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UNE BIOGRAPHIE ITALIENNE
DE
PIERRE SUBLEYRAS
Les sources de la biographie de Subleyras, qui fut
un des meilleurs peintres français du xvine siècle, se
réduisaient jusqu’à présent à des renseignements som-
maires et, pour la plupart, de seconde main : quelques
lignes dans la correspondance du directeur de l’Aca-
démie de France à Rome, Wleughels, dans les Mé-
moires inédits, Y Abrégé de la vie des plus fameux
peintres de Dézallier d’Argenville et YAbecedario de
Mariette. Les historiens se contentaient de relater les
uns après les autres l’événement qui marque le point
culminant de sa carrière : l’exécution en mosaïque de
son tableau de Saint-Pierre de Rome, honneur excep-
tionnel que le Pape n’accordait guère aux artistes vi-
vants, à plus forte raison lorsqu’ils étaient étrangers.
Cependant, comme Subleyras a passé à Rome la
majeure partie de son existence, il y avait tout lieu
de supposer qu’il existait des biographies italiennes
de l’artiste, susceptibles de compléter les sources
françaises. Nous avons connaissance d’une biogra-
phie manuscrite, composée par Pietro Pasqualoni
pour les Notifie degli Arcadi illustri, publication qui
resta en suspens. Mais dans ses intéressantes études
sur la Peinture française1, l’historien danois Ernst
Goldschmidt en signale une autre beaucoup plus
intéressante, non seulement parce qu’elle analyse de
plus près l’œuvre de l’artiste, mais parce qu’elle a été 1
1. E. Goldschmidt, Frankrigs Malerkunst. Copenhague, 1924.
UNE BIOGRAPHIE ITALIENNE
DE
PIERRE SUBLEYRAS
Les sources de la biographie de Subleyras, qui fut
un des meilleurs peintres français du xvine siècle, se
réduisaient jusqu’à présent à des renseignements som-
maires et, pour la plupart, de seconde main : quelques
lignes dans la correspondance du directeur de l’Aca-
démie de France à Rome, Wleughels, dans les Mé-
moires inédits, Y Abrégé de la vie des plus fameux
peintres de Dézallier d’Argenville et YAbecedario de
Mariette. Les historiens se contentaient de relater les
uns après les autres l’événement qui marque le point
culminant de sa carrière : l’exécution en mosaïque de
son tableau de Saint-Pierre de Rome, honneur excep-
tionnel que le Pape n’accordait guère aux artistes vi-
vants, à plus forte raison lorsqu’ils étaient étrangers.
Cependant, comme Subleyras a passé à Rome la
majeure partie de son existence, il y avait tout lieu
de supposer qu’il existait des biographies italiennes
de l’artiste, susceptibles de compléter les sources
françaises. Nous avons connaissance d’une biogra-
phie manuscrite, composée par Pietro Pasqualoni
pour les Notifie degli Arcadi illustri, publication qui
resta en suspens. Mais dans ses intéressantes études
sur la Peinture française1, l’historien danois Ernst
Goldschmidt en signale une autre beaucoup plus
intéressante, non seulement parce qu’elle analyse de
plus près l’œuvre de l’artiste, mais parce qu’elle a été 1
1. E. Goldschmidt, Frankrigs Malerkunst. Copenhague, 1924.