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Tuetey, Alexandre: Les restaurations de la cathédrale de Reims sous le Premier Empire
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19306#0021
appartient tout entier à l’histoire de la monarchie française et
consacre par son existence de grands souvenirs.
Lorsqu’on se mit à l’œuvre, on s’aperçut que le devis
prévu serait insuffisant. Une nouvelle estimation porta le
chiffre de la dépense à iooooo francs; comme la ville de
Reims ne put fournir que i5ooo francs, ce fut l’État qui
prit la différence à sa charge ; un décret impérial du
16 juin 1808 accorda une subvention de 85ooo francs, à
l’effet d’activer les travaux de restauration, à condition
que la ville de Reims se chargerait à l’avenir des frais
d’entretien. L’architecte Louis-Ambroise Dubut, ancien
grand prix de Rome, reçut du ministre de l’Intérieur la
mission de dresser les plans et d’étudier les détails de la
restauration de la cathédrale; ces plans et détails furent
transmis, le 10 avril 1809, au Conseil des bâtiments civils,
appelé à donner son avis sur une question très délicate,
celle de la suppression projetée de chimères et autres
ornements appartenant à la décoration du monument.
Ce fut encore Petit-Radel qui rédigea et présenta, le
27 avril 1809, le rapport sur les propositions soumises à
l’examen du Conseil.
Voici en quels termes s’exprima Petit-Radel :
Son Excellence a fait parvenir à son Conseil, le 10 de ce
mois, afin d’avoir son avis, tous les plans et details relatifs à
la restauration urgente de la cathédrale de Reims, ordonnée
en vertu d’un decret impérial, details faits sur les lieux par
M. Dubut, architecte, envoyé par le ministre à cet elfet.
Cet architecte commence par donner un detail historique
très intéressant sur ce monument, il présume qu’avant un
incendie qui eut lieu en 1481 les tours étaient couronnées de
fléchés, ce qui paraît très probable, attendu que l’on voit
encore sous les toits qui les couronnent les rampants et nais-
sances en pierre de ces fléchés, avec des traces d’incendie.
A ce rapport est joint séparément une sérié d’articles au
nombre de 25, qui désignent chacun les ouvrages de diffe-
rentes natures qu’il faut employer pour parvenir à restaurer
ce monument.
Vient ensuite le devis estimatif pour chacun de ces articles,
aussi au nombre de 25; tous ces objets paraissent bien calcu-
lés sur métrages et poids (vraisemblablement d’après les prix
consacre par son existence de grands souvenirs.
Lorsqu’on se mit à l’œuvre, on s’aperçut que le devis
prévu serait insuffisant. Une nouvelle estimation porta le
chiffre de la dépense à iooooo francs; comme la ville de
Reims ne put fournir que i5ooo francs, ce fut l’État qui
prit la différence à sa charge ; un décret impérial du
16 juin 1808 accorda une subvention de 85ooo francs, à
l’effet d’activer les travaux de restauration, à condition
que la ville de Reims se chargerait à l’avenir des frais
d’entretien. L’architecte Louis-Ambroise Dubut, ancien
grand prix de Rome, reçut du ministre de l’Intérieur la
mission de dresser les plans et d’étudier les détails de la
restauration de la cathédrale; ces plans et détails furent
transmis, le 10 avril 1809, au Conseil des bâtiments civils,
appelé à donner son avis sur une question très délicate,
celle de la suppression projetée de chimères et autres
ornements appartenant à la décoration du monument.
Ce fut encore Petit-Radel qui rédigea et présenta, le
27 avril 1809, le rapport sur les propositions soumises à
l’examen du Conseil.
Voici en quels termes s’exprima Petit-Radel :
Son Excellence a fait parvenir à son Conseil, le 10 de ce
mois, afin d’avoir son avis, tous les plans et details relatifs à
la restauration urgente de la cathédrale de Reims, ordonnée
en vertu d’un decret impérial, details faits sur les lieux par
M. Dubut, architecte, envoyé par le ministre à cet elfet.
Cet architecte commence par donner un detail historique
très intéressant sur ce monument, il présume qu’avant un
incendie qui eut lieu en 1481 les tours étaient couronnées de
fléchés, ce qui paraît très probable, attendu que l’on voit
encore sous les toits qui les couronnent les rampants et nais-
sances en pierre de ces fléchés, avec des traces d’incendie.
A ce rapport est joint séparément une sérié d’articles au
nombre de 25, qui désignent chacun les ouvrages de diffe-
rentes natures qu’il faut employer pour parvenir à restaurer
ce monument.
Vient ensuite le devis estimatif pour chacun de ces articles,
aussi au nombre de 25; tous ces objets paraissent bien calcu-
lés sur métrages et poids (vraisemblablement d’après les prix