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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1924

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Réau, Louis: Une femme-sculpteur française au XVIIIe siècle, Marie-Anne Collot (1748-1821)
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Rouchès, Gabriel: Le musée d'art ancien de Bordeaux
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https://doi.org/10.11588/diglit.19274#0255

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— 229 —

sculpteur ou, pour employer un mot commode qu’on ren-
contre déjà au xvme siècle, la seule sculpteuse. Son cas
est donc tout à fait exceptionnel, et, à ce titre seul, elle
mériterait quelque attention.

Elle aurait, d’ailleurs, beaucoup d’autres titres à faire
valoir, et l’Académie royale de peinture et de sculpture,
qui lui ferma ses portes, bien qu’elle eût été accueillie par
l’Académie de Pétersbourg, aurait été bien inspirée en lui
faisant place parmi ses membres. Tandis que les femmes
peintres du xvme siècle ne sont souvent que des reflets
de leurs maîtres, elle a eu le grand mérite de rester elle-
même et de ne pas singer Falconet. Se sachant dénuée
d’invention et d’imagination, elle se cantonna dans le por-
trait. Elle a déployé dans ce genre de très rares qualités
d’observation, de documentation scrupuleuse. Son exécu-
tion n’a rien de fade et de doucereux. Son commerce in-
time avec Lemoyne et Falconet semble lui avoir commu-
niqué des qualités viriles.

Si l’on ajoute que cette jeune femme, qui ne craignit
pas de s’expatrier pendant douze ans à Pétersbourg, a
contribué très efficacement à propager le renom de notre
Ecole de sculpture française à l’étranger, on conviendra
que son nom méritait d’être tiré de l’oubli. Nous n’irons
pas sans doute jusqu’à l’égaler à J.-B. Lemoyne, à J.-J.
Caffieri ou à Houdon : ces comparaisons seraient écra-
santes. Mais elle occupe une place très honorable à la
suite des grands « bustiers » du xviii= siècle.

Le Musée d’Art ancien de Bordeaux.

(Communication de M. Gabriel Roucliès.l

Cette communication a été inspirée par le désir de voir
mentionner, à une de nos séances et dans notre Bulletin,
l’initiative heureuse qu’a prise notre confrère M. Paul
Courteault en organisant une exposition d’art ancien à
Bordeaux. Cette exposition, pour laquelle deux collection-
neurs bordelais particulièrement compétents, MM. Méau-
dre de Lapouyade et Petit de Meurville, n’ont pas ménagé
 
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