Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]: Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français (1920)

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française' ; cependant, il reste bien des points obs-
curs. On désirerait surtout connaître les aspects de
la Galerie par l’image. En quel état se trouvait-elle
à la venue du Poussin? Que subsistait-il alors du
projet de Henri IV qui avait voulu faire peindre sur
les murailles des vues des principales villes de
son royaume? Gomment fut ornée la voûte et quel
décor reçurent les parois après le départ du grand
Normand, retournant joyeusement à ses méditations
fécondes dans le calme de la Ville Éternelle? Et plus
tard, alors que Louvois fait installer les plans en
relief des places fortes de la France, quelles furent les
conséquences pour le décor de la Galerie? Autant
de questions difficiles auxquelles des images répon-
draient seules. Mais les rares gravures retraçant l’in-
térieur de la Grande Galerie furent dessinées à l’oc-
casion du Salon de 1699 qui se tint dans la partie
la plus rapprochée du vieux Louvre. Une seule
estampe permet de distinguer les ornements de la
voûte.

Il est à remarquer que les grands édifices royaux
de l’ancien régime, abondamment « relevés » dans
leurs plans et leurs extérieurs, le furent très peu en
ce qui concerne les intérieurs. Que nous révéleraient
les estampes de Versailles sur les appartements si le
château avait disparu? Que comptent les gravures en
comparaison des croquis et projets des architectes,
conservés heureusement pour les maisons royales
dans les cartons des Archives nationales et des
agences d’architecture?

Quand la Grande Galerie fut destinée à recevoir

du Muséum, M. G. Brière avait étudié la même question dans
son cours de l’École du Louvre en 1920; de là la fusion des
communes recherches de nos deux confrères.

1. Ph. de Chennevières, Essais sur l'histoire de la peinture
française, Paris, l’Artiste, 1894, gr. in-8°, p. 176-192.