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LES ARTISTES SUÉDOIS EN FRANCE
AU XVIII" SIÈCLE
(1695-1804)
CONTRIBUTION A L’HISTOIRE DE L’iNFLUENCE FRANÇAISE
(Ire SÉRIE, II" PARTIE)
(Suite ')
CHAPITRE III
LUNDBERG EN FRANCE
II serait à souhaiter qu’une correspondance ou des
souvenirs nous eussent transmis l’impression de Lund-
berg sur la société française avec laquelle il se trouva
brusquement en contact. Elle dut produire un singu-
lier effet sur ce jeune homme de vingt-deux ans, chaste
et religieux, au luthéranisme convaincu et dont le ca-
ractère septentrional était mal préparé au spectacle
de la Régence. Recommandé par le comte Sparre,
vite en relation avec ses compatriotes Klingstedt et
Boit, il se trouva fréquenter dès l’abord la Cour et la
Ville. Sérieux et réfléchi, spectateur impartial des mi-
lieux où il passait, il est certain qu’il fut à même de
faire des observations intéressantes.
On peut admettre que Lundberg eut quelque peine
à s’adapter et que le sens de bien des manifestations
lui échappa. Cette année 1717 est celle où la Régence
se révèle pleinement. Les deux années précédentes
avaient été hésitantes et préparatoires; maintenant
l’équilibre nouveau s’établissait. 1
1. Voir ci-dessus, p. 119-161.
LES ARTISTES SUÉDOIS EN FRANCE
AU XVIII" SIÈCLE
(1695-1804)
CONTRIBUTION A L’HISTOIRE DE L’iNFLUENCE FRANÇAISE
(Ire SÉRIE, II" PARTIE)
(Suite ')
CHAPITRE III
LUNDBERG EN FRANCE
II serait à souhaiter qu’une correspondance ou des
souvenirs nous eussent transmis l’impression de Lund-
berg sur la société française avec laquelle il se trouva
brusquement en contact. Elle dut produire un singu-
lier effet sur ce jeune homme de vingt-deux ans, chaste
et religieux, au luthéranisme convaincu et dont le ca-
ractère septentrional était mal préparé au spectacle
de la Régence. Recommandé par le comte Sparre,
vite en relation avec ses compatriotes Klingstedt et
Boit, il se trouva fréquenter dès l’abord la Cour et la
Ville. Sérieux et réfléchi, spectateur impartial des mi-
lieux où il passait, il est certain qu’il fut à même de
faire des observations intéressantes.
On peut admettre que Lundberg eut quelque peine
à s’adapter et que le sens de bien des manifestations
lui échappa. Cette année 1717 est celle où la Régence
se révèle pleinement. Les deux années précédentes
avaient été hésitantes et préparatoires; maintenant
l’équilibre nouveau s’établissait. 1
1. Voir ci-dessus, p. 119-161.