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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1918-1919(1919)

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Vauthier, Gabriel: Tableaux peints pour l'Oratoire en 1687
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https://doi.org/10.11588/diglit.19306#0034
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— 28 —

seize en octogone sur un fond de lapis rehaussé d’or,
huit en ovale sur un fond jaune également rehaussé d’or.
Ils sont rangés en colonne, l’un au-dessous de l’autre,
mais l’ovale est toujours entre deux octogones; entourés
de festons de fleurs, ils sont surmontés d’une inscription
latine qui en résume le sujet, lequel est tiré de vingt-
quatre médailles, prises parmi le grand nombre de celles
qui furent frappées pour l’histoire du roi. Ce ne sont
donc que de simples copies, des agrandissements, pour
ainsi dire, et nous n’avons pas à nous en occuper h

Ce qui serait intéressant, ce serait de savoir à quelles
mains étaient dus ces tableaux. On ne trouve rien là-des-
sus dans les documents du temps. La Galette de France
parle bien de la cérémonie qui fut célébrée à l’Oratoire,
mais elle ne donne qu’un très sec résumé du livret. Pour-
tant, 1 e Mercure donne une indication précieuse : « M. Le
Brun travailla lui-même à un tableau qu’on a admiré et
qui représente l’Église victorieuse de l'Hérésie, et il con-
tribua beaucoup, par les idées qu’il donna et par le soin
qu’il prit de les faire exécuter, à l’embellissement de cette
grande et ingénieuse fête. » Ce fut donc lui qui donna
les sujets, et, dans les bas-reliefs, on reconnaît aussi son
intervention. N’avait-il pas peint pour Versailles la Répres-
sion de la fureur des duels, « camaïeu », couleur de lapis
sur un fond d’or, en manière de bas-relief, renfermé dans
des bordures octogones. Malgré nos recherches, nous
avons dû nous contenter de reproduire la description
donnée par l’Académie, peut-être cette reproduction ne
sera-t-elle pas inutile, si, grâce à elle, dans les Musées,
dans les collections, dans les estampes, on peut retrouver
trace de ces tableaux, s’ils ont été conservés, si on les a
jugés dignes de survivre à une décoration éphémère. i.

i. Les sujets qu’ils représentent ont été traités plus d’une
fois au xvii' siècle. D’après les Descriptions de l'Académie de
peinture, réimprimées par Anatole de Montaiglon, on voit
qu’un membre de cette Compagnie, Claude Hallé, a peint le
rétablissement de la foi catholique à Strasbourg, mais son
tableau n’a rien de commun avec celui qui figurait à l’Ora-
toire.
 
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