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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1918-1919(1919)

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Vauthier, Gabriel: Un collectionneur inconnu: J.-B.-A. Dudevant
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https://doi.org/10.11588/diglit.19306#0110
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— 104 —

socle, doré d’or moulu; un bas-relief présentant la nais-
sance de Bacchus; un vase de porphyre, orné de bronze
doré d’or moulu; deux ronds de porphyre provenant de
deux trépieds antiques.

Ce catalogue, comme nous l’avons dit, avait été imprimé
en l’an III. Le collectionneur le termine par cette note :
« Le citoyen J.-B. Dudevant s’occupe à réparer la perte
qu’il a faite en 1792 d’une caisse venant de Rome, et con-
tenant la description et la gravure sur cent planches en
cuivre, ainsi que les dessins de cent de ses principales
pierres gravées qui forment une partie de sa collection.
L’itinéraire de ses voyages paraîtra à la tête de cet ouvrage
qui demande un certain temps, attendu qu’une partie des
matériaux pris sur les lieux et aux différentes époques lui
ont été enlevés. C’est un hommage qu’il doit à sa patrie
et qu’il s’empressera de lui offrir. »

Nous ignorons ce que devint cette collection. M. Babe-
lon a bien voulu faire des recherches : dans les registres
du Cabinet des médailles, il n’a trouvé aucune trace
d’une acquisition de pierres gravées faite en l’an V ou
dans les années suivantes, de Dudevant de Villeneuve.

M. l’archiviste de Lot-et-Garonne, M. l’archiviste de la
ville de Bordeaux, nous ont répondu avec beaucoup d’em-
pressement, mais ils n’ont rien pu nous dire sur la ques-
tion qui nous intéresse ni sur la biographie de notre
collectionneur. Membre de la Société des sciences, belles-
lettres et arts de Bordeaux, il fait aussi partie, à Paris,
de la Veillée des Muses, sorte de société littéraire, et, en
floréal an X, il y lit « un mémoire sur l’art de la gravure
en pierre fine, dans lequel il donne l’explication d’une
pierre gravée antique trouvée à Syracuse, l’an 1786 ». Il
s’agissait du Triomphe d’Amphitrite.

Dudevant se fixe à Paris en 1804. — Nous n’en savons
pas davantage sur le reste de sa carrière. Peut-être un
jour, grâce à l’exquise bienveillance de Mme Lauth-Sand,
son arrière-petite-nièce, aurons-nous sur ses dernières
années les renseignements qu’en frappant à bien des
portes nous n’avons pu obtenir. Dans tous les cas, il n’a
peut-être pas été sans intérêt d’exhumer le nom d’un ama-
teur éclairé, qui fut aussi un bon Français, car, pressé
 
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