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Bulletin de l' art pour tous — 1897

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No 140 (Août 1897)
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https://doi.org/10.11588/diglit.16821#0029
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L'ART POUR • TOUS

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FONDE PAR

EMILE REIBER
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36e Année ^ Août 1897

BULLETIN D'AOUT 1897

Concours

UNION CENTRALE DES ARTS DÉCORATIFS'

CONCOURS

ouvert en vue de

l'Exposition de 1900

programme

Le concours a pour objet de provoquer, sans
distinction de genre d'aucune sorte, la création
de compositions décoratives répondant aux
besoins les plus variés de l'existence contem-
poraine.

Ces compositions peuvent comprendre —que
ce soit sous forme d'ensembles ayant un carac-
tère d'unité, ou que ce soit sous forme d'objets
d'usage déterminé :

1° Le décor fixe ou mobile de l'habitation
(architecture d'intérieurs, mobilier, usten-
siles, etc.);

2° L'ornement de la personne (étoffes,
bijoux, etc.).

Le concours est ouvert à tous les artistes et
industriels français, en laissant à chacun la plus
grande liberté pour l'invention et le choix des
projets qui seront présentés.

Le but de l'Union Centrale est de provoquer
des idées nouvelles qui puissent non seulement
servir à l'embellissement des demeures
luxueuses, mais encore et surtout faire pénétrer
l'Art dans l'existence du plus grand nombre. En
conséquence, les concurrents sont mis en garde
contre la tentation trop habituelle dans les
concours de créer, au lieu d'objets d'un prix
abordable et d'une utilité courante, des œuvres
à effet d'une richesse exceptionnelle et d'une
exécution coûteuse.

Les concurrents sont invités à ne pas perdre
de vue la devise de l'Union Centrale : Le Beau
dans rutile.

règlement du concours

(Œuvres exécutées)

I. — Pour concourir, il faut justifier de la nationa-
lité de Français.

II. — Tout pastiche, toute copie ou imitation ser-
vile d'un style caractérisé seront écartés.

(1) Siège social : 19, rue des Bons-Enfants, à Paris.

III. — Est admise à ce concours toute œuvre d'art
décoratif, pourvu qu'elle soit absolument terminée et

i exécutée dans sa forme et sa matière définitives en
I vue de sa destination. .

Aucune des œuvres présentées ne devra avoir été
j mise dans le commerce ou avoir figuré dans une
j exposition ou un concours antérieur dans sa forme
! définitive.

Elle ne pourra y avoir figuré qu'à l'état d'esquisse.

IV. — Les œuvres présentées au concours ne
devront porter aucune signature visible. Chacune
d'elles devra être marquée d'un signe apparent (des-
sin ou monogramme) et accompagnée d'un pli cacheté

j reproduisant le même signe extérieurement, et dans
l'intérieur les nom, prénoms, adresse, lieu et date de
naissance des concurrents, avec encore le même

) signe. Les artistes sont invités à indiquer le prix de
leur œuvre.

V. — Les concurrents devront remettre leurs
I œuvres au siège de l'Union Centrale des Arts déco-
ratifs, 19, rue des Bons-Enfanls, du 10 au 15 fé-
vrier 1899.

VI. — Le Jury établira d'abord le choix et le clas-
sement des ouvrages présentés au seul point de vue
de leur valeur artistique et procédera ensuite à l'at-
tribution des primes, en tenant compte tout à la fois
de cette valeur artistique et de la somme de temps,

{ d'efforts et d'argent dépensés.

VII. — Le montant global des primes en argent de
diverses valeurs pourra atteindre 30,000 francs.

VIII. — L'Union Centrale se propose d'acquérir
parmi ces œuvres récompensées celles qui convien-

I draient pour son musée.

Le Conseil d'administration de l'Union Centrale
) fixera la somme à employer pour ces acquisitions
J d'après le résultat du concours.

IX. — L'Union Centrale laisse aux auteurs des
j œuvres acquises la propriété de leur exploitation
) commerciale, mais se réserve le droit d'exposer ces
i objets jusqu'à la fin de l'Exposition de 1900, où elle
! les fera figurer dans une installation spéciale.

X. — Les œuvres primées mais non acquises restent
! la propriété absolue de leurs auteurs, mais l'Union

Centrale se réserve le droit de les faire photogra-
\ phier ou dessiner pour sa bibliothèque ou pour les
î faire reproduire dans ses publications.

XI. — Le Jury ne connaîtra que les noms des au-
teurs qui apparaîtront à l'ouverture des enveloppes,
tout en engageant les concurrents récompensés à
désigner leurs collaborateurs artistiques.

XII. — Le Jury [chargé de se prononcer sur la
valeur des œuvres présentées au concours sera
composé :

1° Pour moitié de membres du Conseil d'adminis-
( ration de l'Union Centrale;

2° Pour moitié de membres de la Commission
consultative.

Il y aura une exposition publique du concours avant
et après le jugement.

j Août i8gy.

Le Président,
Georges BERGER, député.

Échos

La distribution des prix de l'École des
Arts décoratifs.— La distribution des prix d*ê
l'École nationale des Arts décoratifs a eu lieu
samedi, 24 juillet, dans le grand amphithéâtre
de la Sorbonne, sous la présidence de M. Henry
Roujon, directeur des Beaux-Arts, assisté du
personnel de sa direction et du directeur et des
professeurs de l'École.

M. Henri Roujon, au début de la séance, a
prononcé un discours dans lequel il s'est efforcé
de mettre en garde les jeunes gens contre l'in-
fatuation que les succès d'école donnent sou-
vent. Tout en rendant hommage aux brillants
résultats de l'enseignement qui leur est prodigué
avec tant d'ardeur, tant de goût, tant de con-
science, par des maîtres aussi désintéressés
j que distingués, il a insisté sur la nécessité qui
s'impose, pour toute cette partie de la jeunesse
artistique vouée d'avance aux arts appliqués, de
travailler avec une croissante énergie au relè-
vement des industries nationales compromises.

« L'École qui abrite votre jeunesse, a-t-il dit,
est une des institutions les plus modestes et les
j moins bruyantes qu'il y ait au monde. Je n'en
j connais pas de plus importante.

« Dans la direction qui vous est donnée, la
\ moindre erreur peut avoir des conséquences
! graves. Si nous manquions à notre tâche, si vous
j vous dérobiez à la vôtre, c'est le travail national
! lui-même qui en souffrirait. Nous sommes
comptables, les uns et lesautres, administrateurs,
! professeurs et élèves, des destinées de l'indus-
\ trie française. C'est là une responsabilité redou-
| table. Elle n'est pas au-dessus de nos courages,
et nos pères en ont assumé bien d'autres.
' Toutefois, il importe que nous sachions, tous
i tant que nous sommes, regarder notre devoir
j bien en face et le comprendre tout entier.

« Nous avons été, nous sommes encore, je me
j hâte de le dire, les arbitres incontestés du goût.
Le génie de nos artistes a suffi pendant plu-
sieurs siècles à l'éducation du monde civilisé ;
les musées de l'univers regorgent des chefs-
d'œuvre de l'art français. Doit-il en être toujours
ainsi, par une sorte de grâce providentielle?
1 N'avons-nous qu'à suivre docilement un sillage
j tout tracé? Sommes-nous, en vertu d'une desti-
nation particulière, voués, d'avance et quoi que
j nous fassions, à exercer la suprématie ? Gardez-
vous bien de le croire, mes chers amis ! La vérité,
c'est que nous sommes arrivés à une des heures
les plus solennelles et les plus décisives de notre
évolution.

« A force d'instruire les autres, à force de
prodiguer, avec ce désintéressement qui fait sa
noblesse, les trésors de son incomparable génie,
J la France a enseigné aux nations rivales le se-
cret, sinon de la vaincre, du moins de la com-
battre. Les concurrences naissent de toutes
parts. Des peuples que nous aurions, il y a

BULLETIN DE L'ART POUR TOUS. — N° 140.
 
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