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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1921

DOI Artikel:
Réau, Louis: Un bas-relief de Girardon retrouvé: Le tombeau de la princess de Conti
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https://doi.org/10.11588/diglit.19304#0080

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— 68 —

Un bas-relief de Girardon retrouvé.

Le tombeau de la princesse de Conti1.

(Communication de M. Louis Réau.)

I. Découverte et identification du bas-relief.

Le hasard nous fit récemment entrevoir chez un anti-
quaire du faubourg Saint-Honoré une très belle stèle en
marbre représentant une femme drapée dans les plis d’un
ample manteau et élevant de la main gauche une fleur de
pavot. D’après l’indication qui nous fut donnée, cette
allégorie du Sommeil aurait été sculptée par Louis-Claude
Vassé pour le monument funéraire de son protecteur le
comte de Caylus : elle aurait fait pendant à la figure de
la Douleur, qui a passé du Musée des Monuments fran-
çais au Musée du Louvre.

Cette attribution ne résiste pas à un examen un peu
attentif. Les deux bas-reliefs en question n’ont jamais pu
se faire pendant, car ils n’ont pas les mêmes dimensions;
ils ne présentent aucune symétrie dans les attitudes et
ils sont traités dans des techniques toutes différentes : l’un
en haut relief, l’autre en demi-bosse. Enfin, le style sup-
pose un écart de plus d’un siècle entre ces deux monu-
ments : le jet des draperies du Sommeil est dans la
manière « berninesque » du siècle de Louis XIV, tandis
que la figure de la Douleur, plus largement drapée, se
rapproche nettement du style antique de la seconde moi-
tié du xvme siècle.

Au surplus, Lenoir ne parle nulle part d’une allégorie
du Sommeil que Vassé aurait sculptée pour faire pendant
à celle de la Douleur.

Cette attribution étant complètement dénuée de fonde-
ment, il s’agissait d’en trouver une autre, plus plausible,
et de la démontrer. Une indication de provenance, don-
née incidemment par le propriétaire, nous mit aussitôt
sur la bonne voie.

Au dire d’un ami de la famille du vendeur, ce bas-relief

i. Nous renvoyons pour plus de détails à notre article de
la Revue de l’Art ancien et moderne, janvier 1922.
 
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