre, deux
Paysages. Une autre Marine, peinte pour le comte
1. Voyez le Magasin pittoresque, 1860.
0