L'ART-POUR-TOUS
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ENCYCLOPEDIE VE L'ART INDUSTRIEL ET DECORA TIF
aratssand to'us les mois
EMILE REIBER
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--y T R Bovva/parte., 1
28e Année • /M- .. -.1
Mars 1 889
BULLETIN DE MARS 1889
LES ÉCOLES D’ARCHITECTURE
du XIX■ Siècle (1)
-o-
HI l’influence indirecte de la Science sur la situation
actuelle de l’art contemporain se manifeste de la
façon qui a été exposée (voir le Bulletin de Jan-
vier 188g), elle s’occupe en même temps, plus activement
'lue ce n’était le cas auparavant, de l’Art, comme son
véritable objectif. La matière contenue dans les écrits,
'oujours plus nombreux, et dans les publications illustrées,
sur l’art et tout ce qui s’y rapporte, tous ces documents
!)ccumulés par la science et par les recherches, ont grandi
Aujourd’hui si bien, et se sont développés si haut au-
'lessus de nos têtes, qu’il est difficile, au milieu de tant
'te richesses, de trouver une orientation, et d’y conserver
hile direction.
Pour parer à cet encombrement, les matériaux plus
'lu’abondants ont été séparés en plusieurs catégories, et
'le chaque rubrique on a formé une science délimitée.
il y a là, sans faire mention des ouvrages sur les sciences
Auxiliaires, une masse écrasante d’esthétiques d’art et
^histoires de l’art; l’abondance des spécialités sur des
projets isolés et des programmes d’art, notamment d’ar-
chitecture, est incommensurable. Les Allemands sont des
producteurs inépuisables de telles architectures « civiles »
— architectures « rurales », — architectures « d’églises »,
— d’ « instructions » sur la construction en charpentes,
briques, maçonnerie, fonte de fer, etc., etc. — pendant
que, non sans succès, les Anglais et les Français s’oc-
cupent davantage de la pure technique d’art.
Ces ouvrages contiennent tous les trésors imaginables
de l’érudition et de l’expérience ; mais le principe, plutôt
séparatif que de cohésion et de comparaison, de la divi-
sion des matériaux en une foule bigarrée de sciences et
d’enseignements (dont la connaissance est aujourd’hui re-
quise d’un artiste instruit), ne contribue qu’à augmenter
l’état de désagrégation de notre art moderne : ou plutôt
cette direction, divergente en tous sens, constitue un des
symptômes de cette nécessité supérieure que je mention-
nais, et qui plane au-dessus de nous, et de nos efforts
dans la voie de l’art.
En conformité avec ce qui vient d’être dit, et pour res-
ter dans l’architecture, on voit suivre toutes les directions
imaginables, parmi lesquelles se font valoir trois courants,
ou Écoles principales, qui répondent aux trois formes
sous lesquelles les sciences s’occupent de l’art, à savoir :
(a) Les Matérialistes, sous l’influence des sciences natu-
relles et de la mathématique ;
(b) Les Historiens, sous l’influence de l’histoire de l’art
et des recherches archéologiques ;
(c) Les Doctrinaires, puristes, etc., sous l’influence de la
philosophie spéculative.
Les Matérialistes.
Les sciences qui ont le plus puissamment influé sur les
conditions d’art actuelles, sont celles qui fournissent les
indications sur la façon de maîtriser la matière pour l’em-
ployer à des ouvrages de construction.
Elles répondent à la direction généralement pratique de
notre époque, et elles sont soutenues et portées par les
grandioses entreprises de travaux, principalement occa-
sionnées par l’établissement des chemins de fer. On re-
proche en général à ces sciences d’avoir trop rivé l’idée à
la matière, en acceptant ce principe faux : que le monde
des formes architectoniques serait exclusivement sorti
des conditions de constructivité des matériaux, par les-
quelles seules il serait susceptible de développement :
tandis que bien au contraire, la matière doit plutôt se
mettre au service de Vidée, et que pour la traduction de
celle-ci en une apparence sensible, il n’est nullement
prouvé que la matière seule ait voix au chapitre.
La forme, l’idée devenue apparente et sensible, ne doit
pas être en contradiction avec la matière dont elle est
faite; mais il n’est pas absolument nécessaire que cette
matière envisagée comme telle, entre comme principal
facteur de l’apparition d’art.
Dès les premières pages du livre Du Style, on trouvera
FEUILLETON DU BULLETIN DE MARS 1889
L’Architecture Polychrome
chez les Peuples de l’Antiquité (5)
Traduction inédite de E. Reiber
II
La Pythie
(Fin)
L’exactitude de cette conclusion est si peu décidée
'lue, d’après les indications de l’auteur du présent
écrit, indications que, du reste, il n’ose présenter au
lecteur d’une façon aussi « décisive » et comme les
Seules justes, l’Oracle prononce au contraire :
« Que non seulement des temples blancs, mais aussi
" des marchés blancs el des prytanées blancs, ainsi
l « vraisemblablement les monuments blancs en géné-
« ral, furent, chez les Grecs ioniens, une chose inouïe;
* et même que, dans leurs parties principales, ils
" avaient une apparence « essentiellement rouge. »
De tous les témoignages des anciens, invoqués par
A Kugler, il ne lui reste qu’un seul : c’est la notice
'lu Delubrum d’Anticyre. Nous lui accordons le fait,
Provisoirement.
Dans ce même chapitre consacré, dans son écrit,
àux témoignages des anciens, M. Kugler ajoute quel-
ques observations sur les ornements de métal des
<; lemples, lesquelles paraissent se relier à la question
°n litige, car elles tendent à démontrer que les temples
Ifrecs de marbre blanc devaient être indépendants,
d’après la conception de l’architecte, de ces adjonc-
tions métalliques telles que : boucliers, dons votifs,
grilles (1), dont l’établissement ultérieur pouvait être
(1) En ce qui concerne les grilles, il faut ici que j’exprime mon
jjpinion très arrêtée qu’elles faisaient partie du plan primitif de
architecte. En bien des cas, les espaces des colonnes des temples
Srecs étaient garnis de fourrures saillantes dont même les temples
'l’Athènes montrent encore les traces.
difficilement calculé d’avance et disposé symétrique-
ment.
Sans entreprendre une attaque régulière contre
cette assertion de l’auteur, attaque que ne motiverait
pas suffisamment l’objet de cet écrit, je me borne à
demander ;
A quoi bon toutes ces divisions, ces distinctions
constantes, qui caractérisent aujourd’hui notre ensei-
gnement d’art?
Ne vaudrait-il pas mieux, ne serait-il pas plus
utile de faire ressortir la liaison intime, ascendante et
descendante, d’une œuvre d’art avec son entourage
et ses accessoires, que de continuellement distinguer
et séparer?
Nous ne sommes déjà plus en état de voir dans le
Temple grec une partie d’un grand tout, où il for-
mait un centre de conditions diverses, extérieures,
comme lui-même entourait le sanctuaire auquel, sui-
vant l’importance, il était subordonné. Non contents
de cela, il faut encore que nous le privions de ses
compléments obligés!
III
La Preuve chimique
Le second chapitre de l’écrit de Kugler est consacré
à l’examen des rapports faits sur les traces de cou-
leur trouvées encore de nos jours aux monuments des
anciens.
D’après le plan adopté dans sa rédaction, il faut
que nous ne nous occupions principalement que de
ce qui s’y rapporie aux traces de peintures antiques
observées par des voyageurs à ces principales parties
des édifices, au sujet desquelles M. Kugler prétend
que, dans les temples de marbre, elles restèrent
blanches, c’est-à-dire non couvertes.
Tout d’abord il faut ici rappeler un passage de mon
écrit : « Observations préalables, etc. », où il est dit :
« Au-dessus du col de l’ante de la salle postérieure
de ce temple (celui de Thésée), à la droite du specta-
teur, au côté de la face tournée vers les colonnes « in
antis », s’est conservé un morceau de l’enduit bleu,
qui paraît avoir recouvert loute la cella, de la gran-
deur de la main. Dans les constructions de la niche,
qui, aux lemps chrétiens, fut érigée dans lésantes du
vestibule antérieur avec des fragments de la couver-
ture du temple, on rencontre des morceaux qui, en
tout ou en partie, sont encore recouverts de l’émail
coloré, vitreux, primitif (1). Dans l’intérieur de la cella
du temple, au contraire, la paroi de celle-ci a été cou-
verte, en complant depuis le socle élevé jusqu’à la
hauteur de six assises, d’un sluc plus épais, ainsi que
paraît le prouver la surface de la pierre, grossièrement
entaillée de coups de ciseau réguliers, dans lesquels
se retrouvent des traces de pâtes de stuc, etc., etc. ».
A côté de cette citation, il faut en placer une autre
qui n’est pas généralement connue.
L’architecte anglais et connaisseur de l’antiquité,
le célèbre M. F. L. Donaldson (2), annonce ceci, tiré de
ses observations faites au même temple depuis 1820.
« Les dessins de Stuart de ce temple sont les plus
complets de tout son ouvrage, et il ne reste que peu
de remarques à faire pour les rendre parfaits. Le fond
des caissons du plafond était bleu avec éloiles d’or.
Tous les membres moulurés et bandeaux étroits en
dedans des colonnades étaient décorés d’ornements
peints. Les soffites do la corniche extérieure, à l’angle
nord-ouest, portaient également un ornement peint,
un chèvrefeuille, sans doute, dont les contours exis-
tent encore en partie, quoiqu’il soit impossible de
préciser davantage la forme. Un enduit de matière
peu épaisse (a thin coating of some substance), se
remarque aux colonnes et aux surfaces de toutes les
architraves et frises intérieures, et je suis tout porté
(1) L'auteur a eu soin d’en rapporter un échantillon, comme
preuve à mettre sous les yeux des incrédules.
(2) Transactions of the institute of British architects of London.
Sept. 1835-36. Vol. I, p. L
BULLETINS DE L’ART POUR TOUS. — N° 39.
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28e Année • /M- .. -.1
Mars 1 889
BULLETIN DE MARS 1889
LES ÉCOLES D’ARCHITECTURE
du XIX■ Siècle (1)
-o-
HI l’influence indirecte de la Science sur la situation
actuelle de l’art contemporain se manifeste de la
façon qui a été exposée (voir le Bulletin de Jan-
vier 188g), elle s’occupe en même temps, plus activement
'lue ce n’était le cas auparavant, de l’Art, comme son
véritable objectif. La matière contenue dans les écrits,
'oujours plus nombreux, et dans les publications illustrées,
sur l’art et tout ce qui s’y rapporte, tous ces documents
!)ccumulés par la science et par les recherches, ont grandi
Aujourd’hui si bien, et se sont développés si haut au-
'lessus de nos têtes, qu’il est difficile, au milieu de tant
'te richesses, de trouver une orientation, et d’y conserver
hile direction.
Pour parer à cet encombrement, les matériaux plus
'lu’abondants ont été séparés en plusieurs catégories, et
'le chaque rubrique on a formé une science délimitée.
il y a là, sans faire mention des ouvrages sur les sciences
Auxiliaires, une masse écrasante d’esthétiques d’art et
^histoires de l’art; l’abondance des spécialités sur des
projets isolés et des programmes d’art, notamment d’ar-
chitecture, est incommensurable. Les Allemands sont des
producteurs inépuisables de telles architectures « civiles »
— architectures « rurales », — architectures « d’églises »,
— d’ « instructions » sur la construction en charpentes,
briques, maçonnerie, fonte de fer, etc., etc. — pendant
que, non sans succès, les Anglais et les Français s’oc-
cupent davantage de la pure technique d’art.
Ces ouvrages contiennent tous les trésors imaginables
de l’érudition et de l’expérience ; mais le principe, plutôt
séparatif que de cohésion et de comparaison, de la divi-
sion des matériaux en une foule bigarrée de sciences et
d’enseignements (dont la connaissance est aujourd’hui re-
quise d’un artiste instruit), ne contribue qu’à augmenter
l’état de désagrégation de notre art moderne : ou plutôt
cette direction, divergente en tous sens, constitue un des
symptômes de cette nécessité supérieure que je mention-
nais, et qui plane au-dessus de nous, et de nos efforts
dans la voie de l’art.
En conformité avec ce qui vient d’être dit, et pour res-
ter dans l’architecture, on voit suivre toutes les directions
imaginables, parmi lesquelles se font valoir trois courants,
ou Écoles principales, qui répondent aux trois formes
sous lesquelles les sciences s’occupent de l’art, à savoir :
(a) Les Matérialistes, sous l’influence des sciences natu-
relles et de la mathématique ;
(b) Les Historiens, sous l’influence de l’histoire de l’art
et des recherches archéologiques ;
(c) Les Doctrinaires, puristes, etc., sous l’influence de la
philosophie spéculative.
Les Matérialistes.
Les sciences qui ont le plus puissamment influé sur les
conditions d’art actuelles, sont celles qui fournissent les
indications sur la façon de maîtriser la matière pour l’em-
ployer à des ouvrages de construction.
Elles répondent à la direction généralement pratique de
notre époque, et elles sont soutenues et portées par les
grandioses entreprises de travaux, principalement occa-
sionnées par l’établissement des chemins de fer. On re-
proche en général à ces sciences d’avoir trop rivé l’idée à
la matière, en acceptant ce principe faux : que le monde
des formes architectoniques serait exclusivement sorti
des conditions de constructivité des matériaux, par les-
quelles seules il serait susceptible de développement :
tandis que bien au contraire, la matière doit plutôt se
mettre au service de Vidée, et que pour la traduction de
celle-ci en une apparence sensible, il n’est nullement
prouvé que la matière seule ait voix au chapitre.
La forme, l’idée devenue apparente et sensible, ne doit
pas être en contradiction avec la matière dont elle est
faite; mais il n’est pas absolument nécessaire que cette
matière envisagée comme telle, entre comme principal
facteur de l’apparition d’art.
Dès les premières pages du livre Du Style, on trouvera
FEUILLETON DU BULLETIN DE MARS 1889
L’Architecture Polychrome
chez les Peuples de l’Antiquité (5)
Traduction inédite de E. Reiber
II
La Pythie
(Fin)
L’exactitude de cette conclusion est si peu décidée
'lue, d’après les indications de l’auteur du présent
écrit, indications que, du reste, il n’ose présenter au
lecteur d’une façon aussi « décisive » et comme les
Seules justes, l’Oracle prononce au contraire :
« Que non seulement des temples blancs, mais aussi
" des marchés blancs el des prytanées blancs, ainsi
l « vraisemblablement les monuments blancs en géné-
« ral, furent, chez les Grecs ioniens, une chose inouïe;
* et même que, dans leurs parties principales, ils
" avaient une apparence « essentiellement rouge. »
De tous les témoignages des anciens, invoqués par
A Kugler, il ne lui reste qu’un seul : c’est la notice
'lu Delubrum d’Anticyre. Nous lui accordons le fait,
Provisoirement.
Dans ce même chapitre consacré, dans son écrit,
àux témoignages des anciens, M. Kugler ajoute quel-
ques observations sur les ornements de métal des
<; lemples, lesquelles paraissent se relier à la question
°n litige, car elles tendent à démontrer que les temples
Ifrecs de marbre blanc devaient être indépendants,
d’après la conception de l’architecte, de ces adjonc-
tions métalliques telles que : boucliers, dons votifs,
grilles (1), dont l’établissement ultérieur pouvait être
(1) En ce qui concerne les grilles, il faut ici que j’exprime mon
jjpinion très arrêtée qu’elles faisaient partie du plan primitif de
architecte. En bien des cas, les espaces des colonnes des temples
Srecs étaient garnis de fourrures saillantes dont même les temples
'l’Athènes montrent encore les traces.
difficilement calculé d’avance et disposé symétrique-
ment.
Sans entreprendre une attaque régulière contre
cette assertion de l’auteur, attaque que ne motiverait
pas suffisamment l’objet de cet écrit, je me borne à
demander ;
A quoi bon toutes ces divisions, ces distinctions
constantes, qui caractérisent aujourd’hui notre ensei-
gnement d’art?
Ne vaudrait-il pas mieux, ne serait-il pas plus
utile de faire ressortir la liaison intime, ascendante et
descendante, d’une œuvre d’art avec son entourage
et ses accessoires, que de continuellement distinguer
et séparer?
Nous ne sommes déjà plus en état de voir dans le
Temple grec une partie d’un grand tout, où il for-
mait un centre de conditions diverses, extérieures,
comme lui-même entourait le sanctuaire auquel, sui-
vant l’importance, il était subordonné. Non contents
de cela, il faut encore que nous le privions de ses
compléments obligés!
III
La Preuve chimique
Le second chapitre de l’écrit de Kugler est consacré
à l’examen des rapports faits sur les traces de cou-
leur trouvées encore de nos jours aux monuments des
anciens.
D’après le plan adopté dans sa rédaction, il faut
que nous ne nous occupions principalement que de
ce qui s’y rapporie aux traces de peintures antiques
observées par des voyageurs à ces principales parties
des édifices, au sujet desquelles M. Kugler prétend
que, dans les temples de marbre, elles restèrent
blanches, c’est-à-dire non couvertes.
Tout d’abord il faut ici rappeler un passage de mon
écrit : « Observations préalables, etc. », où il est dit :
« Au-dessus du col de l’ante de la salle postérieure
de ce temple (celui de Thésée), à la droite du specta-
teur, au côté de la face tournée vers les colonnes « in
antis », s’est conservé un morceau de l’enduit bleu,
qui paraît avoir recouvert loute la cella, de la gran-
deur de la main. Dans les constructions de la niche,
qui, aux lemps chrétiens, fut érigée dans lésantes du
vestibule antérieur avec des fragments de la couver-
ture du temple, on rencontre des morceaux qui, en
tout ou en partie, sont encore recouverts de l’émail
coloré, vitreux, primitif (1). Dans l’intérieur de la cella
du temple, au contraire, la paroi de celle-ci a été cou-
verte, en complant depuis le socle élevé jusqu’à la
hauteur de six assises, d’un sluc plus épais, ainsi que
paraît le prouver la surface de la pierre, grossièrement
entaillée de coups de ciseau réguliers, dans lesquels
se retrouvent des traces de pâtes de stuc, etc., etc. ».
A côté de cette citation, il faut en placer une autre
qui n’est pas généralement connue.
L’architecte anglais et connaisseur de l’antiquité,
le célèbre M. F. L. Donaldson (2), annonce ceci, tiré de
ses observations faites au même temple depuis 1820.
« Les dessins de Stuart de ce temple sont les plus
complets de tout son ouvrage, et il ne reste que peu
de remarques à faire pour les rendre parfaits. Le fond
des caissons du plafond était bleu avec éloiles d’or.
Tous les membres moulurés et bandeaux étroits en
dedans des colonnades étaient décorés d’ornements
peints. Les soffites do la corniche extérieure, à l’angle
nord-ouest, portaient également un ornement peint,
un chèvrefeuille, sans doute, dont les contours exis-
tent encore en partie, quoiqu’il soit impossible de
préciser davantage la forme. Un enduit de matière
peu épaisse (a thin coating of some substance), se
remarque aux colonnes et aux surfaces de toutes les
architraves et frises intérieures, et je suis tout porté
(1) L'auteur a eu soin d’en rapporter un échantillon, comme
preuve à mettre sous les yeux des incrédules.
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Sept. 1835-36. Vol. I, p. L
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