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Duportal, Jeanne: Note sur le tombeau de Guillaume Du Bellay au Mans
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Note sur le tombeau de Guillaume Du Bellay
au Mans.
(Communication de MUe Duportal.)
Le tombeau de Guillaume Du Bellay, dans l’église
Saint-Julien, au Mans, comprend trois parties distinctes :
la statue du défunt, le sarcophage, le cadre architectural.
La statue a été attribuée tour à tour aux maîtres les
plus illustres et aux praticiens les plus obscurs. Mais,
quel qu’il soit, l’auteur inconnu de ce beau morceau de
sculpture a probablement donné au prince de Langey les
traits de son frère le cardinal Jean; telle est la conclu-
sion que suggère la comparaison des portraits gravés
de ces deux Du Bellay avec la tête de l’homme de pierre
mollement étendu sur le tombeau du Mans.
Le sarcophage en marbre blanc est décoré d’une frise
où se jouent des dieux marins. Le sujet et même cer-
tains détails évoquent une célèbre gravure de Mantegna,
sans qu’il paraisse y avoir eu inspiration directe. Le sculp-
teur a repris un thème funèbre cher à l’antiquité, sans
doute dans l’intention de quelque discrète allusion à
l’expédition de Guillaume Du Bellay sur les côtes de Sar-
daigne en 1527-1528.
L’entourage architectural est aujourd’hui très différent1
de ce qu’il était encore au xvne siècle, ainsi que permet
de le constater un dessin de la collection Clairambault2.
Cependant les deux pièces principales de ce grand
ensemble décoratif subsistent et se dressent à peu près
intactes de part et d’autre de la statue. Ce sont deux
cariatides dont Palustre a signalé l’allure noble et le
modelé puissant. Le type en est très particulier ou plu-
tôt l’était pour l’époque. Tous les éléments en sont clas-
siques; mais il ne semble pas qu’aucun terme antique de
1. Par suite de déplacements successifs. Voir l’abbé Ambr.
Le Dru, La cathédrale Saint-Julien du Mans, in-fol., Mamers,
1900.
2. N° 1132. Tome XXII, fol. 117.
Note sur le tombeau de Guillaume Du Bellay
au Mans.
(Communication de MUe Duportal.)
Le tombeau de Guillaume Du Bellay, dans l’église
Saint-Julien, au Mans, comprend trois parties distinctes :
la statue du défunt, le sarcophage, le cadre architectural.
La statue a été attribuée tour à tour aux maîtres les
plus illustres et aux praticiens les plus obscurs. Mais,
quel qu’il soit, l’auteur inconnu de ce beau morceau de
sculpture a probablement donné au prince de Langey les
traits de son frère le cardinal Jean; telle est la conclu-
sion que suggère la comparaison des portraits gravés
de ces deux Du Bellay avec la tête de l’homme de pierre
mollement étendu sur le tombeau du Mans.
Le sarcophage en marbre blanc est décoré d’une frise
où se jouent des dieux marins. Le sujet et même cer-
tains détails évoquent une célèbre gravure de Mantegna,
sans qu’il paraisse y avoir eu inspiration directe. Le sculp-
teur a repris un thème funèbre cher à l’antiquité, sans
doute dans l’intention de quelque discrète allusion à
l’expédition de Guillaume Du Bellay sur les côtes de Sar-
daigne en 1527-1528.
L’entourage architectural est aujourd’hui très différent1
de ce qu’il était encore au xvne siècle, ainsi que permet
de le constater un dessin de la collection Clairambault2.
Cependant les deux pièces principales de ce grand
ensemble décoratif subsistent et se dressent à peu près
intactes de part et d’autre de la statue. Ce sont deux
cariatides dont Palustre a signalé l’allure noble et le
modelé puissant. Le type en est très particulier ou plu-
tôt l’était pour l’époque. Tous les éléments en sont clas-
siques; mais il ne semble pas qu’aucun terme antique de
1. Par suite de déplacements successifs. Voir l’abbé Ambr.
Le Dru, La cathédrale Saint-Julien du Mans, in-fol., Mamers,
1900.
2. N° 1132. Tome XXII, fol. 117.