L'ART-POUR -TOUS
Encyclopédiedf z 'art/n-eustrîfl et décora t/f
?
>arat5saixt tous les m,oi£
Emile Reiber
Directeur - Fondateur,
1861-64 o i8S6-go
G. Sauvageot
Directeur
1865-85
Librairies-Imprimeries réunies
v]\ <A1}*annuel: 24J^r. *%mMMMMMML-. Ancienne,Maison 74oraL
.,>? ^(it->m->3i>t _m ^XiX^Lt^lk^jtL^ik^JiL (JX PARIS
* <**^^-_^/ 2, rue Mignon, 2 \
30e Année — '-- Juin 1891
bulletin de juin 1891 ) tableaux conçus d'avance, d'arrangements pré- j épisode du siège de Paris. Une morne tristesse
vus, plus de jours et d'ombres savamment balan- se dégage de celle scène : du ciel lourd et froid,
cés; l'impression, et rien au delà. La sincérité du défilé des pauvres soldais déjà harassés, des
est sa devise; le plein air, son atelier; le docu- derniers adieux échangés à la hâte. La partie
ment vécu, son idéal; l'élude, sa formule. S'il y a gauche du panneau est pleine de pittoresque et
là une exagération de tendances, il est sûr du d'émotion : il y a, dans le coin de droite, de
moins que de celte recherche minutieuse de la grands morceaux dépourvus d'intérêt, et sil—
vérité, de ce respect religieux de la nature, sor- houcttés d'une façon trop égale : une fois la
tira nécessairement un immense progrès. peinture en place, ce défaut s'atténuera peut-
Le genre décoratif occupe une grande place être; l'œuvre en tout cas, prise dans son
au Champ de Mars : il y compte son plus illustre ensemble, affirme chez M. Binet de grandes
Nous avons, dans une première visite, par- j représentant. M. Puvis de Chavannes expose un qualités décoratives,
couru les salles du Palais de l'Industrie. Mais I grand panneau, l'Été, destiné à l'Hôtel de Ville, M. Gervex a peint un plafond pour l'Hôtel de
bien que ce Salon nous offre un nombre déjà j et des peintures pour le musée de Rouen. Pas Ville : la Musique. Il y a bien des choses dans
très respectable de toiles, nous n'aurions pas j un artiste n'a été plus contesté que M. Puvis de j ce plafond : une Ophélie, curieusement éclairée
une idée juste de l'effort accompli cette année, ! Chavannes. Chacune de ses œuvres soulève une j par les feux de la rampe, sème ses fleurs devant
un auditoire aussi clairsemé qu'inatlenlif, tandis
L'Art pour Tous au Salon
h
Le Champ de Mars.
si nous nous bornions à leur élude. tempête;.et l'artiste convaincu, inébranlable dans
La scission de la Société des artistes, d'où la vision de son idéal, indifférent aux critiques
est né le Salon national, a fait émigrer en effet comme aux admirations, poursuit son œuvre
au Champ de Mars un groupe nombreux d'expo- comme si l'écho des discussions passionnées
sants, et non des moins notables. qu'il provoque ne montait point jusqu'à lui.
Celte double visile a d'ailleurs un intérêt par- Le public n'admettra pas de longtemps ses
ticulier. Le partage ne s'est pas fait également procédés simplifiés, ses formes voulues, ses
entre les deux Salons. Chacun a son caractère j lonalilés monochromes. Il ne se donnera pas la
et sa tendance : ce sont deux atmosphères bien peine d'aller au delà, de chercher ce qu'il y a de
différentes qu'on y respire. poésie dans ces larges compositions, dans ces
qu'au-dessus d'elle, un orchestre Louis XV
apparaît dans un nuage où s'ébaltenl de petits
amours. Toute réserve faite sur la bizarrerie
assez obscure du sujet choisi, rendons hommage
à l'étonnante habileté du peintre, et aux jolies
notes chatoyantes dont sa palette est coutu-
mière. ; •
A signaler encore les panneaux de M. Cour-
tois, pour le foyer de l'Odéon, la Danse, de
M. Dublfe, projet de coupole pour l'Hôtel de
spéciale pour leurs paysages décoratifs. Il y a
dans leurs tentatives une très heureuse idée,
et l'habileté extraordinaire à laquellesotit arrivés
nos paysagistes leur permettrait de tirer de leurs
Aux Champs-Elysées, c'est l'École qui reste paysages aux simples lignes où circule une
maîtresse du terrain : l'École avec ses chefs, lumière adouc ie, dans ces nobles figures rayon- j Ville, et les remarquables cartons de M. Galland;
représentants d'un art déjà débordé, mais qui nantes d'une sereine grandeur; mais surtout un maître dans le genre décoratif,
s'imposera longtemps encore par la force de la avec quel art ce grand peintre sait comprendre j MM. Damoye et Saintin méritent une mention
tradition et l'autorité de la formule admise; avec j le sentiment de ses sujets, en saisir le caractère,
ses élèves, qui groupent leur phalange aulour de en éliminer tout élément étranger à l'effet, et
ces illustres modèles, cherchant leur voie, visible- obtenir ainsi une force d'impression telle que
ment préoccupés de donner la mesure de leurs toute chose, sous son pinceau, semble vivre
efforts, de s'affirmer, d'attirer l'attention, de d'une vie aussi intense que la nature même et j études, au point de vue décoratif, un parti pré
forcer la main aujury dispensateur des médailles. cependant différente : le peintre qui sait ainsi cicux.
C'est le concours, avec sa cohue, ses heureuses parler à notre âme, l'émouvoir de ses propres J M.Gilbert a reproduit, pour le Tribunal de
audaces, ses défaillances, ses surprises. Il en émotions, l'élever jusqu'à la nette conception de Commerce, la gare desmarehandisesde la Com-
résulte des œuvres souvent excellentes, nous \ ses beaux rêves, nous fait goûter l'essence pagnie de l'Ouest. Beaucoup de justesse et de
l'avons vu, parfois incomplètes, où l'insuffisance même de l'Art : il est un poêle, il est un Maître, j sincérité dans cette peinture dont le sujet ne
des moyens perce ç.à et là, mais, en somme, M. Chabas avait à décorer les salles de la j prêtait guère, d'ailleurs, qu'à des qualités d'exé-
presque toujours intéressantes; et si tout cela ; mairie de Montrouge. L'occasion élait belle de J culion.
■Sent un peule travail enfiévré de l'atelier, l'ivresse composer quelques allégories à l'usage de la C'est encore au genre décoratif qu'il convient
des ambitions excessives, il faut bien songer à classe bourgeoise. M. Chabasa su éviter recueil; de rapporter la belle toile de M. Burnaud, Dans
ce que ces généreux efforts révèlent de talent, j il a préféré peindre des scènes de la vie conlem- j les hauts pâturages, el les envois de MM. Gui-
d'énergie, de vitalité, et portent en eux d'espé- poraine, et il a fait en cela preuve d'esprit autant gnard et Sochor. Les études d'animaux, qu'ils
rances pour l'avenir de l'art, que de lalent. L'un de ses panneaux, le plus heu- nous présentent, sont peintes avec une rcmar-
L'œuvredu Champ de Mars n'est, pas éclose reujç, représente le Repas nuptial. Sur la terraiéfie j quablc solidité, et renfermenttdes morceaux d'un
de celle fièvre. C'est l'œuvre reposée, l'œuvre j de quelque gai restaurant de banlieue, d'où Paris
calme de l'artiste arrivé, ou du moins sûr de lui, se déroule aux regards dans la fine poussière
qui dédaigne une fatigue inutile, connaissant la J d'un ciel d'été, le dîner louche à sa fin ; les
valcur déjà cotée de son nom, sachant bien qu'il enfants ont quitté la table, et c'est le quart
n'a plus besoin de la sabrer d'un grand parafe d'heure plus intime où les chaises se rappro- j marchent dans les sentiers ouverts par lui est
au bas d'une grande toile pour attirer le regard j chent, où la chanson de la mariée se perd dans une preuve de sa valeur. D'où viennent donc les
les éclals d'une gaîlé plus bruyante. M. Chabas inégalités extraordinaires de son talent? Est-ce
est un conteur aimable, bon enfant, parfois rail- j suivant ses dispositions d'esprit et d'œil, ou sui-
leur: à lui reprocher quelque Irait moins châtié
éel intérêt.
M. Besnard est assurément un des chefs de
l'école moderne. Il a créé un genre, trodvé une
formule, et le nombre d'artisles de talent qui
„----B.„..v.^ „„..~ '^t,"'"
au riche amateur. Ce n'est plus ici la cohue des
^hamps-Élysées : c'est l'impression tranquille
^confortable d'un salon de bonne compagnie
as d'efforts passionnants, de gros avortemenls, échappé à sa verve facile, il y aurait mauvaise
ue tapageuses réussites. Beaucoup de jolies grâce ; avec plus de correction, son amusante
|°'les : nombre d'études très intéressantes ; peu, histoire perdrait de son charme.
peu de tableaux. j 1 Un second panneau, la Famille, nous plaît
fa
vant un caprice volontaire, qu'il se montre tantôt
bizarre et tantôt exquis? Nous ne Savons : mais
toujours, soit qu'il fasse hurler entre eux les tons
les plus étranges, soil qu'il en adoucisse l'har-
monie, comme dans cet admirable Soir de la vie
Ce n'est pas un reproche que nous enlendons j moins. Il est peint, comme le premier, dans une qui lui valut un si complet Iriomphe, il se montre
lre là à l'exposition du Champ de Mars : ce j gamme bleue qui ne manque pas de finesse. coloriste puissant, curieux de la difficulté à
^°nl les principes mêmes de l'art moderne dont j Tout aulre est l'impression que M. Binet a j vaincre, artiste vivant s'il en fut. Le portrait'de
°us voyons ici l'application. Pour lui, plus de j 'cherchée- dans -sa -Sortie. Il nous montre un 1 femme qu'il expose ici, avec ses chairs délicates
Bulletins de uart pour tous. — n° 66.
Encyclopédiedf z 'art/n-eustrîfl et décora t/f
?
>arat5saixt tous les m,oi£
Emile Reiber
Directeur - Fondateur,
1861-64 o i8S6-go
G. Sauvageot
Directeur
1865-85
Librairies-Imprimeries réunies
v]\ <A1}*annuel: 24J^r. *%mMMMMMML-. Ancienne,Maison 74oraL
.,>? ^(it->m->3i>t _m ^XiX^Lt^lk^jtL^ik^JiL (JX PARIS
* <**^^-_^/ 2, rue Mignon, 2 \
30e Année — '-- Juin 1891
bulletin de juin 1891 ) tableaux conçus d'avance, d'arrangements pré- j épisode du siège de Paris. Une morne tristesse
vus, plus de jours et d'ombres savamment balan- se dégage de celle scène : du ciel lourd et froid,
cés; l'impression, et rien au delà. La sincérité du défilé des pauvres soldais déjà harassés, des
est sa devise; le plein air, son atelier; le docu- derniers adieux échangés à la hâte. La partie
ment vécu, son idéal; l'élude, sa formule. S'il y a gauche du panneau est pleine de pittoresque et
là une exagération de tendances, il est sûr du d'émotion : il y a, dans le coin de droite, de
moins que de celte recherche minutieuse de la grands morceaux dépourvus d'intérêt, et sil—
vérité, de ce respect religieux de la nature, sor- houcttés d'une façon trop égale : une fois la
tira nécessairement un immense progrès. peinture en place, ce défaut s'atténuera peut-
Le genre décoratif occupe une grande place être; l'œuvre en tout cas, prise dans son
au Champ de Mars : il y compte son plus illustre ensemble, affirme chez M. Binet de grandes
Nous avons, dans une première visite, par- j représentant. M. Puvis de Chavannes expose un qualités décoratives,
couru les salles du Palais de l'Industrie. Mais I grand panneau, l'Été, destiné à l'Hôtel de Ville, M. Gervex a peint un plafond pour l'Hôtel de
bien que ce Salon nous offre un nombre déjà j et des peintures pour le musée de Rouen. Pas Ville : la Musique. Il y a bien des choses dans
très respectable de toiles, nous n'aurions pas j un artiste n'a été plus contesté que M. Puvis de j ce plafond : une Ophélie, curieusement éclairée
une idée juste de l'effort accompli cette année, ! Chavannes. Chacune de ses œuvres soulève une j par les feux de la rampe, sème ses fleurs devant
un auditoire aussi clairsemé qu'inatlenlif, tandis
L'Art pour Tous au Salon
h
Le Champ de Mars.
si nous nous bornions à leur élude. tempête;.et l'artiste convaincu, inébranlable dans
La scission de la Société des artistes, d'où la vision de son idéal, indifférent aux critiques
est né le Salon national, a fait émigrer en effet comme aux admirations, poursuit son œuvre
au Champ de Mars un groupe nombreux d'expo- comme si l'écho des discussions passionnées
sants, et non des moins notables. qu'il provoque ne montait point jusqu'à lui.
Celte double visile a d'ailleurs un intérêt par- Le public n'admettra pas de longtemps ses
ticulier. Le partage ne s'est pas fait également procédés simplifiés, ses formes voulues, ses
entre les deux Salons. Chacun a son caractère j lonalilés monochromes. Il ne se donnera pas la
et sa tendance : ce sont deux atmosphères bien peine d'aller au delà, de chercher ce qu'il y a de
différentes qu'on y respire. poésie dans ces larges compositions, dans ces
qu'au-dessus d'elle, un orchestre Louis XV
apparaît dans un nuage où s'ébaltenl de petits
amours. Toute réserve faite sur la bizarrerie
assez obscure du sujet choisi, rendons hommage
à l'étonnante habileté du peintre, et aux jolies
notes chatoyantes dont sa palette est coutu-
mière. ; •
A signaler encore les panneaux de M. Cour-
tois, pour le foyer de l'Odéon, la Danse, de
M. Dublfe, projet de coupole pour l'Hôtel de
spéciale pour leurs paysages décoratifs. Il y a
dans leurs tentatives une très heureuse idée,
et l'habileté extraordinaire à laquellesotit arrivés
nos paysagistes leur permettrait de tirer de leurs
Aux Champs-Elysées, c'est l'École qui reste paysages aux simples lignes où circule une
maîtresse du terrain : l'École avec ses chefs, lumière adouc ie, dans ces nobles figures rayon- j Ville, et les remarquables cartons de M. Galland;
représentants d'un art déjà débordé, mais qui nantes d'une sereine grandeur; mais surtout un maître dans le genre décoratif,
s'imposera longtemps encore par la force de la avec quel art ce grand peintre sait comprendre j MM. Damoye et Saintin méritent une mention
tradition et l'autorité de la formule admise; avec j le sentiment de ses sujets, en saisir le caractère,
ses élèves, qui groupent leur phalange aulour de en éliminer tout élément étranger à l'effet, et
ces illustres modèles, cherchant leur voie, visible- obtenir ainsi une force d'impression telle que
ment préoccupés de donner la mesure de leurs toute chose, sous son pinceau, semble vivre
efforts, de s'affirmer, d'attirer l'attention, de d'une vie aussi intense que la nature même et j études, au point de vue décoratif, un parti pré
forcer la main aujury dispensateur des médailles. cependant différente : le peintre qui sait ainsi cicux.
C'est le concours, avec sa cohue, ses heureuses parler à notre âme, l'émouvoir de ses propres J M.Gilbert a reproduit, pour le Tribunal de
audaces, ses défaillances, ses surprises. Il en émotions, l'élever jusqu'à la nette conception de Commerce, la gare desmarehandisesde la Com-
résulte des œuvres souvent excellentes, nous \ ses beaux rêves, nous fait goûter l'essence pagnie de l'Ouest. Beaucoup de justesse et de
l'avons vu, parfois incomplètes, où l'insuffisance même de l'Art : il est un poêle, il est un Maître, j sincérité dans cette peinture dont le sujet ne
des moyens perce ç.à et là, mais, en somme, M. Chabas avait à décorer les salles de la j prêtait guère, d'ailleurs, qu'à des qualités d'exé-
presque toujours intéressantes; et si tout cela ; mairie de Montrouge. L'occasion élait belle de J culion.
■Sent un peule travail enfiévré de l'atelier, l'ivresse composer quelques allégories à l'usage de la C'est encore au genre décoratif qu'il convient
des ambitions excessives, il faut bien songer à classe bourgeoise. M. Chabasa su éviter recueil; de rapporter la belle toile de M. Burnaud, Dans
ce que ces généreux efforts révèlent de talent, j il a préféré peindre des scènes de la vie conlem- j les hauts pâturages, el les envois de MM. Gui-
d'énergie, de vitalité, et portent en eux d'espé- poraine, et il a fait en cela preuve d'esprit autant gnard et Sochor. Les études d'animaux, qu'ils
rances pour l'avenir de l'art, que de lalent. L'un de ses panneaux, le plus heu- nous présentent, sont peintes avec une rcmar-
L'œuvredu Champ de Mars n'est, pas éclose reujç, représente le Repas nuptial. Sur la terraiéfie j quablc solidité, et renfermenttdes morceaux d'un
de celle fièvre. C'est l'œuvre reposée, l'œuvre j de quelque gai restaurant de banlieue, d'où Paris
calme de l'artiste arrivé, ou du moins sûr de lui, se déroule aux regards dans la fine poussière
qui dédaigne une fatigue inutile, connaissant la J d'un ciel d'été, le dîner louche à sa fin ; les
valcur déjà cotée de son nom, sachant bien qu'il enfants ont quitté la table, et c'est le quart
n'a plus besoin de la sabrer d'un grand parafe d'heure plus intime où les chaises se rappro- j marchent dans les sentiers ouverts par lui est
au bas d'une grande toile pour attirer le regard j chent, où la chanson de la mariée se perd dans une preuve de sa valeur. D'où viennent donc les
les éclals d'une gaîlé plus bruyante. M. Chabas inégalités extraordinaires de son talent? Est-ce
est un conteur aimable, bon enfant, parfois rail- j suivant ses dispositions d'esprit et d'œil, ou sui-
leur: à lui reprocher quelque Irait moins châtié
éel intérêt.
M. Besnard est assurément un des chefs de
l'école moderne. Il a créé un genre, trodvé une
formule, et le nombre d'artisles de talent qui
„----B.„..v.^ „„..~ '^t,"'"
au riche amateur. Ce n'est plus ici la cohue des
^hamps-Élysées : c'est l'impression tranquille
^confortable d'un salon de bonne compagnie
as d'efforts passionnants, de gros avortemenls, échappé à sa verve facile, il y aurait mauvaise
ue tapageuses réussites. Beaucoup de jolies grâce ; avec plus de correction, son amusante
|°'les : nombre d'études très intéressantes ; peu, histoire perdrait de son charme.
peu de tableaux. j 1 Un second panneau, la Famille, nous plaît
fa
vant un caprice volontaire, qu'il se montre tantôt
bizarre et tantôt exquis? Nous ne Savons : mais
toujours, soit qu'il fasse hurler entre eux les tons
les plus étranges, soil qu'il en adoucisse l'har-
monie, comme dans cet admirable Soir de la vie
Ce n'est pas un reproche que nous enlendons j moins. Il est peint, comme le premier, dans une qui lui valut un si complet Iriomphe, il se montre
lre là à l'exposition du Champ de Mars : ce j gamme bleue qui ne manque pas de finesse. coloriste puissant, curieux de la difficulté à
^°nl les principes mêmes de l'art moderne dont j Tout aulre est l'impression que M. Binet a j vaincre, artiste vivant s'il en fut. Le portrait'de
°us voyons ici l'application. Pour lui, plus de j 'cherchée- dans -sa -Sortie. Il nous montre un 1 femme qu'il expose ici, avec ses chairs délicates
Bulletins de uart pour tous. — n° 66.