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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1923

DOI Artikel:
Lemonnier, Henry: Les origines du musée Condé: la collection du prince de Salerne
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https://doi.org/10.11588/diglit.19276#0101

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— 9^ —

Les origines du Musée Gondé.

La collection du prince de Salerné.

(Communication de M. Henry Lemonnier.)

I.

En 1851, le prince de Salerne, Léopold Joseph, frère du
roi de Naples, François Ier (f i83o), et oncle du roi Fer-
dinand II, mourait. Il laissait pour héritières sa veuve,
Marie-Clémentine, et sa fille, Marie-Caroline-Amélie,
mariée au duc d’Aumale en 1844.

Avec les biens meubles et immeubles, la succession
comprenait une importante collection d’œuvres d’art :
tableaux, statues, mosaïques. Une partie, la plus impor-
tante de beaucoup, avait été, en i83o, déposée au Musée
Bourbon (Musée des Studi), où elle demeurait encore en
1851 ; une autre se trouvait à la villa de la Favorite, près
de Portici, célèbre alors par sa splendeur; la troisième
au palais du prince à Naples. Or, nous avons la chance
de posséder plusieurs catalogues de la collection ; un inven-
taire rédigé en i83o pour les objets déposés aux Studi;
un catalogue du Musée des Studi, publié en 1842; le cata-
logue de la vente de i852. Et ce ne sont pas les seuls
documents.

C’est que la liquidation de la succession présenta beau-
coup de difficultés, obérée à ce point que la prudence
imposa l’acceptation sous bénéfice d’inventaire, de sorte
que les opérations se compliquèrent et durèrent jusqu’en
1854. Il fallut mettre les collections en vente publique, ne
fût-ce que pour la forme : annoncée d’abord pour avril
1852, elle resta suspendue jusqu’en 1854.

Le duc d’Aumale, héritier par sa femme, était fort
embarrassé. Il vivait alors exilé en Angleterre, privé d’une
partie de ses biens confisqués par le gouvernement impé-
rial. Déjà bibliophile passionné, il n’avait pas encore
manifesté un goût particulier pour les œuvres de l’art. Il
n’y apportait pas sans doute grande compétence.

Il hésita fort longtemps, d’où une correspondance de
 
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