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Bulletin de l' art pour tous — 1898

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No 148 (Avril 1898)
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https://doi.org/10.11588/diglit.16822#0013
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37e Année ^ ■ —Avril 1898

BULLETIN D'AVRIL 18'JS

Expositions

Expositions périodiques d'estampes
au Musée du Luxembourg

l'œuvre de gaillard

La deuxième de ces expositions vient de s'ouvrir
au Musée; elle est exclusivement consacrée à l'œuvre
<le Gaillard et réunit près de 100 pièces capitales du
maître graveur.

Un catalogue raisonné des œuvres exposées a été
rédigé à cette occasion et M. Léonce Hénédite a bien
voulu nous autoriser à reproduire ici l'article biogra-
phique qu'il consacre à Gaillard et dans lequel il donne,
sur la vie du maître, des détails curieux et, croyons-
nous, connus de bien peu de nos lecteurs (I ).

cité, la même volonté énergique, le môme
mélange de persévérance et d'impatience, les
mêmes scrupules exagérés de conscience, la
même individualité exclusive et forte. On l'a
bien dit: l'ascète qui devait mourir dans la robe

Étude pour lu portrait de Mgr de Sùguk

de bure des franciscains avait une âme d'autre-
fois'.

Sa vie? Une vie de travail obstiné, archarné,
sans relâche, dans la fièvre incessante et le
tourment de l'esprit jamais satisfait. Et pour-
tant, après trente années d'une existence aussi

j de la gloire a pu se concilier en lui avec l'humi-
lité de son rêve monacalj et qui, dans tous les

! cas, ont exalté la vie et revivifié tout un art.

Gaillard est né à Paris, le 5 janvier 1834, d'une
mère parisienne et d'un père franc-comtois, et
ses compatriotes d'origine se sont empressés de
le revendiquer comme une illustration locale.

} Ils remarquaient d'ailleurs, avec L. de Ron-
chaud, qui était lui-môme de cette région du
Jura, qu'il présentait en lui les caractères « de
cette forte race franc-comtoise chez qui l'imagi-
nation et le sentiment sont tenus en bride par
la raison et le jugement». Sa famille était
modeste. De très bonne heure il marqua pour

Portrait de Dom Prosper Gukrancf.ii
Abbé de Solesmes

Ktude pour le portrait de Pic IX

C.-F. GAILLARD

Voici onze ans que Gaillard est mort. Ce
n'est pas sans émotion qu'on réunit après
tant d'années l'œuvre d'un tel artiste. En tou-
chant à l'œuvre on sent si bien qu'on louche
à l'homme et, pour ainsi dire, qu'on le ressus-
cite! Car son œuvre et sa vie sont si intimemenl
confondues qu'on ne trouve d'autres incidents a
sa biographie que ceux qui touchent à ses tra-
vaux.

C'était, dans son art comme dans sa vie, la
même foi ardente et contenue, la même téna-

(I) Exposition* périodiques d'eslampes au Musée national du
Luxembourg. Deuxième exposilion. Catalogue des œuvres expo-
sées de Gaillard, par Léonce Henédite, conservateur du MiNéc.
1 volume in-8^> TH» pages illustrées. Prix, broché : 1 fr.

Etude pour laJocoNDS

active et aussi remplie, combien d'œuvres à
retenir? Une centaine tout au plus dans les
divers genres qu'il a traités. Mais des œuvres
inoubliables qui suffisent à sa gloire, si le souci

le dessin des goûts qui furent encouragés par
les siens. Voilà qui est en contradiction avec
toutes les biographies de grands hommes! C'est
à la classe élémentaire des Frères du Gros-
Gaillou qu'il débuta, pour suivre ensuile les
cours de dessin de la rue de I'École-de-Méde-
cine où se sont formés tant d'artistes célèbres
de celle génération. En 1854, il obtint le second
grand prix de Rome. C'est vers ce moment,
nous dit M. H. de la Tour qui nous donne tous
ces renseignements biographiques, qu'il avail
connu David d'Angers. L'illustre statuaire
s'intéressa au jeune graveur et l'encouragea
affectueusement. C'est à la même date éga-
lement (1853) qu'il était entré à L'atelier de
Léon Cogniel.

En 1856, il obtient le premier grand prix, pari
pour Rome, reste cinq ans en Italie où il par-
court Milan, Venise, Florence et même JN'aples,
tour à tour attiré dans ses admirations vers
Raphaël el Léonard auxquels il fut toujours

BULLETIN DE L'ART POUR TOUS. —

N° 148.
 
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