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https://doi.org/10.11588/diglit.22588#0049
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0.5
1 cm
La Société des artistes femmes, peintres avec une vérité saisissante, l'expression de I sa profession, il apprit les langues anglaise, fran-
el sculpteurs, a tenu, le 15 décembre, son assem- J résolution, de mysticisme et en même temps de çaise, hollandaise, espagnole, italienne, russe,
blée annuelle dans le grand salon du Palais de ! crainte qui sont les caractères avec lesquels et fut envoyé comme représentant de sa maison
l'Industrie. Les assistantes, après avoir entendu elle s'offre à notre imagination. à Saint-Pétersbourg, où il fit fortune en peu de
l'éloge des sociétaires décédées pendant l'année: ' M. Mercié lient à apporter au monument de i temps.
Mmes Sales-Wagner, Lalande et Beslaud, ont Domrémy la même conscience artistique, et, < Ses fonctions l'amenèrent à faire de nom-
adopté une proposition tendant à faire figurer j rompant avec les conventions, il veut repré- ; breux voyages en Suède, en Danemark, en Italie,
quelques-unes des membres de la Société sur la J senter Jeanne vêtue de son costume de pay- ; en Egypte, en Syrie et en Grèce. Ces voyages,
liste des jurés du prochain Salon de peinture. sanne, dans une attitude révélant la irislesse j et la connaissance qu'il avait acquise de la
qu'elle éprouve à quitter le foyer maternel, j langue grecque, éveillèrent de plus en plus sa
mais aussi la résolution ferme d'aller où la curiosité et la tournèrent vers les choses de
Lacollection Strauss au musée de Cluny. j Pousscnl les voix mystérieuses. L'artisLe la l'antiquité grecque. Il quitta le commerce pour
— A l'Exposition universelle de 1878 et à l'Expo- campera debout, ayant à ses pieds la quenouille se consacrer tout entier aux éludes et aux
sifion anglo-juive du Royal Albert hall, à Londres, clurclle vient d abandonner pour jamais. voyages. Après avoir fait le tour du monde, il
en 1887, la'foule se pressait tout particulière- ! . L.a slatuc sera tailiée dans le marbre, el le visita Corfou, llhaque, la Morée et les côtes
ment devant une magnifique collection d'objets Postal, en granit des Vosges, n'aura pas J de l'Asie Mineure. Là, il voua toute son atlen-
d'art hébraïque remontant aux xvn<\ xvi<\ f «ornements, pour que limage retienne et j tion et toutes ses recherches au théâtre des
xv< siècles et même au xm". Cette collée- absorbe toute 1 attention. j luttes des héros d'Homère,
lion qu'Isaac Strauss, l'ancien chef d'orchestre -q .Ce fut à ses frais, en compagnie de sa femme,
des bals de l'Opéra et de la cour sous Napo- une Grecque, et à la lête de cent cinquante
léon III, avait mis cinquante ans à former, j Atelier de sculpture gallo-romain. — On j ouvriers, qu'il étudia, de 1870 à 1882, le terrain
vient d'être offerte au musée de Cluny par j \ienl de découvrir à Martres-Tolosane (Haute- j d'Missarlik et y découvrit les vestiges de six
Mme la baronne Nathaniel de Rothschild. Garonne) une grande quantité de bustes et de villes superposées. Il cru! avoir découverl les
Parmi les objets les plus remarquables de statues gallo-romaines d'une grande valeur. On j restes de l'antique Ilion dans la seconde de ces
cette collection nous citerons : la couronne en j croil au'on se trouve en présence d'un atelier j ruines amoncelées. Les trésors archéologiques
argent doré à six pans, offerte au Temple par de sculpture, comme semblent l'indiquer des j qu'il y mil au jour, envoyés par lui à Berlin,
Rabbi
boîtes en argent destinées à conserver le cédrat marbre non cncore travailles.
d'Ethrog, les gobelets en vermeil, les ornements
du rouleau de la Loi, les étuis à manuscrits, les ; dc Mycène. cn 1884 et en 1885, ceux de Tyr. En
cassolettes qui servaient aux femmes de porte- A Rome. — M. Lehoux, peintre français, 1871' il s'était établi à demeure à Athènes,
odeurs au Temple le jour du grand pardon, les ancien pensionnaire de la villa Médicis, vient H a décrit ses voyages et ses découvertes dans
tirelires, les statuettes de Moïse, d'Aaron, etc., de terminer la décoration de la basilique Santa- plusieurs ouvrages qui portent les noms des
les cachets, les amulettes, les chaînes, les Croce in Gerusalemme. II y a représenté les villes cl des PaYs fILli ont été l'objet de ses
encensoirs, les manuscrits, les livres de prières, sept œuvres de la Miséricorde, le Sermon sur recherches et dc ses fouilles,
les rideaux de tabernacle cn velours brodé d'or j la montagne, le Christ accueillant les ouvriers
et de soie, etc de la Miséricorde, les saints et les souverains
mêlés à l'histoire de cette église. Dans le bas n i i h
-0- sont des figures d'anges gardanl les armes de p ne e, scu p eur
Léon XIII, du cardinal-vicaire, du pape Be- Le 12 janvier esl mort le sculpteur Eugène
Les petits Salons. Chaque année un noî( X1V et de rord|,e deg cislerciens dont Delaplanche, grand prix de Rome, officier de
certain nombre d'artistes ont 1 habitude de se Santa-Croce est la maison mère. la Légion d'honneur, professeur à l'École des
grouper pour soumettre au public leurs derniers beaux-arts
travaux. L'exposition, ouverte au Théâtre d'ap- La carrière d'Eugène Delaplanche, qui était
plication de la rue Saint-Lazare, a été, . elle ; Bucharest 1 e ,„„,o„r, in l ™ en 1836, a été particulièrement laborieuse et
année, la première en date de cette intéressante ; ^^Jlterlna Ta RoumanTTour il rapide. Élève de ôuret et de l'École des beaux-
série. Cinq artistes seulement y ont pns part: Liais DolrTe Sénaf vint «rfs, il remporta en 1858 le deuxième prix de
M. Ferdinand Polack, M- Berria Blanc Gué- " ^ ^ du oré'siden 1 Home avec Achille saisissant ses armes, et, en
rard-Gonzalès,Delance-FeurgeardetM»eLoulse . ^Jj^^j™ ^Z, 1 pr/siden! ! le premier, avec Ulysse bandant l'arc que
'reslau. du génat de MM , j , architecte de la les prétendants n'ont pu ployer.r II avait obtenu
1 expos, ion, ouverte dans les galeries Du- chambre deg J > , unc première récompense au Salon de 1866,
rand chut beaucoup plus nombreuse, puis- Reichstag allemand, e de deux archi- ! avec VEnfant montésur une tortue; une seconde
qu elle comptait 167 numéros. Parmi ^artistes ; ^ ^ • . ^ en 1868, avec un Pecoraro, et une troisième en
exposants, nous avons remarque MM René , M_ M arc£tecte à Paris; jc 1870, avec Eve après le péché, qui fut acquise
Billolte Emile Barau Blanche, Cairiè.e Dau- secon(j prix, à M. A. Ballu, également architecte P«r l'État pour le musée du Luxembourg. Il
phm Eliot, Latouche, Methng Monténard, , pa c[ ^ . ë g j travailia dèsqors avec une fécondité, ufte ardeur
Nozal, rournès, Ihompson, len Cate, Fantin- | ^ î sans égales et sa réputation s-établit de ,us en
Lalour, r riant, Besnard, Lepine, Boudin, • », , ,, . _i___„ iq-tq -■ i < - ■ d i i
, i i ' . . o r Nous sommes heureux d'enregistrer ce nou- ! P1l1s; en 18/8- '' obtint avec Barnas la plus
1 u"iiet, Lobrc elle sculpteur 1 «odm. . ,, . „ ° , .....
» ' . veau succès de l art français haute recompense que puisse ambitionner un
\ la galerie Georges Petit, nous retrouvons - .. , . A , , , , ,. ,
8 . , artiste exposanl au Salon, c est-a-dire la
presque tous les ariistgjjyj"enon^^nonKdf^^^^^ ...0..
([uitter chez Durants 1
noms à celle lisle = m ^\ÏJP s-Unis. — M. Harrisson, président des
«nnsé cinci loiles i~=r= Wl^S. IJnis' vienl «e lancer une proclamation A ''Exposition universelle qui coïncidait avec
Paysan,Tlccoudée = T^A^N Bu 1er mai 1893 l'ouverture de l'Exposition ce Salon' Afrique, figure assise en bronze
toiles de Forain de ËLr _ielle (le Chicago et conviant toutes les j doré' due i,u c'lse;m dc Delaplanche, ornaiI le
cellin DesboJtin'. Ë I a Participera celte Exposition. j bassin du Trocadéro et l'artiste attirait égale-
Abraham et Sarah Kahn en l'an 1780; les i soclcs dépourvus de statues et des blocs de formèrent la section du musée ethnographique
qui porte actuellement son nom.
En 1876, il découvrit les restes de l'Acropole
mé-
daille d'honneur et la croix de la Légion d'hon-
neur.
Monument de J=_2
— C'est M. Merciei
cution du monuments f k
cd
O
\ osges a décidé c
face même de la m£=- ~rr
village de Domrém j«j
probablement faire, |j_
Ferry, un voyage cjjjj N ^ §
visu des dimension =~ o |
laquelle se dresser =-
l'harmoniser avec le =JS
pour modèle une je=_
senianl les qualités ' = ^
esl issue.
M. Mercié a Iongu="
avant d'accepter cet S— q^J
par le succès (|u'onl E. ^
identique MM. Pauls m ^ |
ai-listes. La ma<|iicll= O
l'Ecole des beau\-ai= _
la ville de Reims, d< = O
I O
= E
ment l'attention dans une des salles de sculp-
ture par un choix de ses ouvrages exécutés dans
les huit dernières années, notamment la Musique
NéCP0l0CM6 ■ cL 'a Vierge au l*s- Signalons, parmi les autres
j œuvres remarquées de Delaplanche, le Message
—O— \ d'amour, Sainte Agnès, pour l'église Saint-
Eustache, VEducation maternelle, qui fut acquise
Schliemann, archéologue | par ^ et qui figure dang ,fl square de rég]ise
Ichliemann, le célèbre archéologue, vient ! Saintc-Clotilde, Agar et Ismaël, la Musique;
irir à Naples, où il passait pour se rendre deux statues pour le fronton de l'Opéra : la
[ce. Charpente et la Terrasse, et pour l'église
bit né en 1822 à Neu-Buckow, dans le Saint-Joseph, à Paris, Saint Joseph, l'Enfant
Imbourg-Schwerin. N'ayant fait que des Jésus et la Vierge; pour l'Hôtel de Ville, la
commerciales el industrielles, il avait Sécurité, statue décorative, et la France distri-
Incé par tenter la fortune dans l'épicerie, buant des couronnes, ligure colossale pour le
ident l'ayant mis pour toujours dans l'im- i dôme central. Il avail exposé au dernier Salon
lilé de soulever de gros poids, il quitta \ un monument à la mémoire de Donnet, des-
merceel s'engagea, à Hambourg, comme j tiné à la cathédrale de Bordeaux.
3 à bord d'un bâtiment en partance pour \ Il s'était également fait remarquer par quel-
pzuela. Ce bâtiment échoua sur les côtes ques tableaux représentant des paysages.
Texel. Schliemann, malade, fut recueilli i Sur la tombe de l'artiste des discours ont été.
jilal d'Amsterdam et entra, après sa gué- ; prononcés, par M. Larroumet, au nom du mi-
lans une grande maison dc commerce de i nistre pes beaux-arts, et par M. Déstables, au
ille. Tout en s'acquittanl des devoirs de ( nom de l'École des beaux-arls.
el sculpteurs, a tenu, le 15 décembre, son assem- J résolution, de mysticisme et en même temps de çaise, hollandaise, espagnole, italienne, russe,
blée annuelle dans le grand salon du Palais de ! crainte qui sont les caractères avec lesquels et fut envoyé comme représentant de sa maison
l'Industrie. Les assistantes, après avoir entendu elle s'offre à notre imagination. à Saint-Pétersbourg, où il fit fortune en peu de
l'éloge des sociétaires décédées pendant l'année: ' M. Mercié lient à apporter au monument de i temps.
Mmes Sales-Wagner, Lalande et Beslaud, ont Domrémy la même conscience artistique, et, < Ses fonctions l'amenèrent à faire de nom-
adopté une proposition tendant à faire figurer j rompant avec les conventions, il veut repré- ; breux voyages en Suède, en Danemark, en Italie,
quelques-unes des membres de la Société sur la J senter Jeanne vêtue de son costume de pay- ; en Egypte, en Syrie et en Grèce. Ces voyages,
liste des jurés du prochain Salon de peinture. sanne, dans une attitude révélant la irislesse j et la connaissance qu'il avait acquise de la
qu'elle éprouve à quitter le foyer maternel, j langue grecque, éveillèrent de plus en plus sa
mais aussi la résolution ferme d'aller où la curiosité et la tournèrent vers les choses de
Lacollection Strauss au musée de Cluny. j Pousscnl les voix mystérieuses. L'artisLe la l'antiquité grecque. Il quitta le commerce pour
— A l'Exposition universelle de 1878 et à l'Expo- campera debout, ayant à ses pieds la quenouille se consacrer tout entier aux éludes et aux
sifion anglo-juive du Royal Albert hall, à Londres, clurclle vient d abandonner pour jamais. voyages. Après avoir fait le tour du monde, il
en 1887, la'foule se pressait tout particulière- ! . L.a slatuc sera tailiée dans le marbre, el le visita Corfou, llhaque, la Morée et les côtes
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d'art hébraïque remontant aux xvn<\ xvi<\ f «ornements, pour que limage retienne et j tion et toutes ses recherches au théâtre des
xv< siècles et même au xm". Cette collée- absorbe toute 1 attention. j luttes des héros d'Homère,
lion qu'Isaac Strauss, l'ancien chef d'orchestre -q .Ce fut à ses frais, en compagnie de sa femme,
des bals de l'Opéra et de la cour sous Napo- une Grecque, et à la lête de cent cinquante
léon III, avait mis cinquante ans à former, j Atelier de sculpture gallo-romain. — On j ouvriers, qu'il étudia, de 1870 à 1882, le terrain
vient d'être offerte au musée de Cluny par j \ienl de découvrir à Martres-Tolosane (Haute- j d'Missarlik et y découvrit les vestiges de six
Mme la baronne Nathaniel de Rothschild. Garonne) une grande quantité de bustes et de villes superposées. Il cru! avoir découverl les
Parmi les objets les plus remarquables de statues gallo-romaines d'une grande valeur. On j restes de l'antique Ilion dans la seconde de ces
cette collection nous citerons : la couronne en j croil au'on se trouve en présence d'un atelier j ruines amoncelées. Les trésors archéologiques
argent doré à six pans, offerte au Temple par de sculpture, comme semblent l'indiquer des j qu'il y mil au jour, envoyés par lui à Berlin,
Rabbi
boîtes en argent destinées à conserver le cédrat marbre non cncore travailles.
d'Ethrog, les gobelets en vermeil, les ornements
du rouleau de la Loi, les étuis à manuscrits, les ; dc Mycène. cn 1884 et en 1885, ceux de Tyr. En
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les cachets, les amulettes, les chaînes, les Croce in Gerusalemme. II y a représenté les villes cl des PaYs fILli ont été l'objet de ses
encensoirs, les manuscrits, les livres de prières, sept œuvres de la Miséricorde, le Sermon sur recherches et dc ses fouilles,
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certain nombre d'artistes ont 1 habitude de se Santa-Croce est la maison mère. la Légion d'honneur, professeur à l'École des
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Billolte Emile Barau Blanche, Cairiè.e Dau- secon(j prix, à M. A. Ballu, également architecte P«r l'État pour le musée du Luxembourg. Il
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En 1876, il découvrit les restes de l'Acropole
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les huit dernières années, notamment la Musique
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j œuvres remarquées de Delaplanche, le Message
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Schliemann, archéologue | par ^ et qui figure dang ,fl square de rég]ise
Ichliemann, le célèbre archéologue, vient ! Saintc-Clotilde, Agar et Ismaël, la Musique;
irir à Naples, où il passait pour se rendre deux statues pour le fronton de l'Opéra : la
[ce. Charpente et la Terrasse, et pour l'église
bit né en 1822 à Neu-Buckow, dans le Saint-Joseph, à Paris, Saint Joseph, l'Enfant
Imbourg-Schwerin. N'ayant fait que des Jésus et la Vierge; pour l'Hôtel de Ville, la
commerciales el industrielles, il avait Sécurité, statue décorative, et la France distri-
Incé par tenter la fortune dans l'épicerie, buant des couronnes, ligure colossale pour le
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lilé de soulever de gros poids, il quitta \ un monument à la mémoire de Donnet, des-
merceel s'engagea, à Hambourg, comme j tiné à la cathédrale de Bordeaux.
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pzuela. Ce bâtiment échoua sur les côtes ques tableaux représentant des paysages.
Texel. Schliemann, malade, fut recueilli i Sur la tombe de l'artiste des discours ont été.
jilal d'Amsterdam et entra, après sa gué- ; prononcés, par M. Larroumet, au nom du mi-
lans une grande maison dc commerce de i nistre pes beaux-arts, et par M. Déstables, au
ille. Tout en s'acquittanl des devoirs de ( nom de l'École des beaux-arls.