DOI Heft:
No 9 (Septembre 1886)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.23171#0032
L'ART-POUR-TOÛS
ENCYCLOPEDIE EE LART/NEUSTRIEL ET DECORA TIF
T
araiss arut Ions les mois
EMILE REIBER
JD-irecteur-7rondateuir'
raine des Imprimeries réunies /â
Arvcie/nae-.Maison JA.ov&l
PARIS
BULLETIN DE SEPTEMBRE 1886.
L'ÉDUCATION BOURGEOISE
-Ci-
En réponse à la (circulaire : Organisation du Tra-
vail, insérée clans notre Bulletin de Mars, un des plus
éminents Inspecteurs des écoles de Dessin de la
Ville de Paris nous écrit ceci : « Je partage votre
» avis : il faudrait que toutes les personnes compé-
» tentes fussent réunies, et que les délégués élus par
» elles fussent chargés de rédiger un Programme de
» l'Organisation du Travail. Mais verrons-nous cela?
» Au lieu de l'Unité que vous demandez, je ne vois
» que divisions de tous les côtés; — et nos industries
» artistiques s'en vont périclitant tous les jours. »
Notre honorable correspondant est un praticien
expérimenté. Mieux que personne il sait ce qui s'est
fait en ces derniers temps dans nos Écoles popu-
laires pour accorder aux nécessités du jour l'Ensei-
gnement du dessin et des pratiques professionnelles.
Eh bien ! après les sages avis contenus au conscien-
cieux Rapport de M.f Léon de Laborde (Exposition
universelle de 1851); après les « cris d'alarme » qui
régulièrement se sont fait entendre depuis, à la suite
de chacune des Expositions internationales— et qui
ne manqueront pas de se reproduire après l'ouver-
ture de l'Exposition universelle de 1889 ; — après le
Rapport très remarqué de M. de Chennevières, Di-
recteur des Beaux-Arts (1878) ; après tous les sacri-
fices faits par la Ville de Paris, qui consacre annuel-
lement plus d'un million de francs pour soutenir nos
Industries d'art menacées, en cherchant à développer
dans ses Ecoles populaires le goût et le sentiment
d'Art, voici que la vérité apparaît, montrant que le
désaccord règne encore dans la direction de cette
réforme, autant sur les moyens, que sur le but à
poursuivre; et qu'en somme, à force d'irrésolutions,
de divisions et de piétinements sur place (depuis
trente ans que l'institution du South-Kensington de
Londres est organisée et fonctionne), nos Industries
d'art, loin d'avoir reçu aucun appoint de vigueur
appréciable, au contraire « s'en vont périclitant tous
les jours » !
Nous nous proposons de revenir en temps et lieu
sur ce grave sujet ; niais auparavant il nous paraît
indispensable de rechercher les causes principales de
ces divisions, et d'indiquer les mesures pratiques
propres, à notre sens, à les conjurer à bref délai.
[. — 11 est manifeste que l'un des plus grands vices
—■ sinon le pire ■— de cette fin de siècle, c'est que le
mouvement des institutions n'a pas suivi le mouve-
ment des idées. Les premières, excellentes sans doute
pour l'époque qui les vit naître, et pour les intérêts
qu'elles furent, au début, appelées à régir, sont et
restent des institutions quiritaires, latines, classiques,
étroites, surannées, ayant conservé leur immuable
rigidité au milieu d'un monde nouveau, laborieux,
industrialisé jusqu'aux moelles, éminemment exigeant
(comme tous les êtres jeunes et robustes), et dont les
moeurs et les idées neuves veulent conquérir leur
place au soleil.
Il s'est fait en ces dernières années un grand mou-
vement d'enthousiasme en faveur de la généralisation
de l'instruction : mais, encore tout pénétrés de l'édu-
cation sortie du vieux moule sentimental et littéraire
d'autrefois, nos pédagogues n'ont pas prévu qu'il
importait bien plus de réformer l'essence même, le
principe de l'éducation populaire, que son mode de
distribution. Il est facile de constater que, même à
l'heure actuelle, on ne prépare pas les enfants aux
conditions nouvelles de cette « 1 lifle acharnée pour
l'existence », qui va s'accentuant de jour en jour, et
dans laquelle la victoire appartiendra, non pas à celui
qui saura le mieux ciseler ses phrases et arrondir ses
PROPOSITIONS POUR FAVORISER
le Développement du Goût public
FEUILLETON DU BULLETIN DE SEPTEMBRE !88G j poursuit son chemin de son côté; et il devient manifeste j Il est à remarquer que là où des architectes ont exercé
==^==^^======^=== qu'en de telles conditions et circonstances, il n'y à plus celle influence, il n'y a pas, en ce qui concerne les deux
aucune prétention à émettre au point de vue de la solidité derniers points, d'aussi grosses fautes à signaler. Mais,
Science, Industrie et Art de notre assiette artistique. par contre, leurs compositions ne sont pour la plupart
_ qu'imitatives et pauvres au point de vue de l'art parlant
(phonétique).
Cette consistance est d'autant plus difficile à atteindre,
qu'il manque aux aspirations précitées du Grand Art d'agir Cet état de choses regrettable, qui se constate en Allc-
Par G. Sempeiî, Architecte de haut en bas sur l'industrie, le véritable fondement pca~ magne et ailleurs, a été sérieusement reconnu en haut lieu,
tique, et c'est ce que montrent les résultats. et l'on a pensé pouvoir y parer en organisant des Écoles
—O— La collaboration des artistes académiques à l'industrie dites industrielles, destinées à fonctionner à côté des
d'art se trahit par les indices suivants: hautes académies d'Art. Pour régler l'accès de la jeunesse
IV ■ Premièrement la destination de l'objet travaillé ne s'an- a ces dernières, on a fait dépendre les concours des con-
nonce souvent pas différemment, et seulement en tant qu'il J dilions de fortune: on a ordonné un examen préalable des
^- — Le>< Acaciémics d art (Sudc). prétait la main a des développements et décorations plas- aptitudes réelles pour l'art, et exigé les preuves d'une
C'est le petit nombre en effet qui voit se réaliser les tiques : ainsi elle ne s'accuse pas dans l'apparence géné- « bonne éducation. » Comme si le talent était reconnais-
rêves, les aspirations ambitieuses de la jeunesse, et cela, raie, mais dans les accessoires de l'objet. sable dans des études préliminaires souvent mal conduites,
il faut bien le dire, aux frais de l'actualité, par la négation Secondement il se montre fréquemment, dans les ouvrages même si l'on admettait d'avance chez les examinateurs
du présent, et par l'évocation fantasmagorique du passé. qui se sont produits sous une direction académique, que l'absolue indépendance qu'on est en droit d'exiger pour
Les autres se voient rejetés sur le marché, et cherchent Je « rendu » est resté bien loin derrière l'intention, et qu'il leurs jugements ! — De cette manière la classe pauvre, et
les moyens de subsister, où qu'ils les trouvent. Voici donc a fallu faire violence à la matière pour répondre, à moitié à tout ce qui est déclaré sans talent, est dirigé sur les Écoles
que se reproduit à nouveau une des nombreuses contra- peine, aux vues de l'auteur. Et de cela il ne faut point industrielles, lesquelles, même en admettant leur exccl-
dictions qu'enfante notre époque. Comment l'exposer de la s'étonner : car l'artiste est habile et se montre inventeur lente organisation et leur parfaite composilion, ne peuvent
façon la plus succincte? Je ne serai pas clair en disant dans le dessin et le modèle, mais il n'est ni fondeur de faire bénéficier leurs élèves des avantages ainsi conquis
que l'art s'applique au Métier, comme autrefois le Métier bronze, ni potier, ni tisseur de tapis, ni orfèvre. d'un enseignement pratique, parce que la séparation de
s'appliquait à l'art : car je suis loin de prétendre qu'une Un troisième caractère de ces collaborations, c'est (pie l'art idéal et de l'art professionnel, qui s'indique suffisam-
tendance purement manuelle et contraire à l'art ait pris le la partie ornementale est généralement mal comprise: ou ment par le dualisme des institutions ainsi juxtaposées, est
dessus. C'est seulement en ce sens que l'incitation à l'enno- bien elle se confond trop avec les sujets principaux, ou absolument sans but explicable, et que l'époque présente
blissemeni des formes n'est plus donnée de bas en haut, bien elle n'a aucun lien avec. eux. Souvent la diversité ne veut plus entendre parler d'une telle bifurcation.
mais de haut en bas, que cette énonciation trouverait à se d'échelles est le seul signe qui permette de les distinguer : „ ,
1 » Au fond, toutes ces hautes académies d art ne sont guère
justifier : mais même celte interprétation n est pas satis- souvent aussi l'artiste a dédaigné l'ornement comme étant , , . , ., , ,
' . , , . , , , ... , . ..,.,„ . „ . ., autre chose que des conservatoires faits pour les profes-
faisante, car la même chose arriva du temps de Phidias et indigne de lui, et l a abandonné a d autres mains : d ou il ., . .. . , , , ,
seurs, une providence qui pourvoit a leurs besoins : et leur
de Raphaël, et plus conséquemment encore chez les anciens est résulté des inégalités choquantes dans l'exécution. . . ,
. , ni honorable corporation demandera encore du temps pour
Egyptiens, et toujours là où l'architecture dominait hiérar- Quatrièmement enfin, cette indécision dans iexpression ,. , • v ■,•„„
, t. reconnaître son état d isolement par rapport a 1 opinion
chiquement tous les autres arts. L anomalie ne consiste j juste des formes et proportions architectoniques, jointe à , ,. _ , , ,. , . . , .
1 \ J 11 j publique. Qu on blâme, qu'on mette en suspicion un tel
essentiellement qu en ce que cette influence de haut en un mélange arbitraire des tvpes connus (mais sans cette ,, ....., ... . . ,,
11 langage : telle a été, telle est ma conviction, «t je l'exprime
bas se produit a une époque qui ne reconnaît plus aucune naïveté qui donne de l'expression à l'emploi judicieux de ,. , .
, . .... . en foute franchise.
architecture prédominante, et qui est prochement parente ces types disparus), se manifeste très fréquemment dans
de celle à laquelle autrefois le luxe bâtit ses nids dans les cesouvrages de l'Industrie d'ail auxquels le grand arl s'est Tout cela, l'avenir le réglera. La véritable puissance, en
fentes et les fermes des peuples nomades. Ainsi chacun ( abaissé à collaborer. ' . dépit de fous les obstacles, saura d'instinct déterminer
BULLETINS DE L'ART POUR TOUS. — N» 9. 1 1
ENCYCLOPEDIE EE LART/NEUSTRIEL ET DECORA TIF
T
araiss arut Ions les mois
EMILE REIBER
JD-irecteur-7rondateuir'
raine des Imprimeries réunies /â
Arvcie/nae-.Maison JA.ov&l
PARIS
BULLETIN DE SEPTEMBRE 1886.
L'ÉDUCATION BOURGEOISE
-Ci-
En réponse à la (circulaire : Organisation du Tra-
vail, insérée clans notre Bulletin de Mars, un des plus
éminents Inspecteurs des écoles de Dessin de la
Ville de Paris nous écrit ceci : « Je partage votre
» avis : il faudrait que toutes les personnes compé-
» tentes fussent réunies, et que les délégués élus par
» elles fussent chargés de rédiger un Programme de
» l'Organisation du Travail. Mais verrons-nous cela?
» Au lieu de l'Unité que vous demandez, je ne vois
» que divisions de tous les côtés; — et nos industries
» artistiques s'en vont périclitant tous les jours. »
Notre honorable correspondant est un praticien
expérimenté. Mieux que personne il sait ce qui s'est
fait en ces derniers temps dans nos Écoles popu-
laires pour accorder aux nécessités du jour l'Ensei-
gnement du dessin et des pratiques professionnelles.
Eh bien ! après les sages avis contenus au conscien-
cieux Rapport de M.f Léon de Laborde (Exposition
universelle de 1851); après les « cris d'alarme » qui
régulièrement se sont fait entendre depuis, à la suite
de chacune des Expositions internationales— et qui
ne manqueront pas de se reproduire après l'ouver-
ture de l'Exposition universelle de 1889 ; — après le
Rapport très remarqué de M. de Chennevières, Di-
recteur des Beaux-Arts (1878) ; après tous les sacri-
fices faits par la Ville de Paris, qui consacre annuel-
lement plus d'un million de francs pour soutenir nos
Industries d'art menacées, en cherchant à développer
dans ses Ecoles populaires le goût et le sentiment
d'Art, voici que la vérité apparaît, montrant que le
désaccord règne encore dans la direction de cette
réforme, autant sur les moyens, que sur le but à
poursuivre; et qu'en somme, à force d'irrésolutions,
de divisions et de piétinements sur place (depuis
trente ans que l'institution du South-Kensington de
Londres est organisée et fonctionne), nos Industries
d'art, loin d'avoir reçu aucun appoint de vigueur
appréciable, au contraire « s'en vont périclitant tous
les jours » !
Nous nous proposons de revenir en temps et lieu
sur ce grave sujet ; niais auparavant il nous paraît
indispensable de rechercher les causes principales de
ces divisions, et d'indiquer les mesures pratiques
propres, à notre sens, à les conjurer à bref délai.
[. — 11 est manifeste que l'un des plus grands vices
—■ sinon le pire ■— de cette fin de siècle, c'est que le
mouvement des institutions n'a pas suivi le mouve-
ment des idées. Les premières, excellentes sans doute
pour l'époque qui les vit naître, et pour les intérêts
qu'elles furent, au début, appelées à régir, sont et
restent des institutions quiritaires, latines, classiques,
étroites, surannées, ayant conservé leur immuable
rigidité au milieu d'un monde nouveau, laborieux,
industrialisé jusqu'aux moelles, éminemment exigeant
(comme tous les êtres jeunes et robustes), et dont les
moeurs et les idées neuves veulent conquérir leur
place au soleil.
Il s'est fait en ces dernières années un grand mou-
vement d'enthousiasme en faveur de la généralisation
de l'instruction : mais, encore tout pénétrés de l'édu-
cation sortie du vieux moule sentimental et littéraire
d'autrefois, nos pédagogues n'ont pas prévu qu'il
importait bien plus de réformer l'essence même, le
principe de l'éducation populaire, que son mode de
distribution. Il est facile de constater que, même à
l'heure actuelle, on ne prépare pas les enfants aux
conditions nouvelles de cette « 1 lifle acharnée pour
l'existence », qui va s'accentuant de jour en jour, et
dans laquelle la victoire appartiendra, non pas à celui
qui saura le mieux ciseler ses phrases et arrondir ses
PROPOSITIONS POUR FAVORISER
le Développement du Goût public
FEUILLETON DU BULLETIN DE SEPTEMBRE !88G j poursuit son chemin de son côté; et il devient manifeste j Il est à remarquer que là où des architectes ont exercé
==^==^^======^=== qu'en de telles conditions et circonstances, il n'y à plus celle influence, il n'y a pas, en ce qui concerne les deux
aucune prétention à émettre au point de vue de la solidité derniers points, d'aussi grosses fautes à signaler. Mais,
Science, Industrie et Art de notre assiette artistique. par contre, leurs compositions ne sont pour la plupart
_ qu'imitatives et pauvres au point de vue de l'art parlant
(phonétique).
Cette consistance est d'autant plus difficile à atteindre,
qu'il manque aux aspirations précitées du Grand Art d'agir Cet état de choses regrettable, qui se constate en Allc-
Par G. Sempeiî, Architecte de haut en bas sur l'industrie, le véritable fondement pca~ magne et ailleurs, a été sérieusement reconnu en haut lieu,
tique, et c'est ce que montrent les résultats. et l'on a pensé pouvoir y parer en organisant des Écoles
—O— La collaboration des artistes académiques à l'industrie dites industrielles, destinées à fonctionner à côté des
d'art se trahit par les indices suivants: hautes académies d'Art. Pour régler l'accès de la jeunesse
IV ■ Premièrement la destination de l'objet travaillé ne s'an- a ces dernières, on a fait dépendre les concours des con-
nonce souvent pas différemment, et seulement en tant qu'il J dilions de fortune: on a ordonné un examen préalable des
^- — Le>< Acaciémics d art (Sudc). prétait la main a des développements et décorations plas- aptitudes réelles pour l'art, et exigé les preuves d'une
C'est le petit nombre en effet qui voit se réaliser les tiques : ainsi elle ne s'accuse pas dans l'apparence géné- « bonne éducation. » Comme si le talent était reconnais-
rêves, les aspirations ambitieuses de la jeunesse, et cela, raie, mais dans les accessoires de l'objet. sable dans des études préliminaires souvent mal conduites,
il faut bien le dire, aux frais de l'actualité, par la négation Secondement il se montre fréquemment, dans les ouvrages même si l'on admettait d'avance chez les examinateurs
du présent, et par l'évocation fantasmagorique du passé. qui se sont produits sous une direction académique, que l'absolue indépendance qu'on est en droit d'exiger pour
Les autres se voient rejetés sur le marché, et cherchent Je « rendu » est resté bien loin derrière l'intention, et qu'il leurs jugements ! — De cette manière la classe pauvre, et
les moyens de subsister, où qu'ils les trouvent. Voici donc a fallu faire violence à la matière pour répondre, à moitié à tout ce qui est déclaré sans talent, est dirigé sur les Écoles
que se reproduit à nouveau une des nombreuses contra- peine, aux vues de l'auteur. Et de cela il ne faut point industrielles, lesquelles, même en admettant leur exccl-
dictions qu'enfante notre époque. Comment l'exposer de la s'étonner : car l'artiste est habile et se montre inventeur lente organisation et leur parfaite composilion, ne peuvent
façon la plus succincte? Je ne serai pas clair en disant dans le dessin et le modèle, mais il n'est ni fondeur de faire bénéficier leurs élèves des avantages ainsi conquis
que l'art s'applique au Métier, comme autrefois le Métier bronze, ni potier, ni tisseur de tapis, ni orfèvre. d'un enseignement pratique, parce que la séparation de
s'appliquait à l'art : car je suis loin de prétendre qu'une Un troisième caractère de ces collaborations, c'est (pie l'art idéal et de l'art professionnel, qui s'indique suffisam-
tendance purement manuelle et contraire à l'art ait pris le la partie ornementale est généralement mal comprise: ou ment par le dualisme des institutions ainsi juxtaposées, est
dessus. C'est seulement en ce sens que l'incitation à l'enno- bien elle se confond trop avec les sujets principaux, ou absolument sans but explicable, et que l'époque présente
blissemeni des formes n'est plus donnée de bas en haut, bien elle n'a aucun lien avec. eux. Souvent la diversité ne veut plus entendre parler d'une telle bifurcation.
mais de haut en bas, que cette énonciation trouverait à se d'échelles est le seul signe qui permette de les distinguer : „ ,
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justifier : mais même celte interprétation n est pas satis- souvent aussi l'artiste a dédaigné l'ornement comme étant , , . , ., , ,
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seurs, une providence qui pourvoit a leurs besoins : et leur
de Raphaël, et plus conséquemment encore chez les anciens est résulté des inégalités choquantes dans l'exécution. . . ,
. , ni honorable corporation demandera encore du temps pour
Egyptiens, et toujours là où l'architecture dominait hiérar- Quatrièmement enfin, cette indécision dans iexpression ,. , • v ■,•„„
, t. reconnaître son état d isolement par rapport a 1 opinion
chiquement tous les autres arts. L anomalie ne consiste j juste des formes et proportions architectoniques, jointe à , ,. _ , , ,. , . . , .
1 \ J 11 j publique. Qu on blâme, qu'on mette en suspicion un tel
essentiellement qu en ce que cette influence de haut en un mélange arbitraire des tvpes connus (mais sans cette ,, ....., ... . . ,,
11 langage : telle a été, telle est ma conviction, «t je l'exprime
bas se produit a une époque qui ne reconnaît plus aucune naïveté qui donne de l'expression à l'emploi judicieux de ,. , .
, . .... . en foute franchise.
architecture prédominante, et qui est prochement parente ces types disparus), se manifeste très fréquemment dans
de celle à laquelle autrefois le luxe bâtit ses nids dans les cesouvrages de l'Industrie d'ail auxquels le grand arl s'est Tout cela, l'avenir le réglera. La véritable puissance, en
fentes et les fermes des peuples nomades. Ainsi chacun ( abaissé à collaborer. ' . dépit de fous les obstacles, saura d'instinct déterminer
BULLETINS DE L'ART POUR TOUS. — N» 9. 1 1