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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1920

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Vauthier, Gabriel: Deux religieuses peintres à la visitation de Chaillot au XVIIe siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.19305#0119

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— 97 —

Deux religieuses peintres a la Visitation de Chaillot
AU XVIIe siècle.

(Communication de M. Gabriel Vauthier.)

C’est en i65i qu’un troisième couvent de la Visitation
fut fondé à Paris par Henriette de France, veuve de
Charles Ier. Il fut installé dans une maison qu’avait fait
bâtir Catherine de Médicis et qui, en dernier lieu, avait
appartenu au maréchal de Bassompierre. Située à Chail-
lot, sur les hauteurs occupées aujourd’hui par les jardins
du côté gauche du Trocadéro et la place d’Iéna, avec ses
terrasses, ses prés et ses vignes, celle-ci était devenue,
comme le disaient les religieuses, « la solitude la plus
agréable du monde », et une solitude, comme nous le
verrons, où se plurent à venir ou à séjourner les plus
illustres personnages du xvne siècle.

Il n’y manquait qu’une chapelle. L’argent faisant défaut,
les nouvelles Visitandines se contentèrent longtemps
d’une construction provisoire. Enfin, l’église, commencée
en 1687, est terminée en 1704. — On avait élevé en même
temps un nouveau monastère, le tout sur les plans de
Dorbay, corrigés ou refaits par Jacques II Gabriel.

L’église, comme la maison tout entière, est ornée de
nombreux tableaux. On en compte 173, sans comprendre
dans ce chiffre les miniatures et les gravures. Nous les
connaissons par un inventaire que dressèrent en 1791
deux experts, le peintre Doyen et le sculpteur Mouchy.

Il en est qui sont marqués comme ayant pour auteur
la reine ou princesse palatine. Ce nom fait aussitôt pen-
ser à Anne de Gonzague, dont Bossuet a prononcé l’orai-
son funèbre, mais celle-ci n’a jamais peint et elle était
étrangère à la Visitation.

Un manuscrit qu’ont bien voulu nous communiquer
les dames de la Visitation de la rue Denfert-Rochereau
nous permet de donner certains détails, que l’on ne
trouve pas dans Saint-Simon, sur la personne qualifiée
de ce nom, qui prend le voile et n’abandonne pas ses
pinceaux.

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