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Vitry, Paul: Le portrait de la famille de Carle van Loo à l'École nationale des arts décoratifs
DOI Heft:Séance du 6 février 1920
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19305#0034
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place du Louvre, au moins jusqu’à la mort de Louis-
Michel, qui arriva en 1771. L’École avait décliné sous ce
nouveau directeur; elle était très attaquée et allait, au
lendemain de sa mort, être supprimée. Pierre, devenu
premier peintre du roi, s’installa dans le local que les
Van Loo occupaient depuis vingt-deux ans. Christine
Van Loo vivait-elle encore? Ses enfants durent se disper-
ser en tout cas, et le tableau fut sans doute recueilli par
un peintre ami des Van Loo, J.-J. Bachelier, qui venait
de fonder son École gratuite de dessin.
Le lien entre la première institution et cette seconde
École, qui, d’abord privée, devint bientôt également
royale, et dont Courajod, dans l’ouvrage cité, a étudié
aussi l’origine et le fonctionnement, n’est pas très étroit.
Il s’agit cette fois, non plus d’une pension pour un petit
nombre d’élèves choisis, mais de cours fréquentés par des
centaines d’apprentis. L’excellent Bachelier devait néan-
moins avoir connu, estimé et aimé ce Carie Van Loo,
dont les contemporains nous ont vanté le dévouement à
ses élèves, et le fait que le portrait de famille en question
soit passé chez Bachelier suffit à nous prouver le lien qui
exista entre les deux hommes.
C’est en effet l’institution de Bachelier qui, installée
d’abord rue Saint-André-des-Arts, au collège d’Autun,
puis rue des Cordeliers, à l’ancien amphithéâtre des chi-
rurgiens de Saint-Côme (1776), est devenue, sans quitter
jusqu’ici ce dernier local, l’École nationale des arts déco-
ratifs, et le portrait de Carie Van Loo y est toujours
demeuré. Il fait encore aujourd’hui l’ornement de l’ancien
salon de Bachelier, qui est devenu le cabinet du directeur
de l’École des arts décoratifs.
SÉANCE DU 6 FÉVRIER 1920.
1.
COMITÉ DIRECTEUR.
La séance est présidée par M. Henri Stein, président.
Présents : MM. A. Fontaine, J. Laran, P.-A. Lemoisne,
place du Louvre, au moins jusqu’à la mort de Louis-
Michel, qui arriva en 1771. L’École avait décliné sous ce
nouveau directeur; elle était très attaquée et allait, au
lendemain de sa mort, être supprimée. Pierre, devenu
premier peintre du roi, s’installa dans le local que les
Van Loo occupaient depuis vingt-deux ans. Christine
Van Loo vivait-elle encore? Ses enfants durent se disper-
ser en tout cas, et le tableau fut sans doute recueilli par
un peintre ami des Van Loo, J.-J. Bachelier, qui venait
de fonder son École gratuite de dessin.
Le lien entre la première institution et cette seconde
École, qui, d’abord privée, devint bientôt également
royale, et dont Courajod, dans l’ouvrage cité, a étudié
aussi l’origine et le fonctionnement, n’est pas très étroit.
Il s’agit cette fois, non plus d’une pension pour un petit
nombre d’élèves choisis, mais de cours fréquentés par des
centaines d’apprentis. L’excellent Bachelier devait néan-
moins avoir connu, estimé et aimé ce Carie Van Loo,
dont les contemporains nous ont vanté le dévouement à
ses élèves, et le fait que le portrait de famille en question
soit passé chez Bachelier suffit à nous prouver le lien qui
exista entre les deux hommes.
C’est en effet l’institution de Bachelier qui, installée
d’abord rue Saint-André-des-Arts, au collège d’Autun,
puis rue des Cordeliers, à l’ancien amphithéâtre des chi-
rurgiens de Saint-Côme (1776), est devenue, sans quitter
jusqu’ici ce dernier local, l’École nationale des arts déco-
ratifs, et le portrait de Carie Van Loo y est toujours
demeuré. Il fait encore aujourd’hui l’ornement de l’ancien
salon de Bachelier, qui est devenu le cabinet du directeur
de l’École des arts décoratifs.
SÉANCE DU 6 FÉVRIER 1920.
1.
COMITÉ DIRECTEUR.
La séance est présidée par M. Henri Stein, président.
Présents : MM. A. Fontaine, J. Laran, P.-A. Lemoisne,