pn ^^^L "ART-POUR • TOUS
W; ,\ '\_'^t^g/-^ ENCYCLOPEDIE DE L'ART INDUSTRIEL ET DÉCORATIF
^'«i^??4S^^'""'' paraissant toxis les m-OtS
^^^P:^^^^fclÉiBB»-B--_ EMILE REIBER _______mgm]_
SSàîiHw^À Litrairtes-lmprimerics réunies
~ annuel: 24J^r. NHIilhiliiMhlifiMilillIlilillIllI Arvcienae.Maison .Mor&l
aSUl c\ paris y-r) .laW^
<*V^<^___5, rue Saint-Benoît _^'^*s*^
37e Année ^--^ Octobre 1898
BULLETIN D'OCTOBRE 1898
Échos
Conseil supérieur de l'École des beaux-
arts. — M. Vaudremer, architecte, membre de
l'Institut, est nommé membre du conseil supé-
rieur de l'École des beaux-arts, en remplace-
ment de M. Charles Garnier, décédé.
-O-
Prix Saintour et prix Bordin. — L'Aca-
démie des beaux-arts vient de décerner le prix
Saintour, de la valeur de ILOOO francs, à M. An-
nedouche, graveur en taille-douce.
Elle a, dans la môme séance, proposé pour le
prix Bordin à décerner en 1901 le sujet suivant:
« Caractériser le talent des peintres qui illustrè-
rent la première moitié du xixe siècle. Quelles
étaient leurs aptitudes personnelles? Quelles
influences avaient-ils subies et quelle influence
ont-ils exercée? »
-O-
Prix Duban. — Communication vient d'être
faite, à l'Académie des Beaux-Arts, de l'extrait
d'un testament par lequel Mme Félicie-Charlolte
Duban, fille de M. Duban, ancien membre de la
compagnie dans la section d'architeclure, et
veuve de M. Théodore-Pierre-Nicolas Maillot,
a légué à l'Académie des Beaux-Arts une somme
tle cinquante mille francs, dont les arrérages
seront, chaque année, attribués, sous le nom de
« Prix Félix Duban », au pensionnaire archi-
tecte ayant remporté le grand prix de Borne.
Ce prix, qui sera proclamé dans la séance pu-
blique annuelle de l'Académie des Beaux-Arts,
sera distribué à ce pensionnaire lorsqu'il sera
arrivé à l'expiralionde sa pension, etaprès l'expo-
sition, aux époques réglementaires, à Borne el à
Paris, de ces envois, y compris son travail de
dernière année comportant le projet de restau-
ration d'un monument.
Les conditions ci-dessus énoncées sont de
rigueur. Dans le cas où elles n'auraient pas été
observées par le pensionnaire architecte auquel
le prix Duban a été décerné, l'Académie pourra
en disposer et l'attribuer aux pensionnaires,
peintres, sculpteurs ou graveurs, qui se seront
conformés scrupuleusement à leurs obligations
réglementaires.
—G—
Les travaux d'art et de sculpture des j
palais de l'Exposition. — Voici sommaire-
ment quelle est la répartition des travaux d'art
pour les deux palais :
Dans la partie antérieure du Grand Palais, [
partie confiée, comme architecte, à M. Deglane,
sous la direction générale de M. Girault, le cou-
ronnement des pylônes, les figures qu'ils com-
portent et leurs attributs seront exécutés par
MM. Verlct et Lombard, AHard et Noël; les
portes, avec quatre figures, par MM. Peynot et
G;isq ; les entre-colonnes, avec ligures des Quatre
Arts en bronze, à MM. Cordonnier, Caries,
Puech et Ferrari.
L'intérieur du porche et le couronnement des
trois portes sont confiés à MM. Desbons, Capel-
laro et Denêcheau. Les ailes et la colonnade de
la façade principale recevront huit statues de
MM. Labatut, Boutry, Clausade, Camille Le-
fèvre, ilippolyle Lefèvre, Enderlin, Suehetct et
Hugues. Sur les pans coupés, nous verrons les
stalues dues au ciseau de MM. Béguine, Ville-
neuve, Lafont, Léonard, et deux quadriges en
bronze de M. Récipon.
Au-dessus des entrées des façades latérales,
nous trouverons des groupes de figures de
MM. Carly et Theunissen, et deux statues as-
sises de MM. Convers et Greber.
La partie intermédiaire du palais, dont
M. Louvet est l'archilecte, nous montrera au-
dessus des doubles colonnes deux figures as-
sises de MM. Sicard et Theunissen, formant
motif central, une grande figure assise, de
M. Barrias, au-dessus de la porte d'entrée, et,
en atlique, quatre groupes, avec attributs, de
MM. Larche, Allard, Coutan et Marquesle. Aux
extrémités de la façade se trouveront deux
groupes comportant une figure assise et deux
enfanLs au-dessous d'un bas-relief. L'un de ces
groupes sera exécuté par M. Anlonin Mercié,
l'autre par M. Tony Noël.
En ce qui concerne les frises, il y en aura
deux : l'une, en grès cérame, exécutée par la
manufacture de Sèvres et décorant tout le pre-
mier étage de la partie du palais dont M. Tho-
mas est architecte ; c'est « l'Histoire de l'art » de
M. Joseph Blanc, sculptée par MM. Sicard,
Barlis et Fagellc.
Une autre frise en mosaïque décorera tout le
dessous de la colonnade dans la partie archi-
tecturale de M. Deglane, sur la nouvelle avenue
à la hauteur du premier étage; elle sera exé-
cutée, d'après les dessins de M. Fournier, par
des mosaïstes spéciaux.
-O-
Le concours de l'Université de Cali-
fornie. — Tout récemment, ce gigantesque
concours prenait fin. Une commission interna-
tionale d'architectes, formée de M. Pascal, pré-
sident, pour la France, de M. Paul Wallot pour
l'Allemagne, de M. Normand Shaw, pour
TAngleterre, et de M. Waller Cook pour les
Étals-Unis, vient de le juger à Anvers. La com-
mission était assistée de M. Beinslein, représen-
tant l'Université de Californie.
Cent huit projets avaient été déposés : on en
a primé onze, el il se trouve, par un hasard qui
( n'est pas fait, d'ailleurs, poursurprendre, que ces
onze lauréats, s'ils ne sont pas tous Français,
ont du moins passé tous par notre Ecole natio-
nale des beau\-arls.
Les projets primés seront récompensés par
une somme de 0,000 francs chacun, en tout
66,000 francs. Le plan définitif sera choisi parmi
j eux, mais par un autre jury, à la suite d'un
voyage en Californie qui sera payé, comme les
primes en argent, par Mme Hearst, la généreuse
philanthrope américaine.
A joutons que notre architecture doit jouir à
l'étranger, plus que jamais, d'une exceptionnelle
réputation, car c'est à un membre de noire
Institut, M. Pascal, celui-là mémo qui vient de
présider le jury, que Mme Hearst s'était adressée
pour l'établissement du programme.
Voilà donc, en trois ans, deux grands succès
à l'actif de notre École française d'architecture :
en Égyple, le concours pour le nouveau musée
de Boulaq; en Amérique, le concours pour
l'université de Californie.
-3-
Le musée de Cluny. — Quelques objets d'un
grand intérêt artistique viennent d'entrer à ce
{ musée.
Un triptyque allemand en bois très finement
sculpté, l'Histoire de la Vierge, par un artiste
anonyme du quinzième siècle.
Uneaumônière brodée et un coffret de mariage
de l'art italien du siècle précédent; une admi-
rable collection d'éventails du seizième siècle.
Le musée de Cluny attend, en outre, que le
Conseil d'État l'autorise à prendre possession
d'un legs de M'"° Dèclc consistant en pièces
d'argenterie ancienne et en très belles porce-
) laines allemandes.
-O-
Travaux au Palais de la Bourse. — Bientôt
on entreprendra, au Palais de la Bourse, à Paris,
la délicate opération du nettoyage des grisailles
d'Abel de Pujol et de Meynier qui décorent les
voussures de la grande salle et que recouvre une
teinte vague et sale sous laquelle on a peine à
les distinguer encore.
Ces grisailles étaient fort estimées de ceux qui
jadis purent les voir et il est à désirer qu'on ne
nous fasse point trop attendre leur résurrection
pour que nous puissions, à notre tour, les
admirer.
Elles forment seize panneaux.
Huit petits panneaux d'angles représentent
Bordeaux, Lille, Nantes, Bouen, en figures allé-
goriques peintes par Abel de Pujol ; et Bayonne,
Lyon, Strasbourg, Marseille, par Meynier.
Ce dernier est l'auteur de quatre grands pan-
j neaux : l'Afrique, l'Amérique, l'Union du com-
j merce, des sciences et des arts, et la Ville de
j Paris unissant la Seine et l'Ourcq.
Abel de Pujol a peint les quatre autres : l'Eu-
BULLET1N DE L'ART POUR TOUS — N« 154.
W; ,\ '\_'^t^g/-^ ENCYCLOPEDIE DE L'ART INDUSTRIEL ET DÉCORATIF
^'«i^??4S^^'""'' paraissant toxis les m-OtS
^^^P:^^^^fclÉiBB»-B--_ EMILE REIBER _______mgm]_
SSàîiHw^À Litrairtes-lmprimerics réunies
~ annuel: 24J^r. NHIilhiliiMhlifiMilillIlilillIllI Arvcienae.Maison .Mor&l
aSUl c\ paris y-r) .laW^
<*V^<^___5, rue Saint-Benoît _^'^*s*^
37e Année ^--^ Octobre 1898
BULLETIN D'OCTOBRE 1898
Échos
Conseil supérieur de l'École des beaux-
arts. — M. Vaudremer, architecte, membre de
l'Institut, est nommé membre du conseil supé-
rieur de l'École des beaux-arts, en remplace-
ment de M. Charles Garnier, décédé.
-O-
Prix Saintour et prix Bordin. — L'Aca-
démie des beaux-arts vient de décerner le prix
Saintour, de la valeur de ILOOO francs, à M. An-
nedouche, graveur en taille-douce.
Elle a, dans la môme séance, proposé pour le
prix Bordin à décerner en 1901 le sujet suivant:
« Caractériser le talent des peintres qui illustrè-
rent la première moitié du xixe siècle. Quelles
étaient leurs aptitudes personnelles? Quelles
influences avaient-ils subies et quelle influence
ont-ils exercée? »
-O-
Prix Duban. — Communication vient d'être
faite, à l'Académie des Beaux-Arts, de l'extrait
d'un testament par lequel Mme Félicie-Charlolte
Duban, fille de M. Duban, ancien membre de la
compagnie dans la section d'architeclure, et
veuve de M. Théodore-Pierre-Nicolas Maillot,
a légué à l'Académie des Beaux-Arts une somme
tle cinquante mille francs, dont les arrérages
seront, chaque année, attribués, sous le nom de
« Prix Félix Duban », au pensionnaire archi-
tecte ayant remporté le grand prix de Borne.
Ce prix, qui sera proclamé dans la séance pu-
blique annuelle de l'Académie des Beaux-Arts,
sera distribué à ce pensionnaire lorsqu'il sera
arrivé à l'expiralionde sa pension, etaprès l'expo-
sition, aux époques réglementaires, à Borne el à
Paris, de ces envois, y compris son travail de
dernière année comportant le projet de restau-
ration d'un monument.
Les conditions ci-dessus énoncées sont de
rigueur. Dans le cas où elles n'auraient pas été
observées par le pensionnaire architecte auquel
le prix Duban a été décerné, l'Académie pourra
en disposer et l'attribuer aux pensionnaires,
peintres, sculpteurs ou graveurs, qui se seront
conformés scrupuleusement à leurs obligations
réglementaires.
—G—
Les travaux d'art et de sculpture des j
palais de l'Exposition. — Voici sommaire-
ment quelle est la répartition des travaux d'art
pour les deux palais :
Dans la partie antérieure du Grand Palais, [
partie confiée, comme architecte, à M. Deglane,
sous la direction générale de M. Girault, le cou-
ronnement des pylônes, les figures qu'ils com-
portent et leurs attributs seront exécutés par
MM. Verlct et Lombard, AHard et Noël; les
portes, avec quatre figures, par MM. Peynot et
G;isq ; les entre-colonnes, avec ligures des Quatre
Arts en bronze, à MM. Cordonnier, Caries,
Puech et Ferrari.
L'intérieur du porche et le couronnement des
trois portes sont confiés à MM. Desbons, Capel-
laro et Denêcheau. Les ailes et la colonnade de
la façade principale recevront huit statues de
MM. Labatut, Boutry, Clausade, Camille Le-
fèvre, ilippolyle Lefèvre, Enderlin, Suehetct et
Hugues. Sur les pans coupés, nous verrons les
stalues dues au ciseau de MM. Béguine, Ville-
neuve, Lafont, Léonard, et deux quadriges en
bronze de M. Récipon.
Au-dessus des entrées des façades latérales,
nous trouverons des groupes de figures de
MM. Carly et Theunissen, et deux statues as-
sises de MM. Convers et Greber.
La partie intermédiaire du palais, dont
M. Louvet est l'archilecte, nous montrera au-
dessus des doubles colonnes deux figures as-
sises de MM. Sicard et Theunissen, formant
motif central, une grande figure assise, de
M. Barrias, au-dessus de la porte d'entrée, et,
en atlique, quatre groupes, avec attributs, de
MM. Larche, Allard, Coutan et Marquesle. Aux
extrémités de la façade se trouveront deux
groupes comportant une figure assise et deux
enfanLs au-dessous d'un bas-relief. L'un de ces
groupes sera exécuté par M. Anlonin Mercié,
l'autre par M. Tony Noël.
En ce qui concerne les frises, il y en aura
deux : l'une, en grès cérame, exécutée par la
manufacture de Sèvres et décorant tout le pre-
mier étage de la partie du palais dont M. Tho-
mas est architecte ; c'est « l'Histoire de l'art » de
M. Joseph Blanc, sculptée par MM. Sicard,
Barlis et Fagellc.
Une autre frise en mosaïque décorera tout le
dessous de la colonnade dans la partie archi-
tecturale de M. Deglane, sur la nouvelle avenue
à la hauteur du premier étage; elle sera exé-
cutée, d'après les dessins de M. Fournier, par
des mosaïstes spéciaux.
-O-
Le concours de l'Université de Cali-
fornie. — Tout récemment, ce gigantesque
concours prenait fin. Une commission interna-
tionale d'architectes, formée de M. Pascal, pré-
sident, pour la France, de M. Paul Wallot pour
l'Allemagne, de M. Normand Shaw, pour
TAngleterre, et de M. Waller Cook pour les
Étals-Unis, vient de le juger à Anvers. La com-
mission était assistée de M. Beinslein, représen-
tant l'Université de Californie.
Cent huit projets avaient été déposés : on en
a primé onze, el il se trouve, par un hasard qui
( n'est pas fait, d'ailleurs, poursurprendre, que ces
onze lauréats, s'ils ne sont pas tous Français,
ont du moins passé tous par notre Ecole natio-
nale des beau\-arls.
Les projets primés seront récompensés par
une somme de 0,000 francs chacun, en tout
66,000 francs. Le plan définitif sera choisi parmi
j eux, mais par un autre jury, à la suite d'un
voyage en Californie qui sera payé, comme les
primes en argent, par Mme Hearst, la généreuse
philanthrope américaine.
A joutons que notre architecture doit jouir à
l'étranger, plus que jamais, d'une exceptionnelle
réputation, car c'est à un membre de noire
Institut, M. Pascal, celui-là mémo qui vient de
présider le jury, que Mme Hearst s'était adressée
pour l'établissement du programme.
Voilà donc, en trois ans, deux grands succès
à l'actif de notre École française d'architecture :
en Égyple, le concours pour le nouveau musée
de Boulaq; en Amérique, le concours pour
l'université de Californie.
-3-
Le musée de Cluny. — Quelques objets d'un
grand intérêt artistique viennent d'entrer à ce
{ musée.
Un triptyque allemand en bois très finement
sculpté, l'Histoire de la Vierge, par un artiste
anonyme du quinzième siècle.
Uneaumônière brodée et un coffret de mariage
de l'art italien du siècle précédent; une admi-
rable collection d'éventails du seizième siècle.
Le musée de Cluny attend, en outre, que le
Conseil d'État l'autorise à prendre possession
d'un legs de M'"° Dèclc consistant en pièces
d'argenterie ancienne et en très belles porce-
) laines allemandes.
-O-
Travaux au Palais de la Bourse. — Bientôt
on entreprendra, au Palais de la Bourse, à Paris,
la délicate opération du nettoyage des grisailles
d'Abel de Pujol et de Meynier qui décorent les
voussures de la grande salle et que recouvre une
teinte vague et sale sous laquelle on a peine à
les distinguer encore.
Ces grisailles étaient fort estimées de ceux qui
jadis purent les voir et il est à désirer qu'on ne
nous fasse point trop attendre leur résurrection
pour que nous puissions, à notre tour, les
admirer.
Elles forment seize panneaux.
Huit petits panneaux d'angles représentent
Bordeaux, Lille, Nantes, Bouen, en figures allé-
goriques peintes par Abel de Pujol ; et Bayonne,
Lyon, Strasbourg, Marseille, par Meynier.
Ce dernier est l'auteur de quatre grands pan-
j neaux : l'Afrique, l'Amérique, l'Union du com-
j merce, des sciences et des arts, et la Ville de
j Paris unissant la Seine et l'Ourcq.
Abel de Pujol a peint les quatre autres : l'Eu-
BULLET1N DE L'ART POUR TOUS — N« 154.