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André Fontaine, H. Guerlin, P. Guerquin, Paul Hermel,
P. Lacombe, Laffillée, H. Lefuel, H. Lemonnier, Henry
Martin, L. Réau, H. Stein, A. Toupey, Paul Vitry.
Le théâtre de Germain Boffrand.
(Communication de M. Henry Lemonnier.)
L’architecte Germain Boffrand, né en 1667, a prolongé
jusqu’en 1754 une existence très active. Sa vie et ses
œuvres mériteraient d’être plus connues. Il avait un esprit
complexe et compliqué, original par certains côtés, cher-
cheur. Ce décorateur charmant de l’hôtel Soubise fut
en même temps un homme de science, et j’ai eu occasion
de signaler que, le premier peut-être, il introduisit à
Paris la machine à vapeur, en 1726L
D’autre part, Mariette dit que « Boffrand avait un goût
singulier pour le théâtre, qui lui a fait produire plusieurs
pièces, dont quelques-unes furent estimées ». Le voici
donc en posture d’homme de lettres, auteur d’un certain
nombre de comédies, que j’ai retrouvées dans le Recueil
du théâtre italien de Gherardi, et dont l’une, signée de
Boisfranc1 2 (où sans doute on n’a pas reconnu notre artiste),
fut représentée en i6g5. On peut y ajouter quelques autres
pièces de M. de B*** ou B***. Il faut avouer que la lec-
ture en est assez insipide et que, si elles eurent quelque
succès, elles le devaient sans doute aux décors et aux fan-
taisies improvisées qu’y introduisaient les acteurs italiens.
Néanmoins, ces brèves indications montrent qu’une
étude sur Boffrand ajouterait quelque chose à l’histoire
des esprits dans ce xvme siècle, si varié et si essayiste en
tout. Je me réserve de l’entreprendre, s’il m’est encore
permis de faire des projets.
1. Voir le Bulletin municipal de la Ville de Paris. Commis-
sion du Vieux-Paris, 25 novembre 1916, et Procès-verbaux de
l’Académie d’architecture, t. IV, février 1726.
2. Le nom de Boffrand figure souvent dans les documents
sous la forme de Boisfranc, Beaufrand, etc., à l’Académie d’ar-
chitecture par exemple.
André Fontaine, H. Guerlin, P. Guerquin, Paul Hermel,
P. Lacombe, Laffillée, H. Lefuel, H. Lemonnier, Henry
Martin, L. Réau, H. Stein, A. Toupey, Paul Vitry.
Le théâtre de Germain Boffrand.
(Communication de M. Henry Lemonnier.)
L’architecte Germain Boffrand, né en 1667, a prolongé
jusqu’en 1754 une existence très active. Sa vie et ses
œuvres mériteraient d’être plus connues. Il avait un esprit
complexe et compliqué, original par certains côtés, cher-
cheur. Ce décorateur charmant de l’hôtel Soubise fut
en même temps un homme de science, et j’ai eu occasion
de signaler que, le premier peut-être, il introduisit à
Paris la machine à vapeur, en 1726L
D’autre part, Mariette dit que « Boffrand avait un goût
singulier pour le théâtre, qui lui a fait produire plusieurs
pièces, dont quelques-unes furent estimées ». Le voici
donc en posture d’homme de lettres, auteur d’un certain
nombre de comédies, que j’ai retrouvées dans le Recueil
du théâtre italien de Gherardi, et dont l’une, signée de
Boisfranc1 2 (où sans doute on n’a pas reconnu notre artiste),
fut représentée en i6g5. On peut y ajouter quelques autres
pièces de M. de B*** ou B***. Il faut avouer que la lec-
ture en est assez insipide et que, si elles eurent quelque
succès, elles le devaient sans doute aux décors et aux fan-
taisies improvisées qu’y introduisaient les acteurs italiens.
Néanmoins, ces brèves indications montrent qu’une
étude sur Boffrand ajouterait quelque chose à l’histoire
des esprits dans ce xvme siècle, si varié et si essayiste en
tout. Je me réserve de l’entreprendre, s’il m’est encore
permis de faire des projets.
1. Voir le Bulletin municipal de la Ville de Paris. Commis-
sion du Vieux-Paris, 25 novembre 1916, et Procès-verbaux de
l’Académie d’architecture, t. IV, février 1726.
2. Le nom de Boffrand figure souvent dans les documents
sous la forme de Boisfranc, Beaufrand, etc., à l’Académie d’ar-
chitecture par exemple.