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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1924

DOI Artikel:
Lavallée, Pierre: Dessins de Gillot à la bibliothèque de l'École des beaux-arts et à la bibliothèque de la ville de Lyon
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https://doi.org/10.11588/diglit.19274#0133

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— ii9 —

Dessins de Gillot

A LA BIBLIOTHÈQUE DE l’ÉcOLE DES BEAUX-ARTS
ET A LA BIBLIOTHÈQUE DE LA VILLE DE LYON.

(Communication de M. P. Lavallée.)

C’est un Gillot peu connu que nous montrent les des-
sins de la Bibliothèque de l’École des Beaux-Arts et de la
Bibliothèque de la ville de Lyon, un Gillot que l’on sent
quelque peu académique dans sa façon de poser le mo-
dèle nu ou drapé, un Gillot inférieur assurément à celui
des croquis à la plume, mais dont il faut tenir compte
si l’on veut se faire une idée exacte du caractère de ce
maître.

C’est dans l’atelier de Jean-Baptiste Corneille que Gillot
semble avoir puisé ses tendances académiques. Il y a plus
d’un point commun entre le maître et l’élève : le goût du
dessin à la plume, que, sans doute, Jean-Baptiste lui en-
seigna suivant son propre exemple et conformément aux
préceptes de Roger de Piles, en lui faisant copier les es-
tampes des Carrache1 ; le goût des figures burlesques
(l’École des Beaux-Arts conserve, parmi les dessins de
professeur de Corneille, une figure de Satyre inspirée
d’Annibal Carrache et assez proche parente de celles qu’a
affectionnées Gillot); enfin le goût de la peinture d’his-
toire, à laquelle ce fantaisiste ne renonça qu’à regret.

Les trois académies de Gillot, qui se trouvent à la
Bibliothèque de l’École des Beaux-Arts, sont d’assez mé-
diocres choses. L’influence de Rubens y est évidente,
comme chez Charles de la Fosse, Largillierre et Antoine
Coypel. Il suffit pourtant de les comparer avec les dessins
de ces derniers pour apercevoir ce qu’elles apportent de
nouveauté : souplesse de la ligne, accents du crayon, re-
cherche d’élégance; si gauche qu’en soit la réalisation,
les académies contiennent en germe les principaux carac-
tères du dessin du xvme siècle.

Sur le coin de l’une d’elles, Gillot a crayonné de petites

i. Cf. Cours de peinture, Paris, 1708, p. 240-241, et Les pre-
miers éléments de peinture pratique, Paris, 1684, p. 11.
 
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