DOI Heft:
No 64 (Avril 1891)
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«, _L ART-POUR • TOUS
Encyclopédie de eart/neusteiei et décora tîf
•paraissait to'us les 111,015
Emile Reiber
Directeur - Fondateur
1861-64 o 1886-go
C. Sauvageot
Directeur
I865-8S
Lit rairie des Imprimeries rétmies
Arvcifcna&.Maison T^Of&l
>n -m -^i^m^m ^)>it^xii^4,a^ll(!i4ii.Wjtt^wL. r~\ PARIS
P. Gélis-Didot
Directeur
i8gi
3Mk PARIS MBOTl|T;i^)»n;ïï,^,i^l)^l^,,^.l^^^
0**^__^7 2, rue Mignon, 2 'V^^^^È^
30e Année -------^ Avril 1891
BULLETIN D'AVRIL 1891
L'Art dans les Armes
AU XVIe SIÈCLE <"
C'est une chose singulière de penser que les
c°mptes et les inventaires, que les descriptions
^es auteurs, documents sur lesquels toute une
^cole s'est appuyée pour essayer de nous donner
Ulie histoire du costume, ne font mention, en
'a plupart des cas, que d'objets aujourd'hui dis-
parus et dont nous ignorons la nature exacte.
Le grand tort des armes souveraines de la
Renaissance a été d'avoir été construites avec
u» luxe qui empruntait plus souvent sa valeur
écrouis avec art, si beaucoup d'armures ont été
progressivement simplifiées par la réduction, la
Fig, 171.
Armure de François iur.
Travail allemand (Musée d'artillerie).
diminution des pièces, jusqu'au simple halecret
ou même au corps de cuirasse de la plus basse
Fig. 166.
Armure maximilienne.
Travail allemand (Musée d'artillerie).
* 'a matière employée qu'à l'art même de l'or-
eVre, du ciseleur ou du batteur de plaies. Nous
déjà dit pourquoi le vandalisme nous
,,Vf|it laissé si peu de belles armes du xve siècle;
, siuïit de jeter un coup d'ceil sur les Comptes
es ducs de Bourgogne pour comprendre pour-
quoi les boucliers et les autres pièces (l'armes,
1,11(2 fois dépouillés de leurs gemmes, passaient
5u creuset du fondeur.
]Oug devons regretter un tel état de choses;
p^ls au moins l'avidité humaine a-t-elle res-
j^^é les œuvres qui n'empruntaient pas leur
U rite à la valeur de la matière employée. Si
1 Srand nombre d'armures a succombé sous
h lTlcl|^eau des chaudronniers qui employaient
C|'cnient ces excellents fers ou ces aciers doux
. (1) T Fig. 173.
• M ces gravures son! extraites de l'ouvrage de Armure à tonne.
^ â$oUrice Maindron : Les Armes. 1 vol. in-4» anglais I Travail italien (Musée d'artillerie).
>l Pages, illustré de 250 gravures. Broché, 3 fr. 50: . ., ,. , ..
\176' k fr' 50' Librairies-Imprimeries réunies, 2, rue j epoque, il nous est reste assez de pièces
d'armes pour connaître l'industrie de l'art de
l'armurier au xvie siècle, au moins en Italie, en
Allemagne et en Espagne. Les noms des artistes
français qui ont pu se signaler dans cet art sont
encore, en somme, à connaître ; ce serait un
effort méritoire de critique et d'exégèse que
d'arriver à rétablir leur histoire. Mais il faut
Fig. 174.
Armure de Henri iii.
Travail vénitien (Musée d'artillerie).
prendre garde de se laisser, en de pareilles en-
treprises, entraîner par un esprit de patriotisme
qui nuit toujours à la sûreté du jugement.
Il faut avouer que ce que nous pouvons voir
de certaines pièces de panoplies très ornées,
Fig. 175.
Armel. — Travail italien (Musée d'artillêrie).
très émaillées cl dorées, n'est point fait pour
nous donner une très haute idée de l'art qui
faisait disparaître sous des orfrois ainsi pro-
digués des figures repoussées et ciselées d'après
d'excellents dessins. Ce serait à se demander
S DE L'ART POUR TOUS. — N° M.
Encyclopédie de eart/neusteiei et décora tîf
•paraissait to'us les 111,015
Emile Reiber
Directeur - Fondateur
1861-64 o 1886-go
C. Sauvageot
Directeur
I865-8S
Lit rairie des Imprimeries rétmies
Arvcifcna&.Maison T^Of&l
>n -m -^i^m^m ^)>it^xii^4,a^ll(!i4ii.Wjtt^wL. r~\ PARIS
P. Gélis-Didot
Directeur
i8gi
3Mk PARIS MBOTl|T;i^)»n;ïï,^,i^l)^l^,,^.l^^^
0**^__^7 2, rue Mignon, 2 'V^^^^È^
30e Année -------^ Avril 1891
BULLETIN D'AVRIL 1891
L'Art dans les Armes
AU XVIe SIÈCLE <"
C'est une chose singulière de penser que les
c°mptes et les inventaires, que les descriptions
^es auteurs, documents sur lesquels toute une
^cole s'est appuyée pour essayer de nous donner
Ulie histoire du costume, ne font mention, en
'a plupart des cas, que d'objets aujourd'hui dis-
parus et dont nous ignorons la nature exacte.
Le grand tort des armes souveraines de la
Renaissance a été d'avoir été construites avec
u» luxe qui empruntait plus souvent sa valeur
écrouis avec art, si beaucoup d'armures ont été
progressivement simplifiées par la réduction, la
Fig, 171.
Armure de François iur.
Travail allemand (Musée d'artillerie).
diminution des pièces, jusqu'au simple halecret
ou même au corps de cuirasse de la plus basse
Fig. 166.
Armure maximilienne.
Travail allemand (Musée d'artillerie).
* 'a matière employée qu'à l'art même de l'or-
eVre, du ciseleur ou du batteur de plaies. Nous
déjà dit pourquoi le vandalisme nous
,,Vf|it laissé si peu de belles armes du xve siècle;
, siuïit de jeter un coup d'ceil sur les Comptes
es ducs de Bourgogne pour comprendre pour-
quoi les boucliers et les autres pièces (l'armes,
1,11(2 fois dépouillés de leurs gemmes, passaient
5u creuset du fondeur.
]Oug devons regretter un tel état de choses;
p^ls au moins l'avidité humaine a-t-elle res-
j^^é les œuvres qui n'empruntaient pas leur
U rite à la valeur de la matière employée. Si
1 Srand nombre d'armures a succombé sous
h lTlcl|^eau des chaudronniers qui employaient
C|'cnient ces excellents fers ou ces aciers doux
. (1) T Fig. 173.
• M ces gravures son! extraites de l'ouvrage de Armure à tonne.
^ â$oUrice Maindron : Les Armes. 1 vol. in-4» anglais I Travail italien (Musée d'artillerie).
>l Pages, illustré de 250 gravures. Broché, 3 fr. 50: . ., ,. , ..
\176' k fr' 50' Librairies-Imprimeries réunies, 2, rue j epoque, il nous est reste assez de pièces
d'armes pour connaître l'industrie de l'art de
l'armurier au xvie siècle, au moins en Italie, en
Allemagne et en Espagne. Les noms des artistes
français qui ont pu se signaler dans cet art sont
encore, en somme, à connaître ; ce serait un
effort méritoire de critique et d'exégèse que
d'arriver à rétablir leur histoire. Mais il faut
Fig. 174.
Armure de Henri iii.
Travail vénitien (Musée d'artillerie).
prendre garde de se laisser, en de pareilles en-
treprises, entraîner par un esprit de patriotisme
qui nuit toujours à la sûreté du jugement.
Il faut avouer que ce que nous pouvons voir
de certaines pièces de panoplies très ornées,
Fig. 175.
Armel. — Travail italien (Musée d'artillêrie).
très émaillées cl dorées, n'est point fait pour
nous donner une très haute idée de l'art qui
faisait disparaître sous des orfrois ainsi pro-
digués des figures repoussées et ciselées d'après
d'excellents dessins. Ce serait à se demander
S DE L'ART POUR TOUS. — N° M.