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27e Année

L'ART-POUR-TOUS

Encyclopédie df fart industriel et décora tIe

araissarut Ictus les niçois

Ei^iLE REIBER

Etre cteur-Eon date ur

<DN%.-Cdt~*

Librairie, des Imprimeries ré u rue s

Arvcie.un.e/’laisort TAor&l

PARIS

'-Ç.TlBo^paf te-, 13 m

Juin 1888

BULLETIN DE JUIN 1888

A P,

Actes officiels

Légion d’honneur

été °Ccas*°n du Congrès dos Sociétés savantes, ont
d’u,, °nius ou nommés dans l’ordre de la Légion

n°nneUr :

^ b'ade de grand-officier :

franc lenan (Joseph-Ernest), membre de l’Académie
leltres*86 ^ de ' Académie des inscriptions et belles-
du q ’ ac'niinislrateur du Collège de France, membre
m>té des travaux historiques et scientifiques.

1 g> aie de chevalier :

M. 1 .

l’inst i aSCarret (Jean-Baptiste) i correspondant de
puj5|. ub correspondant du ministère de l’Instruction
L0].(jC,Ue> membre de la Société philomathique de
Yj auxi Professeur d’économie politique;
chef . Jailoumet (Louis-Barthélemy-Gustave-Paul),
et qCs,e cabinet du ministre de l’Instruction publique
culiAS,Beaux-Arts, maître de conférences à la Fa-
des lettres de Paris.

Direction des Beaux-Arts

Par décret

Earr

‘ettreR

en date du 12 juin 1888, M. Gustave

°umet, maître de conférences à la Faculté des

*S&.*!*> .** gué dans les fonctions de chef
des h 'net' du ministre de l’Instruction publique et
l cclcu c ux~Arts, est délégué dans les fonctions de di-
la,,,, Ul des Beaux-Arts, en remplacement de M. Cas-
décédé-

une 1 - ,nornmation ne doit pas être considérée comme
déf,n-,Iegation provisoire, en attendant une décision
de déil-6’ Larroumet a demandé lui-même le titre

dec 1C,gU®! adn de pouvoir conserver celui de maître
ce libgq rences ^ 'a '"acu'ld des lettres de Paris ; mais

FRANCE

j. B Académie des Beaux-Arts a procédé le 19 mai au
u replacement de M. Questel, membre de la section
1 architecture, décédé.

,0 ®s candidats présentés par la section étaient:
, Ancelet; 2» M. Pascal; 3° M. Normand;
‘ Coquard; 5° M. Guadet. MM. Sédille et Guil-

/ ■^;ne onl <*é a.ioulés à,laUf?Una!àourCobS Vèlecr

B a fallu onze tours de scruta l été élu par

4 dum. Au onzième tour M. Coquard a ete

18 voix contre 17 accordées à M.N01

-O- _ .

ko. commission

décoration de l’Hôtel-de-ViUe. n-lôtel-de-ViUe
chargée delà décorationpictura e t auxquels

a Procédé à l’élection des seize PaYs »’ . ui sur-

feront réservés les panneaux de la galene q
monte les deux grands escaliers.

/

! BLLlETINS DE L’ART POUR TOUS.

N» 30.

cou ne change en rien le caractère définitif de

Ue nomination.

pa

|)u ‘ ai'rêté en dale du même jour, M. Ernest Du-
délé l>lo'esseur de rhétorique au lycée Henri IV, est
nisii^>UP dans 'es fondions de chef du cabinet du mi-
6 dc l’Instruction publique et des Beaux-Arts.

Beaux-Arts

Les artistes désignés par le scrutin sont : MM. Ber-
nïer, Binet, Émile Breton, Busson, Charnay, Dc-
lahaye, Demont, Gosselin, Hanotaux, Lelièvre, Emile
Michel, Pointelin, Raffaelli, Yon et Zuber.

Deux coupoles ont été attribuées aux peintres Jo-
seph Blanc et Schommer.

_©_

A l’hôtel de la Société d’Encouragement, place Saint-
Germain-des-Prés, on érige, sur le fronton de l’hôtel,
une statue en bronze, due à M. Guillaume, l’éminent
membre de l’Institut.

C’est l’Orphée, très remarqué à PExposition de 1867.
Orphée, dans l’attitude académique, le front ceint de
la couronne poétique, rythme ses strophes en s’ac-
compagnant de la lyre.

M. Guillaume en a fait don à la Société d’Encoura-
gement, dont il est membre.

-O-

A l’Opéra.— L’administration des Beaux-Arts vient de
commander au sculpteur Ringel la fonte en bronze
de la Marche de Rakocçy, pour être placée dans la
rotonde qui se trouve à l’extrémité droite de l’avant-
foyer. Cette statue, dont le plâtre polychrome a fi-
guré au Salon en 1880, représente un Tzigane qui
exécute sur le tympanitschic^a l’air national hongrois.

-Ci-

Médaille commémorative du Centenaire. — Le Co-
mité parisien des fêtes du Centenaire de la Révo-
lution du Dauphiné en 1788 avait demandé à plusieurs
artistes des projets de médaille commémorative. Le
modèle de M. Émile Soldi a été choisi. Le premier
exemplaire a été offert au Président de la République
à la suite du banquet qui a eu lieu le 9 juin dans le
Pavillon de la Ville de Paris,

/m.

ÉTRANGER

Académie des Beaux-Arts de Turin. — Le ministre
de l’Instruction publique d’Italie a approuvé les no-
minations académiques suivantes proposées par le
Conseil de l’Académie royale Albertine des Beaux-
Arts de Turin.

Académiciens étrangers : MM. Lorenz Alma-Ta-
dema, peintre à Londres; Antokolscky, sculpteur à
Berlin; Léon Bonnat, Jules Breton, Charles Chaplin,
Edouard Détaillé, Carolus Duran, peintres à Paris;
Auguste Clioisy, architecte; F. de Dartein, architecte,
archéologue; Paul Dubois, Alex. Falguière, sculp-
teurs; Ch. Garnier, Th. de Hansen, architectes.

J. L. Gérome, Ernest Hébert, J. L. Ernest Meis-
sonier, peintres à Paris; Hubert Herkomer, sir Fr.
Leighton, peintres à Londres; Kaulbach, François
Lenbach, peintres bavarois; Michel Munkacsy, pein-
tre à Paris; Francisco Pradilla, peintre à Madrid; H.
Siemiradski, peintre à Anvers.

-O-

Le musée des Beaux-Arts d’Anvers. — Le Conseil
communal d’Anvers vient de voter un crédit supplé-
mentaire de 500,000 fr. pour l’achèvement du nouveau
Musée des Beaux-Arts de cette ville.

Le nouveau crédit sera spécialement affecté à l’é-
tablissement des appareils de chauffage et de ventila-
tion, au placement des engins nécessaires à la
descente instantanée des tableaux dans une grande
salle souterraine construite à l’abri de la bombe et
de l’incendie, la construction de balustrades ou grilles
de clôture autour de l’édifice, etc.

Dans ce nouveau crédit ne sont point encore com-
pris les travaux de sculpture, statuaire, qui, paraît-il,
seront très importants, mais qui devront faire l’ob-
jet d’un accord à intervenir entre la Ville et le Gou-
vernement.

(Sxpo^iïionç + rOufée^

Les nouvelles acquisitions du Musée du Louvre. —

Le musée du Louvre a acquis récemment deux sta-
tues de bois peint el doré appartenant à l’art gothi-
que italien de la moitié du quatorzième siècle, et re-
produisant la scène de VAnnonciation, familière aux
maîtres de cette époque. Ces deux statues de l’Ange
Gabriel et de la Vierge sont attribuées à des artistes
pisans. Elles ont, outre leur valeur artistique, un
grand intérêt documentaire, car elles apportent sur la
question de la polychromie un nouveau et concluant
témoignage. La statue de la Vierge a été repeinte,
malheureusement, mais celle de l’ange Gabriel est
intacte.

A la vente de M. Hoffman : une figurine en bronze,
la déesse Salus (personnifiant la Santé), trouvée à
Reims, vendue 5,600 fr.; parmi les bronzes grecs :
une aiguière à bas-reliefs ciselés, trouvée à Condrieu,
sur les bords du Rhône, en 1861, adjugée3,050 fr.; une
délicieuse figurine, Minerve armée d’une égide en peau
de chèvre, 3,600 fr. ; un miroir à légendes latines,
trouvé à Palestrina, en 1866, 2,950 fr. ; cinquante-
cinq bandelettes taillées dans de minces feuilles do
bronze et portant, en lettres ponctuées, de curieuses
inscriptions, 2,500 fr. (Ces bandelettes ont été trou-
vées, en 1887, près d’Epidaure-Limera, dans le Pélo-
ponèse, sur l’emplacement d’un temple d’Apollon;
les inscriptions nous apprennent que chaque prêtre
et chaque porte-flambeau offraient une couronne à la
divinité, soit à leur entrée en fonctions, soit au sortir
de leur charge). Un marbre de Paros, trouvé à Rome et
représentant la tôle d’un personnage romain du der-
nier siècle de la République, 150 fr.; une déesse phé-
nicienne assise, bronze trouvé à Beyrouth, 225 fr. ;
un manche de patère, d’ancien style étrusque, 240fr.;
Jupiter portant sur la main un aigle éployé, figurine
trouvée dans le Péloponèse, 200 fr. ; un autre Jupiter,
figurine de Phénicie, 400 fr. ; une couverture de dip-
tyque, plaque oblongue en bronze incrusté d’argent,
trouvée à Rome, 500 fr.

A la vente Goldschmidt : au prix de 14,500 fr., un
buste supposé d’Isote de Rimini, en bois peint, gran-
deur nature. Le costume d’Isote à fond bleu et rouge
est rehaussé de dorure; sculpture italienne de la fin
du quinzième siècle, mesurant 55 centimètres de hau-
teur.

Dans une autre vente : au prix de 270 fr., un mas-
que scénique d’Hercule, en ambre d’ancien style. La
tète est couverte de la peau de lion, la bouche et l’ iris
des yeux sont à jour, les cheveux et la barbe bouclés.
Au revers, on remarque un trou entouré d’une rai-
nure; l’objet a donc servi de boite ou de couvercle,
il mesure 6 centimètres de hauteur.

D’autres acquisitions, moins récentes, seront pro-
chainement exposées dans une salle spéciale. Parmi
les œuvres qui y figureront, signalons le tableau de
Dumont le Romain qui représente la nourrice de
Louis XV et sa famille, les toiles léguées par Mme
Boucicaut, et Y Enlèvement de Psyché, de Prudhon,
le très beau tableau légué par Mme de Sommariva.
 
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