Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

Bulletin de l' art pour tous — 1887

DOI Heft:
No 13 (Janvier 1887)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.22346#0001
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
±1638-639^

L ART- POUR TOUS

mw ^jllliililllllllllllllllill

atgcail ça PARIS

Encyclopédie ef z art industriel et décora tif

'tté/fa.issé.'bX Icrus les mo-is

Ei^ÎLEREIBER

JDtrecteur'-EoTzdateui^

Librairie des Imprimeries retîntes

Anctenas/laiso-a y^or&t miMiimu.i ,ii.........m.,m,n.rr Année paru&:

26e Année <#?;s<^^.^o^?^,i3.^_^^^ Janvier 1887

BULLETIN DE JANVIER 1887

LES CORPORATIONS FRANÇAISES

d'Arts et de Métiers

AU MOYEN AGE

Etienne Boileau

-o-

Les corporations d'arts el méliers de l'empire
romain durent subsister au moyen âge. Sous le
régime féodal, le seigneur de la terre éloit con-
sidéré, en quelque sorte, comme le maître des
méliers. Pour avoir le droit d'en exercer un sur
la terre qui relevoit de lui, on lui payoit une
somme d'argent, ou l'on s'engageoit à lui payer
une redevance annuelle. On achetoit, comme on
disoit, un mélier, et le seigneurie vendait à celui
qui vouloit l'exercer. Voilà comme le Roi i'aisoit
aussi à Paris, du moins dans les quarliers où il
n'y avoit point de justice seigneuriale; pour un
certain nombre de métiers, cette vente étoit un
de ses revenus, et, selon l'usage d'alors, il l'aliô-
noit à volonté en le cédant à des hommes de

cour ou à des personnages qu'il vouloit favo-
riser; il leur faisoit don ou cession du métier,
c'est-à-dire il les préposoit aux artisans qui pra-
liquoient cet état: il les leur abandonnoit comme
une source d'un revenu perpétuel. C'est ainsi
qu'en 1160, Louis VII donna cinq métiers, savoir
ceux des mégissiers, boursiers, baudraiers, sa-
vetiers et sueurs (sutores, couturiers) à la femme
(\'\ ves Lacohe et à ses héritiers, et encore plus
d'un siècle après, nous trouvons les cinq métiers
assurés en propriété à une femme Marion, dite
la Marcelle, en vertu d'une lettre du Roi et d'un
arrêt de son parlement en 1287.

Pour la surveillance à exercer sur les métiers,
on trouva naturel d'en soumettre plusieurs aux
hommes qui les exerçoient à la cour, et cpii
éloient censés les plus habiles ou les plus consi-
dérés clans leur profession : ainsi les boulangers
au panetier du Roi, les forgerons et charrons au
maréchal de la cour, les marchands de vin à 1 é-
chanson du prince, les drapiers et tailleurs à son
chambrier, etc. Dès lors, il s'introduisit une dis-
cipline pour chacune des professions ; dans les
cas de contestation, on consulta les plus anciens ;
ils disoient comment on avoit agi autrefois,

comment ils avoient toujours vu procéder; les us
et coutumes commençoient à faire loi pour ceux
qui enlroient dans la profession, et insensible-
ment se forrfioient les corporations. Les vieux
étoient les conservateurs des règles tradition-
nelles.

Quand les charges à la cour furent devenues
en partie héréditaires et féodales, les titu-
laires cessèrent de les pratiquer matériellement;
le grand panetier ne cuisoit plus de pain, le
grand maréchal ne ferra plus les chevaux; mais
ils conservèrent la surveillance du métier res-
pectif, et le droit d'en autoriser et d'en vendre
l'exercice. Gomme bourgeois, les artisans étoient
soumis à la juridiction du prévôt de Paris, qui
siégeant au Ghàtelet, y rendoit justice au nom
du Roi, et étoit chargé de la police de Paris et
de la banlieue et baillie. C'est devant lui que
les métiers portoient leurs contestations; ils s'a-
dressoienl au Roi pour faire reconnoître et sanc-
lionner les droits qu'ils exerçoient ou les usages
qui leur étoient avantageux. Ces confirmations
royales étoient rares d'abord ; tant que les mœurs
étoient simples et les affaires peu compliquées
dans l'Etat, on pouvoit se contenter de la tra-

FEUILI FTON DU BULLETIN DF J \NVTER 1887 2" L'autre Plus grande^ el peut-être plus importante j l'industrie, pour le développement organique des arts et

. ^ J _ famille de l'industrie d'art, c'est le tapis et le tissu. Corn- l'expansion générale du goût populaire!

bien ici il y a de genres! Et combien peu nous savons de Pour qu'on ne se méprenne pas sur ma pensée, je crois

Scl©nC6, IndUStrÎG Gt Art la façon dont il faut les traiter au point de vue du style, j devoir revenir encore une fois sur les musées et collections

/1 ,\\ et les différencier! Je ne pense pas qu'il en existe quelque destinés au grand art. Je n'entends nullement dire qu'il

PROPOSITIONS POUR FAVORISER [ j pari une collection importanle. Elle aurait un champ extra- y faille déployer moins de sollicitude qu'on ne l'a fait jus-

prdinairement étendu et rayonnerait au loin sur le domaine qu'ici : bien au contraire, faut-il les rendre plus gériéra-

de l'architecture, de la peinture et mémo de la sculpture. lement utiles, par une organisation plus conforme aux be-

Tous les arts proprement dits, sont liés par une étroite soins de notre temps, par des compléments indispensables,

parenté avec les dispositions du tissage des tapis; et, par leur connexité intérieure, par leur corrélation avec les

J comme je l'ai montré plus haut, l'enseignement du style musées de l'industrie, et enfin par des dispositions encore

VI j pour ceux-là s'appuie en partie sur cette base industrielle. plus libérales.

Par l'organisation d'une collection rationnellement or-
donnée de cette espèce, une initiative compétente méri- S ^ _ Conférences

Les conférences sur l'art et sur l'industrie doivent être

Développement du Goût public
Par G. Sempeu, Architecte

-O-

Propositionspour un Enseignement technique

d'Art, largement généralisé (suite). terait bien d'un pays. Il n'existe, que je sache, encore rien

d'analogue; de sorte que cette initiative d'une collection

... , ,, i- , •> e •. i -il. en quelque sorte l'explication des collections ci-dessus, et

textile, ou qu elle se fonderait, ne ferait qu accroître le me-

, . „ . , . ,. ,. êlre tenues dans le même local. L'un des thèmes les plus

rite de son aulcur. Inutile d'ajouter que les indications

importants de ces conférences, celui qui jusqu ici n a été

B. —Les quatre Collections-types (I).

1° La collection céramique doit comprendre en divers

.... . ,. , sur la connaissance des matières premières el. de la ia-

groupes tout ce qui appartient aux procédés, parents dans .... • , ,. , . , , . , , , traité, du haut des chaires savantes des philosophes de

i, . . . ,.. , „ „ . ^ , • brication des omets devraient rester un des points les plus

f origine (et qui se complètent l'un par 1 autre), des arts qui , . . l'art, que d'une façon très obscure et très imparfaite, et

... . , ... , ... n i apparents de son organisation. ,

'egissent les formes produites par la matière molle : le ' , , . , . . comme le petit côté de rcsLhélique, c est la connaissance

El , ; . „ , . , „ , , 3", h° Outre cela, il serait nécessaire que les menuisiers et

liodelage, la fonte et le martelage. Une grande partie des . , ■ . des exigences du Style. A cet enseignement se rattache en

j . , , ; . _, ,. ... les charpentiers (qui travaillent le bois) eussent leur musée. , ...

4* du feu est de son domaine. Cette famille se groupe . . , , .... , , quelque sorte d'elle-même toute la Technologie

spécial, de même que les ingénieurs, constructeurs et

Autour du foyer qui en est en quelque sorte l'emblème; les
Pratiques de l'industrie des orfèvres et des bijoutiers s'y
''attachent également.

-p ...,.„,. , ... . ... les divers obiels, el qui décideraient à quelle collection ils

Toutefois des travaux de métal qui seraient a compter . . •

Son domaine s'étend encore plus loin et ne peut être
défini en peu de mots. Cet enseignement nécessite un cycle
particulier de conférences qui est, à un certain point, le
contrepied de celui qu'on a maintenu jusqu'ici dans les éla-

dcvraienl être attribues.

maçons. Ici l'on appliquerait également ce qui a élé dit plus
hauL à l'égard des motifs fondamentaux qui différencient

il., r -n„ u„„„a„ . -~ • ii i devraient eire au noues. ■

«ans cette farmlle d après leur matière, mais non d'après _ j blissements de l'Enseignement technique (1).

'eur motif : par exemple les tables, les lit s. les toits en

.. , ,. ,„. » ,,„„ „,„ „ ,. . Ces quatre collections suffisent à embrasser tout le

"létal, etc., appartiennent a une autre collection qui est 1

celle des travaux des assemblages de menuiserie et de
charpenterie.

Par contre, des objets fabriqués en bois, tels que bois-
sellerie, tonnellerie, etc., peuvent rentrer, par l'analogie de
leur motif, dans la collection céramique.

domaine de l'industrie relié à l'art de construire, el aux ) (I) Voici la liste des conférences scientifiques du Conservatoire

des Arts-et-Métiers, à Paris (Hiver de 1851-52) :

Géométrie appliquée aux arts............ Charles Dupii

éléments des autres arts. Enfin, leur connexité, leur liaison

doit être étudiée sur les monuments qui peuvent être pré- j Géométrie descriptive................. Ollivicr

senlés aux yeux sous la forme de collections de modèles Mécanique appliquée aux ails............ Viorin

} Physique appliquée aux arts............. Peligol

(réduits). ) Chimie appliquée aux arts.............. Péligot.

Il faudrait Voir alors les résultats rapides, immédiats, Chimie appliquée à l'industrie............ Rayen.

, „ ,. . .. . . . , Arts céramiques.................... Ebelmen.

que des collections rationnellement organisées au point de Asriculture............... ... Mohi.

aux

(1) Une erreur de composition a interverti l'ordre des alinéas, à vue historique, ethnographique et technologique,complètes Économie industrielle................. Blanqui.

»3« colonne, v«, du 12» Bulletin. Le paragraphe A doit se terminer • ... ,. ..... , Législation industrielle................ Wolowski.

» la ligne : « dernières productions de la Manufacture de Sèvres. » m tant (lue possible, commodément et libéralement ouvertes j voil ici ,a science> on pIusieur8 de ses branches, appliqué

*-a fin de la colonne est à supprimer. I au public (pour lequel elles seraient laites), produiraient pour I arts et à l'industrie. Ce système d'enseignement est à conserver, mais

BULLETINS DE L'ART POUR TOUS. — N° 13. M 1
 
Annotationen